Les « valeurs républicaines » telles que la Commune (1871) les pratiqua.

Dès son déclenchement, l’insurrection s’afficha résolument et violemment hostile à l’Eglise Catholique.
J’ai cherché à savoir si d’autres édifices de culte avaient subi les mêmes profanations que les églises et si d’autres ministres de culte – protestants ou israélites – avaient été victimes de violences comparables à celles qui furent infligées au clergé catholique mais je n’ai rien trouvé à ce sujet.
Est-ce parce qu’il n’y en eut pas ou seulement parce que les historiens ont omis de le noter?

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Parmi les crimes qu’ils ont commis, les communards ont tué « in odio fidei » – en haine de la foi – 31 serviteurs de Dieu dont il serait aisé de reconnaître officiellement le martyre et d’obtenir la béatification si, jusqu’ici, le souci de ne pas trop déplaire à la république n’avait pas retenu « l’Eglise de France » dans cette procédure :

1) le 24 mai 1871, fusillés à la prison de la Roquette vers 20h30 : Son Excellence Monseigneur Georges Darboy, en compagnie de l’abbé Gaspard Deguerry, curé de la Madeleine, de l’abbé Jean-Michel Allard, aumônier des ambulances, et de deux Jésuites : les Révérends Pères Léon Ducoudray et Alexis Clerc (le premier était recteur de l’École Sainte-Geneviève).

La dépouille de Monseigneur Darboy lors de ses funérailles, après la semaine sanglante.

2) le 25 mai 1871, massacrés dans la rue en fin d’après-midi à proximité de la Porte d’Italie : les dominicains du collège d’Arcueil. Leur supérieur était le Révérend Père Louis-Raphaël Captier, qui avait fondé le collège. Avec lui furent exécutés quatre prêtres de son ordre : les Pères Thomas Bourard, Constant Delhorme, Henri Cottrault et Pie-Marie Chatagneret, et huit laïcs qui étaient leurs auxiliaires au collège : Louis-Eugène-Antoine Gauquelin (professeur de mathématiques), François-Hermand Volant (surveillant), Aimé Gros (domestique), Antoine Gézelin Marce (domestique), Théodore Catala (surveillant), François-Sébastien-Siméon Dintroz (infirmier), Marie-Joseph Cheminal (domestique) et Germain-Joseph Petit (économe).
Ils avaient été arrêtés le 19 mai et emprisonnés au fort de Bicêtre, où ils souffrirent de la faim et de la soif, puis le 25 mai sous le prétexte de les conduire de Bicètre à une autre prison située avenue d’Italie, ils furent massacrés dans la rue.

Exécution des otages, rue Haxo, le 26 mai 1871.

3) le 26 mai 1871, vers 15h, quarante-neuf prisonniers furent extraits de la prison de La Roquette et conduits, sur les hauteurs de Belleville : c’étaient 33 gardes de Paris, 2 gendarmes, 4 mouchards et 10 ecclésiastiques choisis au hasard.
Encadrés par les fédérés, ces otages montent à pied jusqu’à la cité de la rue Haxo qu’ils atteignent vers 17 h 30.
Malgré les réticences de leurs chefs militaires et cédant à une foule qui hurle à la mort, les fédérés tirent à volonté durant un quart d’heure sur les otages, tous exterminés, devant le haut mur qui se trouvait rue du Borrégo, à hauteur de l’actuelle Maison des Jeunes.

Voici la liste des ecclésiastiques qui furent massacrés : les Révérends Pères Jésuites Pierre Olivaint, recteur de la maison de la rue de Sèvres, Jean Caubert et Anatole de Bengy ; les Révérends Pères de la Congrégation des Sacrés-Coeurs de Picpus :  Ladislas Radigue, Polycarpe Tuffier, Marcellin Rouchouze et Frézal Tardieu ; un prêtre séculier : Jean-Marie-Noël Sabattier, vicaire à Notre-Dame de Lorette ; un  religieux de Saint-Vincent de Paul : Matthieu-Henri Planchat ; et l’abbé Paul Seigneret, séminariste de Saint-Sulpice.
Un oratoire sommaire fut édifié à l’emplacement des exécutions (81 rue Haxo) dès 1889, puis remplacé en 1894 par une chapelle d’environ 250 places agrandie quatre ans plus tard. A la suite de l’urbanisation du quartier, une véritable église fut construite entre 1936 et 1938 par l’architecte Julien Barbier : Notre-Dame des Otages https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Paris/Paris-Notre-Dame-des-Otages.htm

4) le 27 mai 1871 enfin, subirent aussi le martyre : Monseigneur Auguste-Alexis Surat, archidiacre de Notre-Dame de Paris, qui avait été emprisonné en même temps queMonseigneur Auguste-Alexis SuraMgr darboyet qui fut massacré dans la rue après avoir pu s’enfuir de la prison de la Roquette. Avec lui fut aussi martyrisé l’abbé Émile-Victor Bécourt, curé de Notre-Dame de Bonne Nouvelle.
Le Révérend Père Jean-Baptiste Houillon, des Missions Etrangères de Paris, revenu de Chine pour un congé de maladie en 1869, fut aussi massacré par les fédérés sur le Boulevard Richard Lenoir lors d’un transfert de prisonniers.

http://leblogdumesnil.unblog.fr/2011/05/24/2011-44-les-martyrs-de-la-commune/« 

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