Document reçu Par Mme Robert , Gouverneur en exercice( 2018-2021) de la Charte de Fontevrault.
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Pourquoi PV tient-il absolument à transférer 496 en 508 ?
Pourquoi tient-il à réfuter le baptême public de Reims de 496 comme étant la conséquence publique de la victoire de Tolbiac, pour le remplacer par une simple conversion personnelle consécutive à un pèlerinage à Tours en 508 ?
Pourquoi tient-il tant à remplacer Tolbiac par Tours, et Saint Remy l’apôtre des princes Francs par Saint Martin l’apôtre des Gaules ?
Pourquoi souligne-t-il lui-même qu’il s’agit là de quelque chose d’essentiel et de déterminant ?
https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/philippe-de-villiers-face-a-ruth-elkrief-1108272.html
La réponse vous permettra de comprendre QUI est réellement Philippe de Villiers et QUEL est son rôle.
Vous remarquerez la discrétion de Ruth ElKrief sur ce passage de l’interview (ainsi que le fait qu’elle intervient énergiquement pour l’empêcher d’expliciter devant des millions de téléspectateur ce que signifie réellement la formule galvaudée de « l’Etat de Droit« , tout en lui faisant par son invitation à son JT de 20h une super pub pour la parution de son livre et son succès commercial – je présume que l’éditeur doit être Albin Michel)
https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/philippe-de-villiers-face-a-ruth-elkrief-1108272.html
Notre Gouverneur s’est plus particulièrement focalisée sur la tranche 4’20 à 6’20 de l’interview tranche dans laquelle M. de Villiers propose en effet de remplacer 496 par 508. . Et il est possible d’en mettre en exergue les points suivants :
Le discours de Philippe de Villiers est malheureusement assez clair . Madame Robert s’étonne que Philippe de Villiers
- nie que Dieu soit pour quelque chose dans la victoire de Tolbiac , Victoire de Clovis Ier sur les Alamans en 496 et pourtant https://www.histoire-en-citations.fr/citations/clovis-dieu-de-clotilde-si-tu-me-donnes-la-victoire. Rappelons de plus que cette victoire a été abondamment médiatisée ne serait-ce que dans la topographie parisienne ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Tolbiac)
- nie que le baptême de Clovis (25 décembre 496 ? à Reims) ait été en même temps le baptême de la France, baptême qui me parait avoir fait de Clovis le fils aîné de l’église et qui » accessoirement » est l’origine du choix de Reims comme lieu trés majoritaire de tous les sacres ultérieurs. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sacre_des_rois_de_France
- recule la date de cet événement fondateur de Noël 496 -ou 499-, soit après Tolbiac,à 508 lors d’un pèlerinage à Tours sur le tombeau de St Martin ( Saint qu’il appelle d’ailleurs assez curieusement Mgr Martin).
- prive à posteriori de fondement les commémorations afférentes aux événements de 496 . 1896, des célébrations ont été organisées par le cardinal et archevêque de Reims Benoît Langénieux pour le 14e centenaire du baptême de Clovis. En 1996-1997, le 15e centenaire du baptême de Clovis (avec le 16e centenaire de la mort de Martin de Tours) a été commémoré sous l’égide d’un Comité pour la commémoration des origines https://fr.wikipedia.org/wiki/Clovis_Ier
- parait oublier que le vocable » Clovis » est à l’origine du prénom « Louis » porté par dix huit rois de France et encore aujourd’hui par l’aîné visible des Bourbons » Louis XX ».
Terminons en citant l’analyse trés synthétique de Wikipédia qui ne peut être considérée comme une documentation de sensibilité royaliste : https://fr.wikipedia.org/wiki/Clovis_Ier Clovis est considéré dans l’historiographie comme un des personnages les plus importants de l’histoire de France ; la tradition républicaine reconnaît en lui le premier roi de ce qui devint la France, et la tradition royale voit en lui le premier roi chrétien du royaume des Francs
Hé bien c’est à tout cela que les « propositions » de Mr de Villiers courent le risque de mettre fin . Autant dire qu’il est possible de considérer ces déclarations comme un « mauvais coup » porte au royalisme providentialiste et pas qu’à lui.
Alain TEXIER (Charte de Fontevrault) Docteur en Droit ; Diplômé de Sciences politiques.
Ajoutons , pour tenter d’être complet que la remise en cause opérée par Philippe de Villiers a déjà été tentée comme en témoigne cet autre extrait des analyses conduites toujours par l’Encyclopédie Wikipédia
Selon d’autres sources, · ↑ lettre de Nizier, évêque de Trèves, à Clodoswinthe, petite-fille de Clovis, (vers 566) Tolbiac n’aurait été qu’une étape et l’illumination finale de Clovis aurait en fait eu lieu lors de la visite au tombeau de Martin de Tours.
Selon Patrick Périn, médiéviste, spécialiste du Premier Moyen Âge et directeur du Musée d’archéologie national, Clovis n’aurait pas fait le vœu de se convertir au christianisme lors de la fameuse bataille de Tolbiac mais lors d’une bataille inconnue. En effet, la bataille de Tolbiac serait mentionnée par erreur dans les écrits de Grégoire de Tours. Si ce dernier évoque bien Tolbiac, ce serait à propos de la bataille de Vouillé où était présent Clodoric, fils de Sigebert le Boiteux de Cologne, ainsi nommé car il avait été blessé lors d’une bataille contre les Alamans, à Tolbiac. Ce seraient des historiens du XIXe siècle qui auraient associé Tolbiac à la conversion du roi des Francs https://fr.wikipedia.org/wiki/Clovis_Ier
Je dirai seulement, jusqu’à plus ample informée que les deux dates ne s’excluent nullement : 496 a parfois été contestée et remplacée par 498, voire 499 (ici signalé d’ailleurs).
Tolbiac : Mr de Villiers reproche à Clovis d’avoir fait une sorte de « marchandage » ! : soit, mais Constantin lui-même avait eu la révélation de sa victoire par le « Labarum » : » Hic signo vinces » ! j’ignore s’il l’avait précédemment demandée, ce qui est probable, vu Ste Hélène et, lui-même, sa conversion postérieure là aussi. Mais mettons-nous à la place de Clovis, ce roi encore barbare : il est « travaillé » depuis déjà un bon moment par son épouse qui le pousse vers le Christianisme, il se pose sûrement pas mal de questions ; il est en pleine bataille, dans le feu de l’action et il est en train de perdre !! il voit les Alamans supérieurs à ses propres troupes !! il est alors logique qu’il ait un cri vers ce Dieu qu’il ne connaît guère encore ! d’où ce « marchandage » envers ce Dieu qu’il confond peut-être encore plus ou moins avec ses dieux païens ! et, à ce moment, le roi des Alamans est tué, ce qui provoque la débandade de ses troupes, mentalité courante dans les armées anciennes (et jusqu’à des époques pas si anciennes que celle-là).
Il se voit exaucé et, donc accepte de se faite baptiser, d’ailleurs avec 3000 de ses meilleurs guerriers, ne l’oublions pas.
Maintenant, Mr. de Villiers propose 508 (donc près de sa mort en 511 !) : pourquoi ? parce que l’année précédente, il a infligé une magistrale défaite aux Wisigoths aryens à Vouillé, près de Poitiers ! Il vient alors à Tours se recueillir sur la tombe de St. Martin : quoi de plus normal ! MAIS, peut-être ne se sentait-il pas encore suffisamment Chrétien, d’où cette conversion du cœur dont parle Mr. de Villiers ! Donc les deux versions n’ont rien de contradictoire, je dirais même qu’elles se complètent :
1 – Conversion de remerciement et acceptation de la puissance de Dieu.
2 – » du cœur et reconnaissance de la Bonté de Dieu.
Amitiés à vous tous et attente d’explications ultérieures.
Gouverneur,
je viens de mettre en ligne un important complément d’analyse. Vous n’en aviez pas connaissance au moment où vous avez posté votre commentaire auquel je réponds. Vous pouvez naturellement commenter à nouveau.
Que veut dire Madame Robert dans son interrogation ?
Je viens d’apporter des réponses à votre légitime interrogation, je n’avais pas eu le temps de le faire hier mais mon post est maintenant complet . Merci d’avoir patienté.
Je n’ai pas lu le livre de Philippe de VIlliers, que j’admire beaucoup, mais j’ai vu l’interwiiew avec Ruth Elkrief : je me pose les mêmes questions qu’Annie Robert…
Soyez plus explicite. On ne comprend pas bien où vous voulez en venir !
C’est fait , je n’avais pas eu le temps de le faire hier mais mon post est maintenant complet . Merci d’avoir patienté.
Monsieur Philippe de Villiers est assez surprenant.
C’est un homme intelligent, mais doté d’une certaine naïveté, nous l’avons constaté avec Macron.
Il n’a toujours pas détecté les véritables ennemis de la France, étonnant pour un homme de ce niveau. L’Islam? Oui, peut-être, mais instrumentalisé par qui?
Il y a des gens qui rêvent d’une confrontation entre les communautés en France et qui soufflent sur les braises, il suffit d’observer et de lire les propres écrits de ces gens là.
Seul celui qui connaît bien son ennemi est capable de le combattre.
Tant que l’ennemi ne sera pas connu, détecté et chassé, la France roulera vers l’abîme.
Vous avez maintenant la réponse dans l’article initial que j’ai fortement complêté. Merci de votre intérêt.
Oui Xavier, on voit très bien où vous voulez en venir ! MAIS !!! les ennemis en question sont INTOUCHABLES ! On va certes, nous accuser de « complotisme » soit, mais les « tireurs de ficelles » sont connus et on les voit à l’oeuvre au Moyen Orient en particulier ! Bien sûr que vous accusez l’Islam, certes, c’est normal puisque cette religion abominable nous est imposée par la force ! oui, mais, comme vous le dites, amenée par qui ? par les INTOUCHABLES sus-mentionnés !
Un vieil adage dit : « à qui profite le crime ? » : ici ou ailleurs, le crime profite aux « tireurs de ficelles » et les musulmans n’en sont que les « idiots utiles » !
Amitiés à tous.
Je viens de finir le Mystère Clovis de Villiers, je vous le recommande fortement ! Le récit à la première personne est passionnant et remarquablement bien écrit. La thèse d’un baptême en 508 apparaît parfaitement crédible, elle est en tous cas parfaitement argumentée dans le bouquin, avec des recherches très fouillées (travaux de Michel Rouche notamment).
Pour abonder dans le sens de notre Président 1991-1994 de la Charte de Fontevrault (Hervé Volto) , je vous recommande un livre de Claire Martigues : Le pacte de Reims et la vocation de la France Editions saint-Michel 53150 Saint-Cénéré (1962)
Toute la geste de Clovis est passé en revue, et l’on y trouve des justifications documentaires qui ne font pas « l’ombre d’un doute ».
Dans sa vidéo et ses entretiens sur son dernier livre, au sujet de la date du baptême de Clovis, puisque c’est cela qu’il appelle « le mystère de Clovis », Philippe de Villiers est péremptoire et parle de ses recherches et de ses références sans jamais les donner.
Ce n’est pas le premier à mettre en cause cette date, et l’on a vu évoquer les dates de 498, 506 et maintenant 508.
Il parle de LA visite de Clovis sur le tombeau de saint Martin après la bataille de Vouillé… Mais il n’y est pas allé qu’une seule fois ; il a visité ce tombeau avant et après son baptême.
Pourtant, il ne faut pas aller bien loin pour trouver les preuves documentaires, et elles ne datent pas d’hier… Elles sont contemporaines de l’événement et proviennent d’un évêque et du Pape même.
Saint Avit (450-525) fut évêque de Vienne, au sud de Lyon, à partir de 490. Fin lettré, grand diplomate, orateur et écrivain, il laissa plusieurs traités de théologie et des homélies. Evêque d’une région burgonde, il travailla beaucoup à combattre l’arianisme bien établi dans ce royaume.
Il écrivit à Clovis une lettre de félicitation, et de recommandations, pour sa conversion à la foi et à la religion catholique. Cette lettre est écrite au lendemain du baptême du roi.
Cette lettre est conservée. Elle est datée de 496/497, et précise bien que ce baptême eut lieu le jour de Noël. Ci-dessous voici le début en latin, puis toute la lettre traduite en français :
EPISTVLARVM AD DIVERSOS
XXXXVI Avitus episcopus Clodevecho regi. a. 496/497
« Vestrae subtilitatis acrimoniam quorumcumque scismatum sectatores sententiis suis variis opinione, diversis multitudine, vacuis veritate Christiani nominis visi sunt obumbratione velare. Dum ista nos aeternitati committimus, dum, quid recti unusquisque sentiat, futuro examini reservamus, etiam in praesentibus interlucens radius veritatis emicuit. Invenit quippe tempori nostro arbitrum quendam divina provisio. Dam vobis eligitis, omnibus iudicatis ; vestra fides nostra victoria est (…) »
« Les sectateurs de tous schismes se sont efforcés d’envelopper la finesse de votre discernement de l’ombre de leurs discours aux idées changeantes, divergents dans leur multitude, vides de la vérité du christianisme. Tandis que nous renvoyons ces disputes à l’éternité, tandis que nous réservons au jugement dernier de connaître le bien fondé de chaque opinion, dès à présent a jailli le trait de lumière de la vérité.
Car c’est de nos jours que la divine Providence a trouvé un arbitre. En faisant votre choix, c’est pour tous que vous prononcez le jugement ; votre foi est notre victoire.
Dans ces cas-là, d’ordinaire la plupart des hommes objectent les coutumes nationales et l’observance religieuse de leurs pères, si par hasard ils sont poussés à rechercher la saine croyance par les encouragements des prêtres ou les suggestions de quelque compagnon. Ainsi préfèrent-ils coupablement le respect humain au salut et, en observant dans les chaînes de l’incrédulité un vain respect de leurs ancêtres, avouent-ils en quelque sorte ne savoir quoi choisir ; que leur coupable retenue renonce donc à cette échappatoire après un tel miracle.
Vous, ne gardant de toute une lignée d’antique origine que la seule noblesse, vous avez voulu extraire de vous-même, pour votre race, tout ce qui peut rehausser le rang d’une haute naissance. Vous avez des modèles du bien, vous avez voulu être celui du mieux.
Vous êtes digne de vos ancêtres puisque vous régnez en ce monde ; vous avez fondé pour vos descendants afin de régner au ciel.
Que la Grèce, évidemment, se réjouisse d’un prince de notre loi, mais non plus de ce qu’elle mérite seule la faveur d’un tel don. L’éclat en illumine aussi ton pays, et, du côté de l’occident, resplendit sur le roi la lumière de l’antique étoile du matin.
Elle commença de luire à la bienvenue naissance de notre Sauveur. Que l’onde de la régénération vous dispose donc au salut en ce jour où le monde a reçu le maître du ciel né pour sa rédemption. Que ce jour soit votre anniversaire comme il est celui du Seigneur, le jour où vous êtes né au Christ, le jour où le Christ est né au monde, le jour où vous avez consacré votre âme à Dieu, votre vie aux hommes d’aujourd’hui, votre gloire à la postérité.
Que dire donc de cette très glorieuse solennité de votre régénération ? Si, je ne me suis pas rendu personnellement à ses offices, je n’ai pourtant pas manqué de communier à ses joies, dès le moment où la bonté divine a envoyé cette grâce à vos pays et que, avant votre baptême, nous est parvenue la nouvelle de la très sublime humilité avec laquelle vous faisiez profession de catéchumène ; en suite de quoi, après cette attente, la nuit sainte nous a trouvé sans inquiétude à votre sujet.
Car nous parlions et nous discutions entre nous de l’événement, tandis qu’une troupe nombreuse d’évêques assemblés, ranimait les membres royaux avec les eaux de vie, dans la pompe du service divin, tandis que se courbait devant les serviteurs de Dieu cette tête terrible aux nations, tandis que, grandi sous un casque de cheveux, vous assumiez le casque du salut, l’onction sacrée, tandis que, ayant un instant déposé la protection des cuirasses, vos membres immaculés resplendissaient de la blancheur immaculée des vêtements. Elle fera, comme vous le croyez, ô le plus heureux des rois, elle fera dis-je, cette faiblesse de vos vêtements, que dorénavant s’accroisse la force de vos armes ; et tout ce qui avait fait jusqu’à présent la chance, c’est à la Sainteté que vous le devez désormais.
Je voudrais bien attacher à vos louanges quelque exhortation, si quelque chose échappait à votre science ou à votre attention… Mais faut-il que nous prêchions dans ses détails la foi, que vous avez aperçue sans prédicateur et sans exposé complet ? Ou peut-être l’humilité, que vous nous avez déjà manifestée par attachement et que vous nous devez désormais par votre profession de foi ? Ou bien la miséricorde qu’un peuple encore récemment captif, délivré par vous, manifeste au monde par sa joie, à Dieu par ses larmes ?
Il n’y a qu’une chose que nous désirions voir s’accroître, puisque, par vous, Dieu va faire votre nation toute sienne, répandez aussi, du trésor de votre cœur, des semences de foi vers les peuples d’au-delà, encore fixés dans l’ignorance naturelle et que n’ont pas corrompus les germes des fausses doctrines. N’ayez ni honte ni regret, même en envoyant des ambassades à ce sujet, de construire l’édifice du Dieu qui a tant élevé le vôtre. »
Il existe une autre lettre de félicitations adressée à Clovis juste après son baptême… C’est la missive d’Anastase II, pape d’alors (élu le 25 novembre 496, mort le 19novembre 498) ;
La voici traduite :
Epis. Ad Cludoirchum regem
Labbe. Concile. Tome IV. Col. 1.282-1.283
« Glorieux fils, votre avènement à la foi chrétienne coïncide avec le début de notre pontificat et nous apporte une joie immense. Le siège de Pierre trésaille d’allégresse en voyant la multitude des nations remplir le filet que le pécheur d’hommes, le porte-clef de la Jérusalem céleste, a reçu mission de jeter dans le monde.
Nous adressons à votre Sérénité le prêtre Eumérius (*) qui vous transmettra nos félicitations, afin que, connaissant la joie du Père, vous la confirmiez par vos œuvres, que vous deveniez notre couronne et que l’Eglise, votre Mère, s’applaudisse des progrès du grand Roi qu’elle vient d’enfanter à Dieu.
Soyez, glorieux et illustre fils, la joie de votre Mère et son rempart inexpugnable. Nos malheureux temps ont vu bien des défections ; notre barque est assaillie, comme dans une tempête, par la malice et la perfidie des hommes.
Mais nous espérons contre toute espérance et nous adressons nos hymnes d’action de grâce au Seigneur Jésus Qui vous a arraché à la puissance des ténèbres. En donnant à l’Eglise un roi tel que vous, Il lui envoie un protecteur capable de la soutenir et de la défendre. Courage donc, glorieux et bien-aimé fils !
Que le Dieu tout-puissant daigne étendre le secours de Son bras sur votre Sérénité et sur votre royaume ; qu’Il ordonne à Ses anges de vous garder dans toutes vos voies et vous accorde la victoire sur vos ennemis. »
(*) Eumérius (ou Eumalius) deviendra évêque de Nantes de 515 à sa mort en 541. Il sera le bâtisseur de la première cathédrale de cette ville. Son successeur sera saint Félix.
Ces deux hautes élites religieuses n’avaient qu’un but : combattre l’arianisme ambiant et généralisé dans l’ex Empire romain occidental. Clovis avait toute latitude et facilité pour devenir arien. C’était même pour lui le gage de régner avec certitude en maîtrisant tout dans le domaine temporal COMME DANS le domaine spirituel… comme il le faisait avec ses anciens dieux.
On comprend alors la joie et l’allégresse de l’évêque et du Pape devant cette conversion et ce baptême non pas inattendu mais invraisemblable !
Il ressort donc de ces deux courriers que :
Clovis a été baptisé le 25 décembre à la Noël de l’an 496 !
Chouandecoeur
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