Ce linge mortuaire qui aurait été utilisé pour l’ensevelissement de Jésus est conservé depuis 900 ans à la cathédrale Saint-Étienne de Cahors.
Parmi les reliques attribuées au Christ, un linge mortuaire qui aurait été utilisé pour l’ensevelissement de Jésus est conservé depuis 900 ans à la cathédrale Saint-Étienne.
Le Christ n’ayant pas laissé d’objets corporels suite à son Ascension, les catholiques et les orthodoxes vénèrent les reliques de contact, celles qui ont entouré la mort et la résurrection du Christ. Protégées et cachées à Jérusalem et à Constantinople, elles arrivent en France et en Italie au Moyen-Âge où elles sont conservées et exposées.
Leur authenticité est parfois mise en cause. Si certains croient en leur véracité, d’autres en doutent profondément. Alors que, par exemple, des experts argumentent pour savoir si le Christ a été crucifié avec trois ou quatre clous, plus de trente « saints clous » continuent à être vénérés à travers l’Europe. Récapitulons les principales reliques attribuées à Jésus.
La couronne d’épines de Paris
Dans les reliques exposées à Notre Dame de Paris, on trouve un morceau de la vraie Croix qui avait longtemps été conservé à Rome, un clou de la Passion et la Sainte Couronne. C’est Saint-Louis qui a rapporté cette dernière en France, en 1239. Pieds nus, vêtu d’une simple tunique, aidé de son frère, il porte, dans un brillant cortège, la couronne jusqu’à Notre Dame.
Au XIIIe siècle, il fait édifier un reliquaire à sa mesure : la Sainte Chapelle. Malgré les nombreuses études scientifiques et historiques, son authenticité ne peut être certifiée mais elle a fait l’objet de plus de seize siècles de dévotion. Actuellement, elle peut être vénérée chaque premier vendredi du mois et chaque vendredi de Carême.
Le Saint Suaire de Turin
C’est la relique la plus connue de Jésus et c’est l’un des objets les plus étudié de l’histoire humaine.
En 1898, Secondo Pia a divulgué une photo dont le négatif laisse apparaître le portrait du Christ d’une manière miraculeusement précise. Depuis les recherches de 1988, ce linceul alimente les débats scientifiques présentant les arguments pour et contre la validité des tests. L’une des questions litigieuses est la datation par le carbone 14 qui a indiqué que la pièce datait du Moyen-Âge. Les croyants présentent les arguments de la cohabitation de deux types de fibres, les fibres en lin datant du Ier siècle et en coton datant du XIVe siècle et qui correspondraient à un travail de raccommodage. Le débat reste ouvert dans un dialogue très difficile.
Les fidèles viennent le vénérer en grand nombre dont les papes Jean Paul II et Benoît XVI venus en pèlerin.
Autres reliques
Les suaires d’Oviedo (Espagne), de Cadouin (Dordogne), le Calice de Valence (Espagne), la Tunique du Christ de Trêves et d’Argenteuil, les Mors de Carpentras, la Couronne de Lombardie, l’Éponge de Rome (basilique Sainte Croix), la Colonne de la flagellation de Rome (basilique Saint Praxéde), le Bandeau du Christ (Clermont-Ferrand), le Berceau de Jésus de Rome (Sainte Marie Majeure) sont d’autres trésors de la vie du Christ.
La Sainte Coiffe de la cathédrale St-Étienne
La Sainte Coiffe de Cahors est l’un des linges mortuaires de Jésus. À son époque, les Juifs couvraient la tête du défunt avec une coiffe prolongée de rubans noués sous le menton. Ensuite, ils enveloppaient le corps avec un linceul attaché avec des bandelettes. Enfin ils couvraient le visage avec un voile pour retenir les parfums.
La Sainte Coiffe de Cahors est constituée de huit linges superposés bordés d’un ourlet, de textures différentes, appliqués l’une sur l’autre et cousus ensembles. L’égyptologue Lotois Champollion lui aurait trouvé une « forme antique et orientale, constituée de lin d’Égypte, datant des premiers siècles du Christianisme ». L’image sur le tissu imprégné de sang se serait formé au moment de l’ensevelissement du Christ, comme sur le Linceul de Turin.
Son histoire ? La tradition attribue à Marie la réalisation de la sainte Coiffe. Celle-ci, utilisée lors de la sépulture de Jésus, aurait été récupérée par les disciples après la Résurrection. Restée à Jérusalem, elle aurait été cédée à Charlemagne soit par le Calife Haroum El Rachid et le Patriarche Thomas de Jérusalem, soit par l’impératrice Irène de Constantinople. En 803, Charlemagne aurait donné la Sainte Coiffe à l’évêque de Cahors.
Selon une autre tradition, elle aurait été rapportée par l’évêque Géraud de Cardaillac à son retour de Terre Sainte au début du XIIe siècle. En 1119, même si l’imposant édifice religieux n’est pas terminé, le pape Calixte II tient à venir jusqu’à Cahors pour consacrer l’autel du Saint Suaire de la cathédrale.
Au Moyen-Âge, c’est une relique très vénérée
Le Quercy est une étape importante sur la voie de Saint Jacques menant à Compostelle. Depuis Le Puy en Velay, les pèlerins viennent prier devant « le linge de la Passion de Cahors » et depuis Figeac, beaucoup font un détour vers les reliques de saint Amadour.
Jusqu’en 1960, la Sainte Coiffe était traditionnellement vénérée à la cathédrale de façon solennelle au temps de Pentecôte. Elle est aujourd’hui conservée dans la chapelle Saint Gausbert. Le 4 octobre 2015, elle a été disposée au pied de l’autel pour l’ordination épiscopale de Mgr Laurent Camiade, https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Camiade nouvel évêque de Cahors. En particulier, lors de la Litanie des Saints, au moment où l’ordinand s’abandonne en prières, l’évêque, allongé devant ce symbole, demande à Dieu de lui envoyer l’Esprit du Christ.
Des siècles de dévotion depuis l’origine du christianisme
Les reliques attribuées au Christ fascinent les hommes depuis les siècles. Des plus intransigeantes aux plus méconnues, elles sont nombreuses, réparties dans différentes églises d’Europe.
Tout au long de l’histoire du christianisme, elles ont fait (et font) l’objet de dévotion. Certaines sont mondialement connues et attirent les foules (comme le saint Suaire de Turin), d’autres (comme la sainte Coiffe de Cahors) ne reçoivent aujourd’hui, qu’un faible nombre de pèlerins.
Certaines ont été déclarées vénérables par le Vatican, sans que le Saint-Siège ne se prononce jamais sur leur véracité. Mais toutes sont de véritables témoignages de foi et de ferveur chrétienne.
Le maire de Cahors voudrait, pour les festivités 2019, lui donner un retentissement national. « Nous voulons renforcer le rayonnement de la ville et l’attractivité du territoire autour de ce monument emblématique » a affirmé Jean-Marc Vayssouze-Faure.
ANDRÉ DÉCUP
et encore : Riposte catholique du 28 janvier 2019.
Curieux présage … en ces temps d’effondrements de la France et de l’Eglise !
Souvenons-nous que le conclave -en France- élisit , le 07 Août 1316 , sous le nom de Jean XXII un homme modeste , Jacques d’Ossa , cardinal de Porto , dont le père avait été cordonnier à Cahors et qui alla comme son prédécesseur résider en … AVIGNON !