Merci à celui de nos correspondants qui a bien voulu nous transmettre ce texte. Rappelons à ce propos que la publication d’une analyse dans les colonnes de notre blog ne vaut pas approbation à 100 % de tout ce qu’il contient ou de tout ce qu’il sous-entend.
Ce que prône spécifiquement la Charte de Fontevrault , mouvement royaliste providentialiste, c’est l’obéissance ne varietur à ces deux commandements du Notre Pére.
- Soumission à la volonté divine s’agissant de qui doit être Son Lieutenant sur notre terre de France
- Pardon des offenses – ou ce que nous considérons comme des offenses- commises par des royalistes servant un autre prince – ou principe – que le nôtre.
Rien de plus , mais aussi rien de moins.
————
Le confinement « sanitaire » ordonné par le gouvernement français inclut l’interdiction des offices religieux publics. Tout en autorisant l’ouverture des « lieux de culte », ce gouvernement prohibe l’utilisation de ces lieux pour le « culte » qui fait leur raison d’être. Voilà une logique ardue à suivre : aurait-on l’idée d’autoriser l’acquisition ou l’usage d’une automobile tout en y interdisant la présence d’un moteur ?
En notre beau pays, la Messe semble évidemment la première victime de ces restrictions qui, sans jeu de mots, confinent à l’abolition.
En cette conjoncture, des catholiques ont souhaité protester contre cette aberration, et ont organisé des rassemblements dans différentes villes de France, le plus souvent possible devant une église cathédrale ou tout au moins remarquable. Une part importante de ces protestataires est composée de jeunes tradis, et c’est à eux surtout que j’adresse les quelques réflexions qui suivent.
- Beaucoup de gens sont malvenus de crier à la « dictature sanitaire », qui, à l’occasion des vœux du nouvel an, souhaitent stupidement à leur entourage « … et surtout la santé, c’est le plus important ». Mettre la santé au premier rang de l’espérance, c’est en faire un dieu : il est dès lors bien normal qu’on lui sacrifie tout le reste, y compris le culte de Notre Père qui êtes aux Cieux.
La « dictature sanitaire » existe depuis longtemps dans les têtes des gouvernants et des gouvernés, et dans les institutions où elle sert de prétexte abominable pour assassiner les enfants à naître et violer les lois divines naturelles qui régissent le Mariage et ce qui s’y rapporte. Le Bon Dieu nous donne là une forte occasion de rectifier notre échelle de valeurs (même dans les vœux de bonne année). Adoptons sincèrement et résolument celle que Jésus-Christ nous enseigne dans le Pater Noster. - Le gouvernement a autorisé certains de ces rassemblements à la condition qu’il s’agisse de manifestations, et non de prières ou de Messes. Il est difficile de faire plus révélateur de la crainte qui habite nos chers élus, ceux qui sont censés gouverner en notre nom, mais qui se moquent royalement de nous… pardon, je corrige : républicainement de nous.
En agissant ainsi, l’injonction gouvernementale nous aide à discerner ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire : il suffit d’en prendre le contre-pied. On peut se rassembler à la condition qu’il s’agisse de prier et non de manifester. La prière dessert les objectifs du gouvernement, qui est plus ou moins conscient de profiter de la puissance du diable et de l’anesthésie du sens moral. Une manifestation au contraire sert parfaitement ses objectifs. Rappelez-vous ce que disait Lénine ; il annonçait que le communisme ferait perdre la foi aux chrétiens non point en la contrariant par une prédication marxiste, mais en les entraînant dans la « lutte de classe », qui « les amènera à l’athéisme cent fois mieux qu’un sermon athée » (Lénine, De la religion, Bureau d’éditions [communistes], Paris 1933, notamment pp. 15-18).
Cette « prophétie » de Lénine s’est tragiquement réalisée dans l’affaire des prêtres-ouvriers. Plus proche de nous, une bonne partie des Gilets-jaunes, qui au départ étaient de braves gens, se sont réveillés gauchistes et n’ont efficacement nui, en définitive, qu’aux gens de situation modeste. Un comble ? non, une logique implacable dès qu’on a choisi d’user d’un moyen révolutionnaire par nature.
Le gouvernement ne craint pas les braillards (d’autant plus que ça rime très souvent avec couards) : ceux-ci font (inconsciemment ?) partie du jeu dit démocratique jeu qui les modèlera petit à petit et les retournera ou les écrasera. Les « chevaliers braillards », avec peur et reproche, rejoindront bien vite la « religion » et la médiocrité ambiantes. - Si l’on veut travailler au retour de la Messe, alors ce n’est pas contre le gouvernement qu’il faut se lever. Celui-ci ne fait qu’en interdire l’accès. Mais il y a quelqu’un, il y a tout un système en prolongement, qui a interdit l’existence même de la Messe. J’ai nommé Paul VI et ses quatre successeurs, j’ai nommé l’« Église dite conciliaire » qu’ils président. Ne nous trompons pas de cible. Depuis 1969 et la promulgation du novus ordo missæ, on a privé l’ensemble des catholiques de la Messe, en substituant au sacrifice de Jésus-Christ une simple mémoire à la mode luthérienne.
- D’ailleurs, vers qui pouvons-nous nous retourner pour réclamer la Messe ? La destruction de la Messe a été accompagnée d’une destruction parallèle et également radicale : celle du sacerdoce et de l’épiscopat. En juin 1968, le nouveau rituel des ordinations, et plus encore celui des sacres, a été infiltré d’un protestantisme tout aussi militant que celui qui colonise le nouveau rite de la messe. Il y a répandu un parfum d’invalidité qui sent au moins le doute et insinue bien davantage, avec une différence notable : l’invalidité produite par le rituel désacralisé de la messe est ponctuelle, car elle est celle d’un acte ; l’invalidité d’une ordination et plus encore d’un sacre est permanente, car elle est celle d’un état appelé à se prolonger et à se reproduire. Fragrance.
- Marteler On veut la Messe devant une cathédrale close ou un rideau de policiers hostiles souffre de déficiences multiples qui rendent la chose fort peu recommandable:
– par nature, c’est inefficace. Ou plutôt, la seule efficacité prévisible est de gauchir la mentalité de ceux qui s’y livrent ;
– si la manifestation prend la place de la Messe, ou si l’on n’est pas décidé à tout faire pour personnellement assister à la sainte Messe (même en semaine), c’est mensonger ;
– comme le mot messe est hélas devenu ambivalent et que les divers participants l’emploient en des sens différents, c’est équivoque ;
– parce que tout le bruit médiatique est porté au crédit des évêques diocésains, on travaille au profit des fossoyeurs de la sainte Messe. * * *
Vous m’objecterez que vous brûlez du désir de travailler au bien commun, et c’est là une intention fort louable (et même requise). On ne peut travailler au bien commun que dans la clarté, et on ne peut y mieux travailler qu’à la sainte Messe. Le Pape Pie XII l’enseigne nettement : « Vénérables Frères, dans la sainte Messe, l’Église donne son plus grand appui au fondement de la société humaine » Allocution aux nouveaux cardinaux, 20 février 1946.
Dès lors, travaillez au recueillement, travaillez à l’offrande de vous-même au cours de l’Offertoire, travaillez à la dignité du service de l’autel, travaillez à la beauté du chant. Ce n’est pas le moment de déserter. * * * Le Vendredi Saint, devant le Calvaire, les soldats romains interdisaient l’accès à la Croix de Jésus. Il ne serait jamais venu à l’idée de saint Jean de manifester en compagnie de Judas ou de Caïphe pour demander la permission d’approcher. Non, il est resté en prière avec la sainte Vierge Marie ; et avec elle, au moment opportun, il a pu se rendre au pied de la Croix.
Faisons comme lui, prions Notre-Dame : à la Messe toutes les fois que nous pouvons y assister, en famille toujours, en public quand il y a un témoignage à donner voire des coups à prendre ; mais ne lâchons pas la prière pour la remplacer par des manifestations qui la caricaturent. Abbé Hervé Belmont
La messe de dimanche prochain aura lieu devant le rayon poissonnerie de chez Carrefour
Comme les seuls lieux de rassemblement autorisés le dimanche matin sont les supermarchés, les fidèles s’adaptent…
Non, ces manifestations ne caricaturent pas la messe bien au contraire ! elles sont le fait du désarroi des Chrétiens devant des interdictions que rien ne justifie = de simples persécutions comme l’Église en connait depuis l’origine, elles représentent simplement la haine rabique de nos politic(h)iens, tous « 3 poinGs » (ça n’est pas une faute d’orthographe !) contre notre sainte religion.
Organiste en paroisse, je connais notre clergé régional depuis bien longtemps : ce sont de bons prêtres (au sens qu’on donnait à cette expression en 1793), des hommes de foi, alors leur annoncer tout de « go » qu’ils ne sont pas de vrais prêtres, que leur ordination est invalide ??? AH NON ! certainement pas ! pas d’accord du tout sur ce point !!! même si les rites ont été changés par ce malheureux et fumeux concile, l’intention des candidats au sacerdoce est pure et sincère ! je connais aussi des jeunes prêtres ici et ailleurs : ce sont des « fonceurs », ils « en » veulent !!! Dieu Seul peut juger le fond des coeurs, il ne nous appartient pas de proclamer qui a raison ou tort, nous devons rester modestes devant Lui. Certes l’Église manque actuellement cruellement de prêtres mais, si nous n’avons pas la quantité, nous avons la qualité ! du moins par ici (je sais que dans certaines régions, c’est plus mauvais, c’est vrai).
Amitiés à vous tous.
Plus sérieusement, MONSEIGNEUR AUPETIT, dans sa chronique radiophonique sur radio Notre-Dame avec « Marie-Ange » du vendredi 20 Noivembre 2020, m’incite à me tourner vers tous :
-Saint Pierre et saint Paul ont dit qu’il fallait obéir aux autorités légitimes, celles qui sont ordonnées au bien commun…
Certes, cependant cette affirmation mériterait d’être largement nuancée. Il est en effet également écrit :
-Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Actes V, 29).
Une loi injuste n’oblige pas :
-Ainsi en est-il des lois des tyrans qui incitent à l’idolâtrie ou à toute autre chose qui serait contraire à la loi divine. Il n’est en aucun cas licite d’observer de telles lois (Summa Ia-IIae, q.96, a.4).
Or la sanctification du Jour du Seigneur est un commandement de Dieu devenu un commandement de l’Eglise par l’obligation d’assister à la messe dominicale. Les pouvoirs publics n’ont pas compétence à intervenir dans ce domaine. De plus l’histoire démontre, à loisir, que les lois promulguées par les autorités politiques ne sont pas toujours conformes aux lois divines. Elles peuvent être formellement légales et licites sans être, par le fait même, légitimes.
S’opposer publiquement aux pouvoirs publics, au nom du respect de la loi de Dieu ou de la loi naturelle, est alors, pour les pasteurs, plus qu’un droit, un devoir.
Et puis… dans la bible n’est-il pas dit :
-Tu lui diras: Ainsi parle l’Eternel des armées : un homme, dont le nom est germe, germera dans son lieu, et bâtira le temple de l’Eternel. Il bâtira le temple de l’Eternel; il portera les insignes de la majesté; il s’assiéra et dominera sur son trône, il sera sacrificateur sur son trône, un grand prêtre se tiendra à ses cotés et une parfaite union régnera entre l’un et l’autre (Zacharie 6:12-13)…
Alors si la Monarchie est la meilleure forme de gouvernement, comme l’a si bien rappellé Pie VII, ET QUE TOUT POUVOIR VIENT DE dIEU (Romains 13:1), il n’est pas dit que la République soit un régime Légitime…
En réponse à Madame Pincemaille
Vous connaissez des ministres zélés ordonnés dans le rite de Paul VI par des évêques eux-mêmes sacrés dans le rite de Paul VI.
ET ALORS ?
La vertu personnelle des individus en question est absolument indifférente à la validité ou non des ordres qu’ils ont reçus.
1. Il y a assurément des pasteurs anglicans vertueux et zélés. Ils ont été ordonnés avec un rite intrinsèquement invalide : le rite substitué au rite romain traditionnel par l’archevêque Cranmer, au XVIe siècle. Rite qui ne signifiait plus la foi de l’Église catholique en un sacerdoce ministériel, visible et hiérarchique, ordonné à la célébration d’un sacrifice vrai et propre, visible et propitiatoire. Les prières qui exprimaient ces vérités de foi divine et catholique relatives au sacerdoce et au sacrifice de la messe avaient été expurgées par les anglicans des rites d’ordination des prêtres et des évêques. Ne signifiant plus la grâce sacramentelle qu’ils devaient produire, ils ne la produisaient plus : les rites anglicans étaient et demeurent invalides ; les ministres ordonnés avec de tels rites étaient et demeurent invalides. Ils furent ainsi considérés par les papes de la Contre-Réforme, et ils furent solennellement déclarés invalides par le pape Léon XIII (lettre apostolique Apostolicae curae, 13 septembre 1896.
Ce pourquoi le zèle et la vertu des ministres anglicans est rigoureusement indifférente à la validité de leurs ordres. Leur sacerdoce est invalide, quoi qu’il en soit de leurs vertus personnelles, et quand bien même ils partageraient la même théologie du sacerdoce et de la messe que l’Église romaine.
2. Or un même problème se pose dans l’église postconciliaire. Ce n’est pas seulement le rite de la messe qui a été bouleversé par le sieur Jean-Baptiste Montini, alias Paul VI, de sinistre mémoire, mais également les rites d’ordination des diacres, des prêtres et des évêques, avec la promulgation de la constitution Pontificalis romani, le 18 juin 1968, entrée en vigueur à partir du 15 août 1968.
Tout comme Cranmer et les siens, Paul VI et ses théologiens et liturges (parmi lesquels Lécuyer, Botte et Bugnini) ont expurgé des rites d’ordination les prières qui signifiaient expressément les vérités relatives au sacerdoce que les disciples de Luther rejettent.
3. De surcroît, la partie essentielle du rite de consécration des évêques – la forme sacramentelle – est une complète nouveauté qui ne ressemble pas même de loin à la forme sacramentelle traditionnelle en usage dans le rite romain traditionnel pour sacrer les évêques. Certes, elle ressemble à certaines formules en usage dans les rites orientaux, mais il ne s’agit pas de rite de consécration épiscopale, mais seulement d’intronisation d’évêques déjà validement sacrés.
Face à une telle révolution il y a donc à tout le moins un doute relatif à la validité des nouveaux rites d’ordination, et un doute tout particulièrement légitime pesant sur la validité des consécrations épiscopales administrées dans le rite de Paul VI depuis août 1968. En conséquence de quoi, des ministres ordonnés par de tels évêques (???) ne peuvent pas être regardées comme des prêtres certainement valides, quoi qu’il en soit de leur vertu personnelle ou de leur théologie.
4. Le plus probable, c’est que le clergé et la hiérarchie postconciliaires ne sont ni plus ni moins un clergé et une hiérarchie valides que le clergé et la hiérarchie anglicans. Ainsi que l’avait écrit le professeur Coomaraswamy, tel est « le drame anglican du clergé postconciliaire ».
On trouvera plus de détails ici : https://gloria.tv/post/AuahdzTGqNTr4Y4miRZzPvfAS
et surtout à cette adresse : http://www.rore-sanctifica.org/index1.html
5. Bien sûr, tout cela est grave. Ces vérités sont dures à entendre. Pour notre salut et notre fidélité, la Sainte Vierge nous a pourtant avertis, notamment à La Salette : l’Église devait être éclipsée par une caricature d’église, celle qui s’est réconciliée avec le monde et singulièrement avec le protestantisme, sur le dos du sacerdoce et de la messe. L’Église catholique subsiste là où ont été conservés la foi et les sacrements de la foi, dans leurs rites reçus de la tradition.
Voyez la conférence suivante : https://catholiquedefrance.fr/paul-etienne-pierrecourt-le-message-de-la-salette-un-enseignement-pour-notre-temps/
Voyez également que ce ne sont pas seulement les révélations privées qui nous parle de cela, mais bien la Révélation publique elle-même. L’Église sera obscurcie, avait enseigné en substance saint Thomas d’Aquin dans son commentaire de l’Apocalypse.
Voyez là-dessus cette autre conférence : https://catholiquedefrance.fr/les-lecons-dune-crise-annoncee-depuis-les-origines-de-leglise-maxence-hecquard-cep/
Hé bien, dans ce cas, autant dire qu’il n’y a plus d’Église du tout !!! Je connais un vieux prêtre qui a été ordonné…en Juin 68 (jubilé fêté il y a 2 ans). Vous imaginez la somme de Foi et d’abnégation qu’il lui a fallu pour persister dans sa vocation dans une ambiance pareille !!! Oui, je connais la prédiction de Notre-Dame de la Salette qui annonçait une crise affreuse dans l’Église, crise dans laquelle nous pataugeons depuis plus de 50 ans, personne ne le nie et surtout pas les prêtres ; mais les seuls responsables de ces désordres ont aujourd’hui presque tous disparu. Jean-Paul II et Benoît XVI étaient tout de même bien, raison pour laquelle ce dernier a été acculé à la démission, quel dommage ! Comme dit supra, il ne nous appartient pas de sonder « les coeurs et les reins ». Vous citez l’anglicanisme, mais il est issu de l’hérésie protestante et a eu des origines sans doute plus politiques que religieuses avec l’histoire d’Henri VIII. Bien des nations, au cours de l’Histoire, ont tenté de se séparer de Rome pour se constituer une église nationale – et nous, avec le gallicanisme !!! humm !
Mais aujourd’hui, Dieu Seul peut remettre de l’ordre dans Son Église, nous, nous ne pouvons que prier et faire notre devoir d’état.
Amitiés à vous tous.
Il est évident que seul Dieu peut remettre de l’ordre. Dans l’Église. Et en France. Le providentialisme s’impose… Au moins nous serons d’accord là dessus.
Car au sujet de Jean-Paul II et de Benoît XVI, nous ne sommes nullement d’accord. Il est entendu qu’ils ont défendu la morale naturelle… mais les protestants conservateurs font de même. En revanche, ils ont conservé et même aggravé le legs d’hérésies constitué par Paul VI et compagnie. Jean-Paul II est notamment le « gentil-organisateur » du grand pandemonium d’Assise (1986). Quant à Benoît XVI, s’il goûtait les ornements anciens, il assumait clairement la rupture conciliaire :
« Le hiatus entre les affirmations des papes du XIXe siècle et la nouvelle vision qui commence avec l’encyclique Pacem in terris [Jean XXIII, 1963] est évident et on a beaucoup débattu sur lui. Il est aussi au cœur de l’opposition au Concile de Lefebvre et de ses adeptes. » (Lettre au président du Sénat italien Marcello Pera, publiée in Il Foglio, 8 mai 2018).
Un hiatus évident !
On notera au passage le mépris exprimé par Benoît XVI à l’endroit de « Lefebvre » et de ses « adeptes ». C’est le vrai Benoît XVI. Sans filtre. Sans les risettes hypocrites adressées auxdits « adeptes ». Pour découvrir le vrai Ratzinger, lire l’ouvrage de Mgr Tissier de Mallerais : http://www.chire.fr/A-105867-l-etrange-theologie-de-benoit-xvi–hermeneutique-de-continuite-ou-rupture.aspx
Alors oui, bien sûr, l’Église est humainement réduite à peu de choses. La chose nous a été annoncée.
« Alors en effet, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa lumière [Mt. 24, 29] parce que l’Église n’apparaîtra plus, tandis que les impies persécuteurs séviront outre mesure. » Saint Thomas d’Aquin, Commentaire sur l’évangile selon saint Matthieu.
L’Église est n’apparaît plus. Elle est éclipsée. Et elle est éclipsée par une fausse église : celle du « hiatus », qui passe pour l’Église aux yeux du monde.
« Elle parlait comme le dragon. C’est là cette assemblée qui sous le nom chrétien présente l’Agneau, afin d’infuser de manière cachée le venin du dragon. C’est là l’église hérétique. Car elle n’imiterait pas la ressemblance de l’Agneau si elle parlait ouvertement : à présent, elle feint l’identité chrétienne pour tromper plus sûrement ceux qui n’y prennent point garde. » (saint Augustin, homélie XI sur l’Apocalypse)
Mais comme tout astre éclipsée, l’Église demeure. Là où ministres et fidèles professent et conservent inchangés – sans « hiatus » – la foi et les rites sacramentels reçu par la tradition des apôtres et de leurs successeurs légitimes.