Courrez lire l’histoire des bottes de sept lieues.

05/04/2022
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Histoire des bottes de sept lieues

     Rendues célèbres dans les contes de Charles Perrault (1628-1703), où elles apparaissent aux pieds de l’ogre dans Le Petit Poucet, et aux pieds d’un nain dans La Belle au Bois Dormant, les bottes de sept lieues sont en fait une référence aux chaussures des facteurs à cheval du Moyen Âge.

Des chaussures au pouvoir merveilleux ?

                             Le Petit Poucet, illustré par Antoine Clouzier, 1697

      Dénommés « postillons » https://fr.wikipedia.org/wiki/Postillon , ces facteurs avaient la particularité d’être chaussés de lourdes bottes en cuir rigide, offrant une monture renforcée pour les protéger en cas d’accident. Ces bottes, non articulées et cerclées en fer, pesaient plus de 3 kilos chacune. Elles étaient fixées à la selle du cheval, pour être chaussées par le postillon en chevauchant sa monture. Après avoir garni le fond de paille, il glissait ses pieds en gardant ses chaussures à l’intérieur. Robustes et résistantes, elles maintenaient le postillon en cas de chute ou de battements violents, lorsqu’il parcourait de longues distances.

       Les bottes de sept lieues faisaient donc référence à des chaussures merveilleuses, s’adaptant à la taille de celui qui les chausse. Dans Le Petit Poucet, elles sont d’abord l’apanage de l’ogre qui s’en sert pour poursuivre les enfants qui lui semblent appétissants, avant d’être dérobées par le Petit Poucet, qui, grâce à elles, gagne la cour du roi en très peu de temps.

    Bottes géantes dans les Jardins de Contes de Fées du Château du Rivau ,https://www.chateaudurivau.com/fr/  Invendus – bottes par Lilian Bourgeat

                                                                   Mais pourquoi 7 lieues ?

                                 Portrait de Charles Perrault par Charles Le Brun

    La lieue était, sous l’Ancien Régime, la distance de référence parcourue par un homme en une heure, soit environ 4 kilomètres. Il était courant de parcourir sept lieues par jour, correspondant à une trentaine de kilomètres. Les postillons distribuaient le courrier en passant par des relais de poste, éloignés chacun de 7 lieues environ.

Charles Perrault montrait donc implicitement qu’en une enjambée, le trajet d’une journée de marche pouvait être parcouru. En chaussant les bottes de sept lieues, ses personnages avaient la possibilité de parcourir de très longues distances facilement, et sans se fatiguer.

https://www.jaimemonpatrimoine.fr/fr/module/81/1809/histoire-des-bottes-de-sept-lieues-?utm_source=sendinblue&utm_campaign=NL%20JMP%20220331&utm_medium=email

 

 

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