Il est sept heures du matin , je viens de me réveiller dans cette chambre au décor si évocateur d’une époque qui n’existe plus que dans les livres et dans certains endroits comme celui ci où mon épouse a décidé de poser nos valises et nos drapeaux fontevristes. Heureux sommes nous qui avons pu profiter d’une belle et bonne nuit alors qu’une bonne vingtaine de personnes sont en train de faire route depuis parfois 200 KM ou plus vers nous parfois depuis 6 heures du matin.
M’étant retourné vers la fenêtre mon regard est d’abord attiré par ce ciel du Val de Loire jamais uniformément bleu enrichi qu’il est de petits nuages blancs chargés de filtrer le soleil qui ne va pas tarder à darder ses rayons heureusement pas trop brûlants sur notre petit groupe de pèlerins de la Saint-Louis.
Et puis ce sont les claveaux de tuffeau encadrant l’ouverture de la fenêtre qui re- tiennent mon attention. Combien de temps a t’il fallu aux artisans du temps pour nous léguer l’entourage de ces nombreuses fenêtres rythmant les façades de la demeure, eux dont, de plus, la vie était moins longue que la nôtre ?
La fenêtre enfin largement ouverte pour permettre à la fraicheur de ces matins ligériens de venir rafraichir mon esprit et mon corps déjà tout enflammé encore par la possibilité de servir un jour de plus Dieu et le roi.
Mais de combien d’ouvertures notre chambre est elle dotée au juste ? Si vous regardez la photo ci-dessus avec attention vous verrez en transparence derrière le vantail de gauche se dessiner une autre ouverture.
Assurément le Ciel a choisi ce moyen pour me permettre , franchissant le temps, d’avoir une vision de ce que sera la société pour laquelle nous oeuvrons et il n’y aura qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté mais non la volupté terrestre aux frontières si vite atteintes mais une volupté d’une nature différente dans laquelle le corps et l’âme marcheront à l’unisson.
Il était maintenant l’heure de descendre le grand escalier, un peu douloureux à mes articulations, qui nous permettra d’aller prendre à l’extérieur notre petit dé- jeuner . Commençons donc cette belle journée par des nourritures terrestres. Dans quelque heures dans la chapelle dont les propriétaires nous ouvrent si libéralement les portes , Monsieur l’Abbé de Durat , aumônier général de la Charte célébrant pour nous le Saint Sacrifice de la Messe ,nourrira notre âme.
Alleluia , Alleluia , Alleluia !
Alain Texier Président fondateur de la Charte de Fontevrault le jeudi 25 Août 1988 au matin
Ils ne sont pas si nombreux ceux qui peuvent de bon matin nous livrer un texte aussi simplement émouvant.
je profite de des dons que Dieu m’a donné via mes parents et me réjouis d’avoir des amis aussi indulgents.
Le Roi, vite !
Parce que les Français sont en colère et dans l’incompréhension
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