Hervé Volto. FRANCE. REFORMES ROYALES. Des paroles aux faits.

FRANCE. REFORMES ROYALES. – Des paroles aux faits.

L’autorité Royale, restaurée par notre Mère Immaculée, devra réformer le Pays dans le sens Chrétien, ce pour refaire de la France la Fille Aînée de l’Eglise et l’Educatrice des Peuples. L’œuvre de civilisation et de concorde internationale conduite par l’Église fut en effet freinée, empêchée et combattue par quatre grands obstacles:

  1. 1. Le Grand Schisme d’Orient (1054) lui ferma longtemps la Méditerranée et les routes directes de l’évangélisation vers l’Asie et l’Afrique. L’expansion de l’islam survenant, en conséquence et châtiment de nos divisions et trahisons Chrétiennes, le Proche-Orient demeure un verrou fermé à notre civilisation et une poudrière. Ah, si les Croisés avaient réussi à maintenir le Royaume Saint de Jérusalem ! S’ils avaient rencontré à Byzance l’amitié au lieu de la perfidie, le secours au lieu de la trahison!
  2. Le protestantisme (1517), plus gravement encore, a dressé des nations Chrétiennes en rivales et en ennemies irréductibles des nations Catholiques, et d’autant plus mortellement que les États protestants se livrèrent au XVIIIe siècle à la judéo-maçonnerie, ennemie absolue de la Chrétienté. Depuis cette cassure du monde Chrétien en agrégats irréconciliables, l’Europe connaîtra une succession de guerres civiles européennes, toujours suscitées contre Rome et contre les nations Catholiques, jusqu’à l’édification d’une communauté européenne, désormais émancipée de la Loi du Christ, censée apportée la paix et la prospérité que les européens se désespèrent de voir poindre ! En outre, c’en est fini de la Croisade, c’est-à-dire de notre capacité de faire défense commune contre la menace barbare.
  3. volcan_bastille-62bf3La Révolution dite Française (1789) a porté le troisième coup à l’œuvre de paix séculaire de l’Église, en livrant les nations Catholiques elles-mêmes à leur mortelle ennemie, l’alliance judéo-maçonnique universelle, par le truchement de gouvernements destructeurs de l’ordre traditionnel, imposés par la mécanique démocratique.
  4. Enfin, la Révolution conciliaire de Vatican II, en prétendant réconcilier l’Église et le monde moderne, a réduit l’Église au rang de Mouvement d’Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle (MASDU) , ennemie des États encore ouvertement Catholiques. L’Église MASDU se flatte d’être reconnue par les États et les organisations internationales, mais ses interventions moralisatrices n’ont d’autre efficacité que celle consentie par les puissances qui les contrôlent… pour la destruction des derniers bastions de Chrétienté.

Les principes révolutionnaires étant partout répandus, y compris donc dans l’enseignement du Magistère authentique de l’Église, il est de première nécessité de bien les comprendre et de les réfuter.

La restauration Catholique et Royale nécessitera donc, pour se faire intégralement, que 250px-Sãopedro1l’Église soit revenue de son modernisme et de son libéralisme et que l’autorité Souveraine de l’État soit restaurée indépendamment des puissances capitalistes: le Roi, c’est la présence du Sacré dans le Pouvoir, la continuité de la France, le destin national incarné par un Souverain indépendant des caprices du suffrage universel et du diktat des établissement s financiers.

La révolution Royale ne réussira que si elle obéit à la maxime de Sainte Jeanne d’Arc : « Dieu premier servi ». Elle ne pourra se faire qu’au nom de la seule doctrine de fraternité qui nous était traditionnelle et familière, celle de la Foi religieuse unique et vraie, proclamée religion de la Nation : la religion Catholique Romaine. Elle apportera la défense de la Catholicité, de nos valeurs Chrétiennes, familiales et patriotiques, de notre identité, de nos racines, de nos traditions, de notre patrimoine autant naturel que culturel, protègera notre agriculture, notre industrie et notre commerce contre le mondialisme.

Nous allons voir l’action décentralisatrice de l’Etat Catholique et Royal, dont le premier résultat sera d’alléger considérablement l’administration centrale et redonner au service public ses titres de « noblesse ». L’autorité Royale voudra être entourée de serviteurs de l’État capables de la conseiller et d’assurer ensuite l’application des décisions prises, en privilégiant l’esprit de sa politique et non pas la lettre du règlement.

Les principaux secteurs de l’activité gouvernementale resteront répartis entre les ministres, mais ceux-ci pourront les gérer avec une plus grande liberté et initiative. Ils agiront toutefois par autorité déléguée, délégation qui pourra être reprise à tout moment, les ministres n’étant désormais responsables que devant l’autorité Royale. Le Roi aura l’initiative des lois, qui seront votés au niveau national et appliqués partout et pour tous, les Français étant égaux devant la loi, quelque soit leur leur titre, leur rang, leur race et leur sexe.

Il en sera de même pour les gouverneurs, représentants du Chef de l’État Royal dans chaque province métropolitaine ou ultra-marine. Nommés et révoqués par le Roi, assistés de hauts fonctionnaires Catholiques de la plupart des ministères, ils jouiront de larges pouvoirs d’administration et de réglementation. Fini les lourdes administrations locales qui dépendent l’argent du contribuable pour étudier les escargots marins!

Le traditionnel Conseil d’État, déjà héritier du Conseil du Roi, sera maintenu comme chargé de la rédaction des lois et des règlements, et juge d’appel en matière administrative. Il s’y ajoutera la fonction de simplifier l’actuelle jungle législative et de maintenir la clarté d’une législation qui doit être accessible à tous.

250px-Conseil_constitutionnelLe Conseil Constitutionnel sera remplacé par un Conseil Souverain dont la fonction sera de constater la vacance du pouvoir par décès ou empêchement et de désigner son nouveau titulaire, de vérifier la validité des lois européennes, d’assurer du respect des Lois Fondamentales et de la constitution de la Nation, contrôler le bon fonctionnement des élections municipales et législatives, arbitrer entre justice civile et justice administrative, le Roi prenant à son compte le rôle de médiateur de la Nation. C’est la raison pour laquelle le Conseil devrait être composé pour moitié de représentants de l’épiscopat Catholique, comme les archevêques les plus importants du pays, qui en seraient membres de droit, tandis que l’autre moitié des sièges serait attribuée à vie à des personnalités civiles et militaires désignées par le Chef de l’État Royal, par exemple des Princes du Sang. Le Conseil serait présidé par le Roi en personne. En l’absence de celui-ci, c’est le prélat le plus ancien qui assurerait la présidence de ce conseil des sages.

Les fonctions d’administration civile étant une participation directe au gouvernement du pays seront spécialement honorées. Sauf dispense personnelle dans l’intérêt de l’État Royal, les administrateurs civils d’échelon supérieur ne pourront pas passer au service d’intérêts privés.

Comme en démocratie les intérêts partisans pèsent ordinairement sur le travail et les décisions des fonctionnaires, il est juste que l’État Royal soit globalement responsable de leur gestion. Par contre, une fois le pays débarrassé des partis politiques parasites -les représentations spirituelles, familiales et professionnelles prendront la place des partis politiques au Parlement- il sera au contraire juste que les fonctionnaires de l’État Royal soient responsables de leurs actions et de leurs décisions, pour en être récompensés ou en être blâmés, voire punis par la justice.

Les régions, les départements, les arrondissements et les cantons sont des circonscriptions administratives artificielles nées de la Révolution pour les besoins du centralisme jacobin, ils seront donc supprimés au bénéfice d’un retour aux entités traditionnelles dont les plus récentes études sociologiques et démographiques constatent l’étonnante pérennité. Cette réforme sera par conséquent un des éléments essentiels de la fonction économique du pouvoir politique, redonnant aux familles le cadre naturel de leurs associations et de leur prospérité. On restaurera donc les provinces, elles-mêmes subdivisées selon les réalités historiques et humaines– les anciens pays – regroupant plusieurs communes.

C’est dans le cadre de la province que le gouverneur Royal, aidé des directeurs provinciaux des ministères, appliquera les politiques nationales en les adaptant aux réalités régionales. Il aura la charge du maintien de l’ordre et de l’administration de la justice par les tribunaux d’appel et le tribunal administratif. À lui aussi reviendra l’importante fonction du contrôle des finances publiques des communes et des différentes associations reconnues d’intérêt public. La province sera aussi le cadre ordinaire des organisations associatives institutionnalisées, avec pouvoir délibératif. Elles pourront se regrouper au niveau national, mais uniquement dans un but de concertation et de consultation, tant il est important que les réalités locales ne soient jamais oubliées.

C’est aussi au niveau provincial que se décidera la répartition de la charge fiscale nationale et locale entre les particuliers, les entreprises, les associations.
Le gouverneur Royal réunira périodiquement les maires des communes en assemblée plénière ou restreinte aux délégués de chaque subdivision, pour les informer des politiques nationales qui les concernent et les consulter sur les affaires de la province. Il aura une grande latitude pour consulter les personnalités locales et les responsables des associations professionnelles, économiques ou sociales, en des comités qui pourront être informels ou, au contraire, institutionnalisés selon les besoins.

Les territoires d’Outre-Mer sur lesquels, à des titres divers, l’État Royal exerce sa souveraineté ou étend sa protection, constituent l’Empire. Le but de l’Empire est l’extension de la Chrétienté. Dans l’Empire, le gouvernement exerce son autorité par l’intermédiaire de hauts fonctionnaires responsables de la sécurité intérieure et extérieure des territoires qu’ils administrent ou contrôlent. L’Empire est régi par des législations particulières. Auprès du Roi est institué un Conseil d’Empire appelé à donner son avis sur les questions intéressant le domaine Français d’outre-mer. Dans les parties de l’Empire où l’évolution sociale et la sécurité le permettent, le représentant du chef de l’État est assisté d’un conseil consultatif. La loi fixe les conditions dans lesquelles s’exerce la participation traditionnelle de certaines Provinces d’Outre-Mer à la représentation nationale.

La politique internationale du Roi pour la France sera  » indépendance et rayonnement  » : elle devra donner à la diplomatie Française les moyens économiques et militaires de sa politique extérieure. la politique extérieure de la France établira un soutien des nations Catholiques irlandaise et polonaise, les thèmes prémaurassiens de la France méditerranéenne, de l’Union Catholique et Latine n’étant pas absents de la pensée Royale, tout comme le retour en Afrique à des fins de Christianisation.

imgresLe soutien aux Chrétiens d’Orient et l’appui aux Carlistes d’Espagne, des Miguélistes du Portugal, des Magyars de Hongrie ou des Frères de l’Epée de Pologne font également partie des thèmes Royaux. «  Et pourquoi pas une Europe Monarchique et Chrétienne?  » s’interrogeait le Docteur  Robert Le Plus, préconisant d’élaborer une nouvelle Union Européenne à partir de d’un noyau Monarchique et Chrétien fédérant, autour de la France, l’Allemagne, le Benelux et l’Italie.

Pour restaurer l’esprit Français, il sera nécessaire que l’autorité Royale mette en place une politique culturelle qui visera non seulement à protéger le patrimoine, mais à le faire aimer pour profiter de ses leçons de civilisation si nécessaires à nos temps actuels. Cet encouragement des arts ne sera pas uniquement le fait de l’État Catholique et Royal. Les Aristocraties naturelles, nouvelles et anciennes, retrouveront leur rôle prestigieux de mécènes qui firent de la France la « mère des arts », du goût et de l’élégance.

Hervé J. VOLTO, CJA, Président Honoraire de la Charte de Fontevrault (Président 1991-1994), membre du Chapitre Général et Délégué Officiel pour l’Italie

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