Lundi 20 mai 2013 Peut-on réformer l’école ?
L’Ecole, en France, n’assure plus sa mission, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle laisse sur le bord de la route nombre de jeunes démunis des acquis nécessaires à leur insertion sociale, et ce malgré l’allongement général de la scolarité jusqu’à au moins dix-huit ans. Les lacunes de ces jeunes tournent essentiellement autour de la notion d’illettrisme. Elles affectent aussi leur aptitude au calcul et leurs connaissances scientifiques, historiques et géographiques de base. Cependant, la capacité à lire et à écrire sans difficulté apparaît comme centrale dans la mesure où elle étaie largement l’aptitude à suivre un raisonnement, à saisir et former des concepts, à argumenter et, finalement, à comprendre.
Or, à cet égard, les enquêtes réalisées par divers organismes officiels sont éloquentes. Déjà en 1989, le rapport Migeon et une enquête menée dans les collèges révélaient qu’environ 40% des élèves entrant en sixième ne savaient pas lire correctement ni comprendre un texte simple. Une enquête conduite par l’Observatoire national de la Lecture (ONL) en 1995 montrait que 20% des jeunes de moins de 20 ans étaient « faibles [c’est-à-dire mauvais] lecteurs », que 33% de ceux qui avaient quitté l’Ecole en fin de troisième étaient illettrés, que 3% ne pouvaient lire qu’en isolant chaque mot d’un texte et ne dépassaient donc pas le stade du déchiffrage, que 4% ne lisaient facilement que des phrases simples, et que 12% ne parvenaient pas à lire, même superficiellement, un texte simple et court. C’est donc que Un tiers des jeunes de moins de 20 ans ne sont pas capables de comprendre une phrase simple … Un syndicat de professeurs, le SNALC-FGAF, le deuxième syndicat représentatif des professeurs du second degré, a élaboré un projet de réforme intitulé « Vers un collège modulaire ». Il remet évidemment en question le « collège unique » …. Inutile de dire qu’il n’y a aucune chance que ce syndicat se fasse entendre. Car nos députés, qu’ils soient de droite ou de gauche, sont élus en bonne partie grâce au lobby enseignant qui campe sur ses positions idéologiques et ne veut surtout rien changer …. Inutile de dire qu’il n’y a aucune chance que ce syndicat se fasse entendre. Car nos députés, qu’ils soient de droite ou de gauche, sont élus en bonne partie grâce au lobby enseignant qui campe sur ses positions idéologiques et ne veut surtout rien changer. … Seul un roi, arbitre au-dessus des groupes de pression, peut mener les réformes nécessaires Origine http://gripp.over-blog.com/article-peut-on-reformer-l-ecole-117912547.html