Royalistes-Légitimistes
En France, au XIXe siècle on appelle « légitimistes », les royalistes partisans du droit au trône de la branche aînée des Bourbons, représentée par Charles X, par opposition aux orléanistes, partisans de Louis-Philippe et de ses descendants. Ils soutiennent la candidature de l’héritier telle que le prévoient les lois fondamentales de succession « de mâle en mâle par ordre de primogéniture » et d’indisponibilité de la Couronne.
Apparu en 1830 après l’arrivée au pouvoir de Louis-Philippe, le mouvement légitimiste regroupe les partisans du « comte de Marnes » (Louis XIX), puis de son neveu, le comte de Chambord (Henri V). Les grandes monarchies européennes ayant reconnu Louis-Philippe en 1830, les légitimistes subirent une constante érosion électorale. A la mort du comte de Chambord, en 1883, les légitimistes ont reporté leur espoir sur la branche des Bourbon d’Espagne, descendants de Philippe V (1683-1746).
NDLRB. A l’heure actuelle les Légitimistes soutiennent les droits du duc d’Anjou ,Louis XX, lui aussi descendant d’un petit fils cadet de Louis XIV.
Le Légitimisme s’appuit sur la Tradition, qui est l’application du droit Royal Français tel qu’il est défini dans la théorie statutaire et les Lois Fondamentales du Royaume de France. Elle est défenfue par les Royalistes Légitmistes en tout premier, mais ègalement par les survivantistes et par les Providentialistes.
Ces Lois Fondamentales du Royaume de France, qui obligent à la fois les sujets et leur Roi, ont permis l’agrégation de peuples très différents au Royaume tout en respectant leurs identités et leurs libertés. L’État de droit qu’elles garantissent a rendu possible la pérennité du bien commun à travers les siècles et c’est ainsi que l’institution a généré cette communauté naturelle qu’est la Cité.
La genèse empirique des Lois Fondamentales du Royaume de France au gré des difficultés ne laisse pas d’étonner : rien de prémédité, aucun a priori, mais le simple principe de la soumission au réel, à la nature des choses et en fin de compte à l’Auteur de cette nature qui a inspiré ces Lois (Pacte de Tolbiac, Testament de Saint-Rémy, Songe d’Hugues Capet, Geste Providentielle de Sainte-Jeanne d’arc, Apôtre et Martyre de la Royauté Universelle de N.S. Jésus-Christ et du caractère Sacré et Divin du Roi de France Son Lieutenant). De fait, toute Monarchie est fondée sur la transcendance et un Monarque n’est obéi que si lui-même est soumis à un ordre qui n’est pas le sien. C’est bien ce principe essentiel de la soumission au Christ Roi des Rois que Louis XIV enseigne au Dauphin :
-Et à vous dire la vérité, mon fils, nous ne manquons pas seulement de reconnaissance et de justice, mais de prudence et de bon sens, quand nous manquons de vénération pour Celui dont nous ne sommes que les lieutenants. Notre soumission pour Lui est la règle et l’exemple de celle qui nous est due.
Ainsi, un Roi ne conserve sa Légitimité que s’il obéit à la feuille de route Divine : permettre aux sujets de réaliser leur nature d’animal raisonnable, leur assurer au mieux les conditions générales nécessaires pour vivre conformément à leur raison -ce qui n’est rien d’autre que vivre vertueusement, diraient un Confucius, un Cicéron ou un Saint Thomas- tout en s’élevant vers Dieu.
Les Survivantistes sont des Néo-Légitmismtes qui croeient en la survivance de Louis XVII et les Providentialistes sont des néo-Survivantistes qui s’en remmetent humblement à Dieu pour le choix du Roi à venir. Le Providentialisme n’exclue pas le Régentisme.
Notons bien que cette pensée traditionaliste inspire le Carlisme espagnole, le Miguélisme portugais, le Néo-Bourbonnisme italien, le Jacobitisme écossais et italandais, le Magyarisme hongrois et le National-Catholicisme polonnais.
Hervé J. VOLTO, CJA