la Charte de Fontevrault remercie sa déléguée Anjou-Touraine pour son idée d’hommage Agnés de La Barre de Nanteuil.
13 AOUT 2024 HOMMAGE A AGNES DE NANTEUIL A VANNES.
Blessée grièvement dans le mitraillage par des avions anglais du convoi allemand emmenant près de 2.000 prisonniers en déportation, Agnès de La Barre de Nanteuil meurt dans la souffrance et le silence le Dimanche 13 août, il y a quatre vingts ans.
Agnès est membre de la résistance morbihannaise depuis 1941 où elle a participé à la création par sa mère d’un réseau d’évacuation des pilotes alliés abattus. Elle est cheftaine de louveteaux et aide médico-sociale ce qui lui permet des facilités pour ses déplacements à vélo dans le guidon duquel elle cache des messages pour la résistance.
Elle participe à un balisage pour un parachutage à côté de Theix dans la nuit du 13 au 14 mars 1944, rentre se coucher et au matin va assister à la messe à la cathédrale. En rentrant de la messe elle constate la présence de voitures allemandes devant la maison familiale au 35 rue Jeanne d’Arc. Plutôt que de fuir, ce qui entrainerait l’arrestation de sa mère de sa sœur et de son frère, elle affronte courageusement son destin ; elle a été trahie (on ne saura jamais le nom du Judas et Agnès ne le dénoncera pas) !
Armoiries portées par la famille
- Blason : « de gueules, à trois merlettes d’argent, posées 2 en chef et 1 en pointe. »37
- Timbre : « un casque d’argent, taré de front, fourré de gueules et ouvert de 5 grilles d’or. »
- Couronne : « de comte, qui est d’or, garnie de pierreries et grêlée de 9 perles d’argent. »
- Cimier : « un masque de léopard d’or. »38
- Lambrequins : « de gueules doublés d’argent. »
- Supports : « deux lions regardants d’or, lampassés de gueules. »
- Terrasse : « de sinople. »
- Devise : « Veritas liberavit et servabit, c’est-à-dire La Vérité vous a rendus libres et vous sauvera.
Choix judicieux pour parler un peu de cet oiseau mystérieux en héraldique que la merlette, toujours en nombre, de profil et caractérisée par l’absence de bec et de pattes. Bref, un oiseau… qui n’existe pas. Et pourtant le deuxième plus fréquent dans les armoriaux après l’aigle !
Mais mettons à bas tout de suite les théories fumeuses sur sa prétendue symbolique : la merlette ne représente en aucun cas les combats menés par ses détenteurs pas plus que les blessures reçus lors de ceux-ci.
Voici d’ailleurs ce qu’en dit Michel Pastoureau dons son histoire du bestiaire héraldique : » La merlette est à l’origine un petit merle qui servit de meuble parlant à certaines familles du Beauvaisis, de Normandie et d’Angleterre ; au xiiie siècle elle perd son caractère animalier et parlant pour jouer un rôle tout à fait technique dans les armoiries : remplir les vides et équilibrer les figures. Au xive siècle elle est de nouveau parlante, mais désormais avec les noms phonétiquement apparentés à « oiseau » et non plus à « merle ».
La merlette n’a jamais joué le rôle de symbole, mais on peut parfois lui reconnaître une signification allégorique, sinon au moment du choix et de la formation des armoiries, du moins dans leurs interprétations postérieures. »
C’est ainsi que la merlette est particulièrement fréquente dans les armoiries familiales autant que communales de la Normandie. Faut-il y voir une signification allégorique « paysanne » ou, en tout cas, rurale ? Nul ne le sait. Pourtant rappelons que les La Barre de Nanteuil sont issus du Vexin Normand, région dans laquelle d’ailleurs de nombreuses armoiries associent les couleurs gueules et argent.