Signes et prodiges apparus sur Montmartre le soir du dimanche douzième septembre 1621

A propos des signes et prodiges apparus sur Montmartre le soir du dimanche douzième septembre 1621: M. Eugène Le Senne nous raconte les faits suivants : « Le dimanche 12 septembre 1621, vers 9 heures du soir, alors que le ciel était dans toute sa limpidité, les gens de Montmartre virent tout à coup apparaître dans l’air de grandes lueurs entremêlées de diverses petites nuées blanches qui, séparées entre elles et semblables à des escadrons, se précipitaient les unes sur les autres avec une célérité prodigieuse, puis disparaissaient pour faire place à de nouvelles nuées se livrant de nouveaux combats.
Lancées avec violence l’une contre l’autre, on croyait voir des lances s’entrecroiser dans un choc furieux, et ces combats
durèrent depuis les 9 heures du soir jusque sur les deux heures après minuit. L’air était aussi clair qu’en plein midi. A un certain moment, on aperçut, au milieu des nuées blanches qui s’entrechoquaient, une sorte de grande tente ou pavillon de guerre sur laquelle, pendant plus d’une heure, plusieurs nuées lancèrent des lances et des flèches, comme s’il s’était agi d’un fort que des forces ennemies s’efforçaient d’emporter.
« Les mêmes signes et prodiges furent observés, sur la ville de Paris et celle de Saint-Denys.L’émoi fut grand parmi les témoins, et chacun chercha une explication. Les uns les attribuèrent à la réverbération de la mer qui, au même moment, avait dû être agitée de tempêtes et d’orages. Mais on fit observer que, dans ce cas, les apparitions se fussent produites du côté du couchant et de la mer, et non du côté du levant.
D’autres prétendirent que ces lueurs provenaient des astres, probablement du lever extraordinaire de quelques signes. Cette explication ne parut pas convaincante, sous le prétexte que les astres empruntent toute leur lumière du soleil, et qu’à ce moment le soleil éclairait un autre hémisphère.
« L’opinion dominante vit dans ces prodiges un signe de la colère divine, et conjectura quelque catastrophe prochaine qui menaçait la France, si on n’obtenait du ciel, par des prières ferventes, qu’il détournât le fléau sur le Turc ou sur l’Allemand.
«

Le souvenir de cet événement extraordinaire nous a été conservé dans une relation anonyme publiée l’année même chez le libraire Saugrain, in-12, Paris, 1621. »

«  L’Echo du merveilleux  »    Gaston Mery, Paris, 19

http://gavroche60.com/2014/08/20/signes-et-prodiges/

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