Arrivé il y a trois ans dans le Vitryat, ce délégué de l’Institut de la maison royale – structure gérée par le comte de Paris – a déjà fait beaucoup pour développer la pensée royaliste dans lSe secteur. « Depuis deux ans, nous organisons une messe à la collégiale Notre-Dame en mémoire du roi Louis XVI, indique Pascal Metzger, habitant de Maisons-en-Champagne. Nous avons également organisé, en début d’année, un repas où les deux conseillers du Prince étaient invités. »
Un frémissement royaliste
L’objectif affiché est de convaincre les républicains des bienfaits de la monarchie. « Après, en tant que royalistes, nous n’avons rien à vendre, car nous ne souhaitons pas être élus. L’idée est de faire connaître aux gens notre point de vue, et leur démontrer qu’une alternative existe. Si cette opportunité est connue, elle va s’imposer naturellement », estime-t-il, en se projetant sur les prochaines élections présidentielles. Et d’expliquer : « En 2017, le Front national sera au second tour et ça risque de coincer. Il faudra alors un Henri IV pour pacifier et unifier le pays. »
Contrairement à la Vendée ou à la Bretagne, le Vitryat n’est pas un bastion royaliste. Mais Pascal Metzger ressent tout de même un certain frémissement, une dynamique autour des idéaux qu’il défend. Un sentiment partagé par l’un des conseillers du comte de Paris, Emmanuel Delhoume. « C’est difficilement quantifiable, mais sur Vitry-le-François, on estime à quelques dizaines le nombre de royalistes. Quant au nombre d’adhérents à l’Institut de la maison royale de France, il augmente. »
Un frémissement monarchiste, certainement dû au travail de Pascal Metzger. « Quand je suis arrivé dans le village, j’étais considéré comme un illuminé, témoigne-t-il, avec un sourire en coin. L’image que renvoie la monarchie, c’est celle qu’on apprend à l’école. C’est-à-dire celle du roi Dagobert qui a mis sa culotte à l’envers, et celle de Louis XIV et de la monarchie absolue. Une image totalement archaïque. Mais à force de discuter avec les gens, cette étiquette évolue. »
Ce dernier en est convaincu : la monarchie peut sauver la France. « Avec un roi, on ne s’occupe plus de la première place et on s’occupe des problèmes des Français. Les hommes politiques ne sont plus obligés de faire du clientélisme. D’ailleurs, un homme comme Charles de Courson aurait largement les épaules pour devenir le Premier ministre du roi. » Pour défendre sa position, Pascal Metzger cite l’exemple de pays « qui fonctionnent bien avec la monarchie » : la Suède, la Grande-Bretagne ou encore l’Espagne. « Dernièrement, les Belges ont vécu plus d’un an sans gouvernement. Si le pays est resté uni, c’est grâce au roi. » Son maître mot pour défendre ses idéaux : la continuité…