Hommage au dernier post du « Petit Conservateur Palaisien » mis en ligne le 21 décembre 2014 par notre ami Koltchak

Koltchak, animateur du petit  Conservateur Palaisien http://koltchak91120.wordpress.com/                                                                            va  nous manquer.

En hommage à cet observateur-impitoyable- de notre  société  contemporaine, nous  mettrons  en ligne  quelques autres analyses, mais d’ores et déjà, voici son dernier billet reçu le 21décembre 2014… Depuis  c’est un silence profond  qui régne et  qui ne  calme pas nos inquiétudes et  ceci malgré plusieurs mail

Le Petit Conservateur Palaisien. Tout fout l’camp ma brave Dame.

A peine baptisée (en mai 2013), la place Georges Marchais, à Villejuif, va désormais porter le nom de Georges Mathé, célèbre cancérologue. Bon, je ne vais pas pleurer sur cette vieille baderne rouge, mais on peut quand même se poser des questions sur ce qui motive la nouvelle majorité qui a pris la ville aux communistes qui la dirigeaient depuis 89 ans. Nouvelle majorité pour le moins étonnante, qui tient du mariage de la carpe et du lapin, pour peu que l’on veuille bien considérer qu’elle s’est constituée suite à la fusion de quatre listes : UMP, Divers gauche, EELV et UDI. Lorsqu’on consulte la liste des rues de la ville on ne peut que rester interdit devant cette décision de commencer l’épuration onomastique par Georges Marchais. Il me semble qu’il y avait des choix autrement plus judicieux, pour amorcer le processus, comme Karl Liebknecht, Karl Marx, Lénine, la Commune (de Paris), Salvador Allende, Rosa Luxembourg, Stalingrad, Robespierre, Carnot, etc. Voilà une belle liste d’ordures qui auraient mérité de passer avant l’ajusteur de chez Messerschmitt. Tiens, puisque nous parlons des rues de Villejuif, je suis tombé sur un exemple savoureux de comique de situation, la rue du 14 juillet est une impasse. Aveu involontaire, à n’en pas douter.

De toute manière, que reste-t’il de Marchais dans l’esprit des Français ? Son mutisme approbateur au moment de l’intervention soviétique lors du printemps de Prague ? Son soutien à l’invasion de l’Afghanistan par les troupes soviétiques ? Sa petite saillie drolatique à propos du bilan globalement positif du bloc de l’est ? Point du tout, ce sont là préoccupations d’historiens ou de passionnés de politique. Le propre de l’électeur lambda, c’est d’oublier ce qui fait le tissu de l’histoire politique. Vous doutez ? Allez donc demander à vos proches et relations en quelle année les sièges du PCF et de l’Humanité ont été pris d’assaut et saccagés par la foule parisienne. Si vous obtenez plus de 10% de bonnes réponses, vous pourrez vous féliciter d’avoir un entourage de choix. Non, ce que les gens ont retenu du bonhomme Marchais, ce sont ses coups de gueule, sa gouaille prolétarienne, sa truculente façon de tirer à boulets rouges sur ses têtes de turcs préférées (Giscard, Barre, Elkabbach, Duhamel), son fameux « Liliane, fais les valises on rentre à Paris« , son expression fétiche « c’est un scandâââle« ,…

Il avait beau être un fieffé salopard (c’était quand même un rouge), c’était notre communiste à nous. Quand on parlait de lui, c’était toujours avec ce ton affectueux utilisé lorsqu’on évoque quelque lointain cousin de province un peu simplet. C’était un de nos familiers télévisuels, l’invité de plateau incontournable dont la présence était garantie d’un spectacle (politique) de qualité à base de comique involontaire. Rien que pour cela il méritait de passer en dernier.

 Le désolant message  que l’on obtient  désormais en tentant  de se connecter sur : « le petit Conservateur Palaisien »

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