Les lignes qui suivent ne peuvent être écrites que grâce au privilège de l’âge . Elles reprennent le message que j’ai adressé à sa famille et qui me remémorent des souvenirs très anciens.
C’était au début des années 1970. Je venais de soutenir mon DEA (Diplômes d’études approfondies = Bac + 5) de Droit public à l’automne 1971 devant la Faculté de Droit et des Sciences économiques de Limoges et ma place de major de la promotion m’avait permis d’y être nommé Assistant. Celle qui allait devenir mon épouse à l’automne suivant- ce qui allait lui permettre d’être nommée collaboratrice technique du Doyen le Professeur Robert Savy avait pris la deuxième place de la promotion.
A l’époque , les assistants n’étaient pas titulaires et des actions étaient régulièrement conduites par notre association : l’ANASEJEP (Association Nationale des Assistants en Sciences Juridiques, Économiques et Politiques). Parmi les moyens employés , la rétention des notes de TD que nous – assistants- étions les seuls à détenir et par conséquent dotés ainsi de la possibilité de bloquer les examens. L’on comprendra facilement qu’un jeune assistant comme moi dont la révolte contre l’ordre établi n’était pas de plus la tasse de thé répugnait à l’emploi de tels moyens . Jean -Louis Dutreix, président de la section locale de l’ANASEJEP comprenait mes réticences et plus d’une fois attira sur lui la foudre qui nous menaçait tous. Nous finîmes par être titularisés par Jean-Pierre Soisson, Secrétaire d’Etat aux Universités.
Malheureusement, Jean -Louis Dutreix paya le prix de son dévouement à notre cause et dû quitter l’enseignement supérieur.
Que ces quelques lignes permettent à sa famille et à tous ceux qui veulent bien se souvenir de lui de mesurer tour ce moi – et d’autres- lui devont.
Alain TEXIER.
https://livresettoiles.wordpress.com/2015/03/29/3126/
http://docs.philateliques.free.fr/marco/hautevienne.htm