Vexilla Galliae. »Sujets ! Soyons encore mieux sujets ! Plus chevaliers ! Et plus ministres royaux ! »

Notre temps est sombre, c’est sûr, mais ce temps est paradoxalement une chance : quand on touche le fond il n’y a plus qu’à chercher à remonter. Certains diront que les abysses peuvent être encore profonds… Qui sait ? Au fond, peu importe. La dureté des temps ne peut être qu’une chance, car, dans la tourmente, la réalité rattrape de plus en plus de personnes et les réveille.

Un autre avantage consiste dans l’obligation où nous sommes, en tant que sujets du roi, d’aller de l’avant sans rester recroquevillés dans une réaction qui a duré trop longtemps, ni dans un conservatisme, puisqu’il n’y a plus grand-chose à conserver si ce n’est les décombres de la République, ni dans un grand diable à nier en continu, tellement leurs discours et théories s’écroulent et s’écrouleront d’elles-mêmes.

Un troisième avantage de cette époque est qu’elle nous sort véritablement de la séduction perverse et insensible, qui joua sans doute sur tout le monde, et même sur les plus justes – du fait de l’atmosphère du temps, que nos prédécesseurs durent respirer par force –, faisant croire que le système, l’institution, le modèle, l’idéologie peuvent avoir leur efficacité. Seuls au contraire la conversion et l’exemple peuvent aujourd’hui semer les graines qui croîtront demain. Les gens peuvent se réveiller, mais s’il n’y a pas de modèle à contempler, s’il n’y a point d’inspiration dans laquelle puiser, s’il n’y pas d’eau vive où se ressourcer, comment donc iront-ils sur le chemin droit ? Le risque est grand de sombrer, au contraire, dans la bestialité terrifiante qui couve sous les cendres de la peur, de la survie et de la lâcheté.

Notre roi est là. Il est le roc de France, il est la France en tant que telle, ou ce qui en reste du moins, car seul son incarnation de l’histoire et la sacralité qu’il porte lui donnent la possibilité de jouer le rôle de lien, de médiateur, de guide entre le ciel et la terre pour apporter une paix harmonieuse dans son Royaume.

Cela dit, notre devoir de sujets devant tant de grâce se trouve proportionnellement immense.

Oui, il faut abandonner toutes les lubies et les rêves de système, mais nous-mêmes incarner des modèles exemplaires – non pas superficiellement mais en nos âmes d’abord ; le reste devant suivre – de justes qui marchent sur le droit chemin. Nous pouvons chuter, nous pouvons nous tromper, nous pouvons faire du mal puisque nous sommes des hommes faibles. Mais nous pouvons aussi être intransigeants, toujours nous diriger vers notre correction et notre perfectionnement, nous relever de chaque chute, nous repentir de nos péchés et ne pas les reproduire, dans une douce sérénité, tranquille mais puissante et définitivement entreprenante, joyeuse et plein d’espérance. Incarnons la charité autant que faire se peut, et montrons l’exemple d’un travail constant en ce sens, là où nous sommes placés, avec nos contraintes, épreuves et limites ; car la manifestation de l’exemplarité est polyforme dans l’universalité des vertus.

Il nous faut faire preuve d’un dévouement absolu à notre roi, tels nos ancêtres, dans une tendresse réciproque, une modestie et une simplicité ingénues, dans une intransigeance inébranlable. Comme jadis les chevaliers, soyons de fidèles serviteurs attachés à l’honneur, à la parole droite et à la parole donnée, à la volonté entière et pure produisant des actions entières et pures qui engagent tout l’être dirigé vers le divin dans l’oubli de soi pour la charité et le lien.

Devenons ces chevaliers zélés des temps modernes, indépendants et souverains de leurs actions, dont la seule obsession est la vérité, le beau et le bien ; la droiture divine en bref. Chevaliers intransigeants qui ne cèdent pas dans l’essentiel mais sont souples sur l’accessoire. Chevaliers dévoués et fidèles obéissants à leur roi, l’aimant si tendrement qu’ils ne peuvent supporter de voir le roi agir contre son principe et ont le courage de le conseiller franchement et, si besoin, d’user de remontrance fraternelle, dans la courtoisie et la tendresse du serviteur pour son maître. Sans jamais se rebeller s’entend ! Jamais de cabales, de ligues, de rébellions, d’arc-boutement sur des intérêts privés dans l’oubli de la Cité, l’oubli du roi, l’oubli du royaume, l’oubli de Dieu au profit de sa personne, de sa famille, de ses biens, etc. Seule l’esprit public dans la maison (qui dépasse la famille), la communauté villageoise, le pays, la province (qui dépasse le simple intérêt privé additionné), le royaume (qui n’est certainement pas l’État et le dépasse et qui transcende la Cité), la maison de France (qui dépasse la nation). La remontrance ne peut se faire que dans le sacrifice de soi, afin de rester fidèle et obéissant, sans pourtant agir contre la vérité et la charité[1].

En ces temps de faiblesse générale, devenons encore, au-delà du sujet et au-delà du chevalier, de véritables ministres spirituels et incarnés de la maison de France. Il faudra bien cela pour restaurer le royaume – qui ne le sera véritablement que quand il sera restauré dans les cœurs de tous les régnicoles, de tous les sujets. Nous devons porter et incarner la flamme royale, et non pas revendiquer ou prétendre ou encore chercher à prendre le pouvoir.

Cela est inutile puisque le roi est, ainsi que le royaume de France, tout simplement. Et il a le pouvoir, tout aussi simplement. Les gens n’en ont simplement pas conscience. Il suffit d’incarner au mieux notre rôle de ministres royaux, prolongement naturel des conditions de sujet et de chevalier, dans l’exemplarité et l’action authentique, pour consommer la restauration de la France.

Cela prendra le temps qu’il faut, mais cette exemplarité fera peut-être naître les saints nécessaires à la restauration intégrale et brillante de la France. En attendant, incarnons la Restauration dans nos actes au quotidien, de façon intransigeante, le roi au cœur – et alors la Restauration se fera déjà, dans nos cœurs, et par porosité dans nos cercles de proches, et possiblement plus loin encore.

Tout ce que nous avons à faire, c’est de ne pas trop nous préoccuper de politique, système et autres divertissements – l’histoire est là pour nous enseigner tout ce qu’il faut, et il n’est pas nécessaire que tout le monde y pense, puisque seuls devront y penser ceux que le roi mandera en temps voulu, car, au fond, c’est accessoire devant la réalité royale, sa sacralité et l’existence de la maison de France. Il nous faut incarner, au jour le jour, dans une conversion de nous-mêmes, pour devenir exemples et modèles, dans l’intransigeance et la charité.

Là est le premier pas vers la Restauration !

Sujets ! Soyons encore mieux sujets ! Plus chevaliers ! Et plus ministres royaux !

Paul-Raymond du Lac

Pour Dieu, pour le roi, pour la France

http://vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/2354-3-les-principes-restaurateurs-soyons-de-bons-et-exemplaires-sujets-des-ministres-entreprenants-des-chevaliers-zeles-premier-pas-vers-la-restauration

Tout cela est  bel et bon. Mais gagnez du temps. « Sujets, Chavaliers, Ministres « Remettez à Dieu la solution d’un problême qui échappe aux hommes depuis plus de deux siècles : http://www.sylmpedia.fr/index.php/Royalisme_providentialiste

Vous pouvez avoir des préférences … cela me paraît même très »légitime » mais pas au point de sembler  donner des ordres à notre Dieu  » Que Votre  volonté  soit  faite  sur la terre  comme au Ciel ( Pater) mais en ce  qui concerne  celui qui montera sur le trône de France,que ce soit MA volonté qui soit  faite Seigneur et non la VÔTRE.

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