Lettre d’un émigré – Soyons disponible au Roi
- Publié dans Vie des royalistes le dimanche 21 mai 2017 13:17 par Paul de Beaulias
Comment bien servir le Roi ? De nombreux sujets fidèles du Roi sont pris par la fièvre des élections, le carnaval récurrent des temps modernes qui amuse la galerie pour le pire. Le public est heureusement de plus en plus conscient du ridicule de l’exercice et de l’impuissance fondamentale de ces gens nouveaux clowns patentés d’une logique de deux siècles qui commence enfin à décrépir visiblement aux yeux de tous.
Le constat reste malgré tout en un certain sens affligeant : les pauvres Français veulent se sauver, ce qui est rien que de plus normal, mais ils s’excitent dans ces temps électoraux, qui deviennent une foire d’empoigne généralisée.
Les sujets fidèles du Roi, comme beaucoup d’autres, ressentent le besoin d’agir. Il faut bouger, il faut du mouvement, sinon c’est la mort ! Certes, certes, il est nécessaire d’agir et d’œuvrer, mais encore faut-il vraiment de l’action et des œuvres, et non pas de la distraction et des mouvements inutiles. La jeunesse peut compenser l’inutilité de mouvements pollueurs par une énergie débordante : comme le maître d’arts martiaux ne fait que les mouvements nécessaires, mais si parfaitement qu’ils sont d’une efficacité totale, une sorte de réalisation pure d’une volonté concentrée, nous aussi dans la vie de tous les jours nous faut-il nous efforcer d’exercer notre volonté en bloc, en supprimant mouvements inutiles et agitations frénétiques, pour tendre à des actions et des œuvres bonnes et efficaces, dans cet ordre.
L’art du sujet fidèle, plus que de faire preuve d’activisme, et de s’assumer au quotidien et bien œuvrer même dans les petits détails, tous dans le présent mais tourné vers le long-terme, et d’éduquer sa volonté pour agir et œuvrer au bon moment et comme il faut, dans les mesures de nos moyens.
L’important pour bien œuvrer n’est-il pas de savoir œuvrer avec une volonté puissante au moment où il le faut ? Il suffit d’étudier un peu l’histoire pour se rendre compte combien dans les temps anciens tant de grands changements et de grands évènements tiennent à des actions et des œuvres qui se jouent de peu, et dépendent souvent de l’action au bon moment et bien faite d’un protagoniste. Ces résultats n’arrivent néanmoins pas sans que rien ne soit fait et demandent une préparation, et un exercice de tous les jours, dans un travail et un entraînement de tous les instants, dans les moindres détails.
Ceci dit, que faire en tant que sujet ? Se rendre disponible à notre Roi et le lui signifier. Nous pouvons bien entendu avoir des opinions, et penser que ceci ou cela pourrait aller plus vite, ou pourrait être plus ceci ou cela, mais au fond qu’importe, ce n’est pas notre rôle, nous sommes sujets, non Roi, notre travail est d’accomplir notre rôle, dans le service gratuit et l’œuvre bonne.
NDLRB . Comment ne pas être d’accord avec cette analyse marquée au coin du bon sens. Un seul petit problème pourtant : Qui est « notre Roi » dans le texte ci-dessus ? Parce que des prétendants en lice dans la France actuelle, il y en a au moins deux.
L’on peut avoir des préférences mais l’on ne peut pas faire comme si le problème n’existait pas. Parce qu’autrement , il s’en trouvera toujours pour dire que son prince lave plus blanc. Notre discours en faveur du principe monarchique est donc- dans l’état actuel de nos division dynastiques- inaudible non seulement chez les royalistes mais aussi dans la France entière .
Oui, rendons-nous disponible à notre Roi. C’est-à-dire que préparons-nous à ce qu’il nous appelle, et soyons prêts pour pouvoir et savoir répondre à l’appel du Roi, quand il le jugera nécessaire. Qu’Il sache que de nombreux sujets prient pour lui, œuvrent à leur niveau, et se rendent disponibles pour ce qu’il jugera nécessaire au moment où il le jugera nécessaire. Cela ne nous empêche pas d’œuvrer, au contraire, mais cela exige de nous encore un plus grand travail sur nous-mêmes, car il nous faut nous dire que demain le Roi peut nous appeler, et que notre devoir est de lui répondre, et lui répondre bien, donc il faut nous former cette volonté et nous tenir prêts, nous tenir vigilants.
D’une certaine façon, comme il est bon de se rendre disponible à Dieu en le laissant entrer en nous, le laissant nous parler, sans hésiter à lui adresser la parole, et sans hésiter d’agir selon ses vœux dans le monde d’ici-bas aussi,
NDLRB . Et à ce propos, quels sont les » voeux de Dieu »pour notre France actuelle ? L’on regrette d’avoir à le répêter, mais nous sommes encore en république et en bonne route pour l’être de nombreuses année encore. Et pourtant la solution existe » Que Votre volonté soit faite sur la terre comme au Ciel » et le trône , c’est aussi la terre http://wiki.sylm.info/index.php/Providentialisme
nous pouvons aussi sur cette terre nous rendre disponible à notre Roi, de tout notre cœur et de toutes nos forces, et nous préparer de façon exigeante. Il ne suffit pas d’affermir notre volonté, ce qui est une nécessité absolue, mais aussi de préparer nos familles et notre entourage, pour répondre quand il le faudra à notre Roi, pour aller à ses côtés, ou aller où il le voudra pour accomplir ses vœux, ce qui nécessite que nous nous préparions pour rendre possible dans nos moyens une disponibilité maximale, qui passe par une volonté affermie, et une préparation concrète pour que l’action soit matériellement possible quand l’appel viendra.
Cette disponibilité n’est-elle pas le meilleur moyen que nous avons en tant que sujet pour servir et soutenir notre Roi en son âme et en ce monde ? Cette disponibilité, qui peut se décliner de façon aussi large et selon autant de couleurs qu’il y a de situations personnelles, n’est-elle pas le moyen noble par excellence, dans un exemple édifiant, de servir et servir encore, en oubliant notre ego, et en nous remettant à notre Roi ? Cette disponibilité n’est-elle pas le meilleur moyen pour accomplir la Restauration, en mettant en sourdine les différences de vue et les oppositions que notre temps ne sait que trop bien exciter et irriter à l’extrême, zizanie nuisible qui est un enfant de l’orgueil et de l’égoïsme ? Ces zizanies ne disparaîtront pas du jour au lendemain, les mauvaises habitudes ne se changent pas comme cela, et les Français ont pris beaucoup de mauvaises habitudes, mais autour du Roi néanmoins, tout le monde peut se mettre d’accord. Il suffit de se rendre disponible à lui et répondre à son appel comme il faut quand il le faudra.
Il n’y pas à avoir peur, car c’est justement cela la Royauté : le Roi Très Chrétien, sachant cette disponibilité, ne demandera rien ni d’impossible, ni de mauvais, et si erreur il y a, ce ne sera jamais à dessein. Mieux vaut servir fidèlement et efficacement que rester camper dans une sorte de méfiance trop révolutionnaire : de bonnes œuvres et de bonnes vertus ne peuvent donner que de bons fruits. Le comment est souvent plus important que le résultat lui-même dans ces œuvres purement humaines – non pas les fins supérieures évidemment, et les résultats doivent être là, mais il ne faut jamais sacrifier les moyens au résultat, ce qui compte c’est de bien faire, et cela donne toujours de bons résultats, même si ce n’est pas ceux que l’on attendait… L’homme est souvent très prétentieux, et croit savoir ce qui est bon pour lui, quand, au fond, il ne sait rien, car l’histoire, imprévisible, ne laisse pas présager du bon choix si facilement, et ce qui se révèle le bon choix après coup n’est souvent pas perçu comme tel au moment concerné, et, qui sait, il ne le devient peut-être aussi que parce que ceux qui l’ont fait l’ont fait avec détermination, selon des bonnes actions et de bons principes.
Que les choses soient faciles ou pas, que les épreuves soient terribles ou pas, acceptons toutes les croix, et offrons-les à Jésus dans le Ciel et au Roi sur la Terre.
Rendons-nous donc entièrement disponibles à notre bon Roi, et soyons prêts le moment venu. Que notre Roi sache que ses sujets fidèles l’entourent, et sont vigilants et prêts à répondre à son appel !
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France
Paul de Beaulias
http://vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/2449-lettre-d-un-emigre-soyons-disponible-au-roi
La Royauté en France, c’est avant tout une attitude culturelle Catholique, celle da la Tradition; en politique, il participe du principe d’expension-évangélisation dont Léon XIII reprendra l’idée : tout le contraire de l’actuel euro-mondialisation islamisante ! C’est ausi un Royalisme Français et Chrétien : mourir pour la Patrie, c’est mourir pour le Salut de la société Française destabilisée par les idées révolutionnaires; c’est n fin, face à la masse, l’afirmation de la personne.
Dans l’œuvre de Jean Raspail, Le Roi au-delà de la mer, ouvrage séduisant au cœur de tout Royaliste, qui ne peut qu’espérer et rêver à son tour à ce que pourrait accomplir le souverain combattant, le souverain en marche vers son trône. Le principe du livre est cependant de l’ordre du rêve. Raspail s’adresse aux princes de France dans un roman lettre-ouverte, mais son prince est fictif. Lequel est-il ? Nous n’en savons rien. Louis, Jean, Henri, cela a peu d’importance. Le Prince a les traits de l’auteur, il conserve son panache, s’éloigne de toute compromission, même avec son propre milieu, prend le large pour se faire désirer, rendre sa présence indispensable par l’absence. Evidemment, quelle autre destination Raspail pouvait-il choisir que l’Ecosse ? Son prince marche dans les traces du Bonny Prince Charlie, Charles Stuart.
Raspail connaît et développe l’histoire de la duchesse de Berry qui, en 1832, essaya de reconquérir son trône avec panache et bravoure. Elle échoua, mais la cause n’était pas perdue d’avance, tout comme celle de Charles Stuart ne le fut pas. Ils se donnèrent les moyens de vaincre, trempèrent leurs mains dans des coffres d’or, du sang frais et l’encre de missives secrètes.
Au soir de sa vie, Jean Raspail a proclamé, dans plusieurs entretiens à la presse, sa certitude que la France n’est pas morte, que son âme est en dormition mais que les germes sont là pour le renouveau, le grand sursaut du peuple sur le sol de la patrie. Comme nous aimerions que le vieux lutteur, reprenant la plume une dernière fois, nous fît part, dans un roman, en guise de testament, de cette espérance éclatante…
LES FOUS DU ROI savent quand à eux que le Phantôme du Louvre est assis dans la pénombre sur un siège avec accoudoirs, regardant sur son écran les évènements avec le même détachement que s’il regardait un match de foot, fumant un bon Havanne dont la fumée s’acccummule au plafond, déborde par la fenêtre ouverte pour s’ajouter aux nuages menaçant qui s’ammoncellent dangereusement. Et qu’il n’a plus qu’a attendre. UNE ETINCELLE…
-Un jour se lèveront des phalanges de toute nations, de toute classe, pour la renaissance de l’Eglise et le salut du monde. Leur action s’inspirera nécessairement du patrimoine de sagesse que récapitulent nos 150 Points de religion Catholique, d’Action Française, de vie communautaire. On aura beau voir et dire, on ne reconstruira rien en dehors ou au rebours de ces principes que nous tenons de nos pères (ABBE GEORGES DE NANTES).
Dans le même N° de Juillet 1987 de Il est ressuscité, un disciple de l’abbé de Nantes précisait:
-Le Père de Nantes ne choisi pas son Roi: discuter du Prétendant, choisir son Prince, c’est déjà être républicain! Il dépasse le clivage Orléaniste/Légitimiste. Sa conviction morale repose sur une croyance sincère en une Survivance possible de Louis XVII. Qu’un descendant de Louis XVI s’avance et l’unanimité des Français se fera! Quoi qu’il en soit et qui que soit le roi, Dieu nous le montrera!
L’Abbé Georges de Nantes a démontré avec ses 150 Points de la Phalange qu’une action Catholique et Française, Royaliste et Providentialiste était possible!
Charles Maurras a démontré scientifiquement la supériorité de la Monarchie sur toute autre forme de gouvernement. En France, il s’est placé du point de vue profane d’une physique du Pouvoir. Le Marquis André Le Sage de La Franquerie, quand à lui, s’est attaché à définir la Royauté à l’aune et selon l’esprit de la Tradition.
Où Maurras et les néo-Monarchistes cherchent à convaincre, le Marquis de La Franquerie, à l’ombre de Jospeh de Maîstre, entend faire voir et convertir: son Royalisme est mystique. Le premier se réclame de l’expérience historique, le second interroge l’anthropologie religieuse et l’exemplarité de Jésus, le Divin Christ-Roi.
Là, la raison des faits, ici la permanence de l’archétype Royal, partout, depuis toujours et d’en haut.
Le XVIII° siècle et l’offensive nominaliste ont consommé le divorce entre la Foi et la raison. Mais au service d’une même cause –ici la Royauté- et selon que le moment soit de Foi ou de raison, il revient au Royaliste de porter en avant la Fou ou la raison et de parler le langage commun d’une France voulue Chrétienne depuis ses origines.
Si un vrai Providentialiste doit recommander ses pas et ses actions à Jésus, Marie et Saint-Michel, les trois vainqueurs de Satan comme les trois Lys de France, priant avant toute rencontre avec d’autres Royalistes, comme tout Royalistes il visera un double objectif:
Faire d’une part connaître autour de lui les nombreuses activités Catholiques et Royalistes de sa province et en rendre compte: Université d’été, Marche pour la Vie, Veillée pour la famille, Sessions de jeunes, pèlerinages de Chartres, de Paray-le-Monial et de Pontmain, Conférences, Fêtes du livre, etc…
et traiter d’autre part de l’actualité et livrer les informations à la lumière de sa foi Catholique et dans la fidélité à sa tradition nationale.
Confiant en la Providence, les Royalistes Providentialistes, tout en restant chacun à son poste, agiront pour un ordre naturel qui serve de socle à la Royauté Sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ. Et comme Jésus est Roi, Sa mère Marie est Reine : les vrais Royalistes, comme nos amis de Vendée, prendront pour emblème le double-Coeur de l’Amour sur monté de la Croix du sacrifice et leur combat sera POUR DIEU, LE ROI ET LA FRANCE.
Alors Dieu donnera la victoire.
enfin une lettre qui souligne ( à l’antépénultième paragraphe ) la priorité des moyens sur les fins !
on attendait ça depuis le départ de Jésus Christ !
on oublie trop que c’est autour des moyens (la travail, la vie de famille et autres, expl) que l’union
devrait être (re)cherchée et non sur les finalités…
quand les gens pêchent peu nous importe leurs excuses…
quand ils sont dans le vrai peu nous importe leurs raisons.
c’est à ses fruits, disait Jésus,
que l’on reconnaîtront l’arbre.