Un « roi d’Araucanie » en Périgord, entre folle épopée et sérieuse cause ethnique

https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_d%27Araucanie_et_de_Patagonie#/media/Fichier:Luzcoat.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un village de Dordogne ravive chaque été en août le souvenir de l’éphémère « roi » français d’Araucanie (sud Chili), à mi-chemin entre la folle histoire d’un aventurier périgourdin du 19e siècle adoubé par les Amérindiens Mapuches, et la très actuelle lutte de cette minorité ethnique.

Une messe pour Sainte-Rose de Lima (première sainte des Amériques), une visite au « Musée des Rois d’Araucanie et de Patagonie » de Tourtoirac, une gerbe sur son buste, sa tombe: Antoine de Tounens (1825-1878), était célébré samedi dans ce village de 650 habitants par une poignée de fidèles du « royaume », et quelques passionnés.

« La réalité de son histoire dépasse les fictions. Un vrai western… S’il avait été Américain ou Anglais, Hollywood aurait déjà fait une dizaine de films sur lui ! », raconte Jean-François Gareyte, historien amateur qui lui a consacré deux livres, des dizaines de voyages au Chili, s’immergeant autant dans les archives militaires, judiciaires, de presse, qu’au sein des communautés Mapuches. Où par endroits survit oralement –très inégalement, convient-il– le souvenir du « Français ».

-Un « fou » qui inquiétait-

Venu dans le jeune Chili en quête d’aventure, politique ou commerciale, De Tounens, un avoué franc-maçon de Périgueux se trouva, au détour de soubresauts politiques, mêlé aux Mapuches. Et en 1860, un consensus de caciques Mapuches le voyait désigné « Orélie-Antoine 1er, roi d’Araucanie et de Patagonie ».

Dans une région alors en conflit larvé, De Tounens est en 1862 fait prisonnier par les Chiliens, présenté comme fou, expulsé. Il y reviendra au moins trois fois, avant de mourir, malade, à Tourtoirac. Bientôt, Araucanie et Patagonie allaient basculer sous tutelles chilienne et argentine.

« Bouffonnerie« , « gasconnade » d’un « mythomane de province » , –comme le railla la presse parisienne à l’époque ? Ou improbable destin d’un aventurier chevaleresque, arrivé « premier à un concours de circonstances historiques » ?

Ce que les archives de Santiago attestent, assure M. Gareyte, c’est que le Chili de 1860-70, lui, prit au sérieux les va-et-vient (et les armes importées) de ce remuant Français dans une Araucanie alors loin d’être « pacifiée ». Et s’interrogea sur ses éventuels soutiens à Paris, car on était à l’époque de l’expédition française au Mexique (1861-67).

Depuis 2018, Frédéric Luz, un héraldiste tarnais de 55 ans, est le successeur officiel d’Orélie-Antoine, « prince d’Aracaunie et de Patagonie », élu par un « conseil de régence », après le décès fin 2017 de son prédécesseur.

Mais ici cesse la tartarinade. Car au conseil du « royaume » siègent des Mapuches, tel Reynaldo Mariqueo, un dirigeant basé au Royaume Uni de l’ONG Auspice Stella, qui a depuis 2013 statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC). Et la « Maison royale » via l’ONG, aide matériellement, fait du lobbying -récemment un courrier à la Cour pénale internationale- pour les droits du peuple Mapuche toujours en lutte –parfois violente, et réprimée– pour ses droits et terres ancestrales.

Tout cela –de même que la +querelle dynastique+ qui voit la légitimité de Frédéric contestée par deux prétendants– passe un peu au-dessus de la tête des gens de Tourtoirac. Où, si l’on a cofinancé la stèle, affrêté le musée, on y voit surtout « une histoire locale sympa, partie du patrimoine, dont on a entendu parler depuis notre jeunesse. Ni prise en dérision, ni non plus affaire d’Etat », explique le maire Dominique Durand.

–Pas folklore, « caisse de résonance »–

« Frédéric 1er » note avec satisfaction que la mémoire d’Antoine depuis peu « s’éloigne d’un folklore contreproductif, attire moins de sourires moqueurs », voire génère un intérêt de la presse sud-américaine. Qui coïncide avec une visibilité accrue de la cause Mapuche depuis 15-20 ans au Chili. En 2017, l’alors présidente Michelle Bachelet demanda officiellement « pardon » pour « les erreurs et les horreurs » historiques envers la communauté.

Cette « convergence » ne tourne pas la tête du prince, qui n’a d’ailleurs pas de couronne. « On n’est pas une micro-nation d’opérette, on ne joue pas à créer un Etat, il est hors de question de revendiquer un quelconque territoire », explique à l’AFP Frédéric 1er. Il voit plutôt dans la Maison royale une « entité historico-culturelle », à la fois pour « perpétuer le souvenir d’Orélie-Antoine« , et surtout une « caisse de résonance pour aider les Mapuches dans la défense de leurs traditions, leurs droits« .

Car au-delà de la fascination romanesque pour De Tounens, « l’acteur principal de cette histoire, ce n’est pas lui, rappelle M. Gareyte. C’est le peuple Mapuche, sa lutte pour l’indépendance, et qui à un moment donné de son histoire, décida de jouer cette (De Tounens) carte-là ».

https://actu.orange.fr/france/un-roi-d-araucanie-en-perigord-entre-folle-epopee-et-serieuse-cause-ethnique-CNT000001hWC2T/photos/frederic-luz-elu-frederic-i-prince-d-araucanie-visite-le-musee-orelie-antoine-ier-a-tourtoirac-en-france-le-17-aout-2019-d8274655a91c75884db259553b059baa.html

0 thoughts on “Un « roi d’Araucanie » en Périgord, entre folle épopée et sérieuse cause ethnique

  1. Hervé J. VOLTO

    (1) Rappelons qu’un Roi de Jure -à défaut de fait- et les Royalistes qui lui sont fidèles, forment ensemble le Royaume invisible. Le Royaume de France est double. Il y a d’abord le Royaume visible, un peuple et un territoire, encore provisoirement aux mains d’une Régence diabolique: aucun descendant Royal n’en est plus aujourd’hui le Souverain, mais il n‘est pas impossible que l’un des Prétendants ne le redevienne un jour: c‘est l‘espérance Royaliste, espérance qui est commune à l’Italie et à tous les pays encore en république. Et puis il y a le Royaume invisible, celui qui n’a ni terres ni frontières, et qui est l‘élan de l’âme: celui-là est le fondement de l’autre et c’est pour le moment le seul qui reste au Roi avenir, ils ne peut le risquer dans la cohue et la confusion.

    N’utilise-t-on pas le terme d’ “empire” pour désigner un groupe industriel, commercial, financier puissant et très étendu? Il est indéniable que l’empire économique d’un Arnault, d’un Berlusconi ou d’un Bill Gates soit une sorte de Royaume invisible. Royaume invisible, où le Roi est pleinement Empereur en son Royaume, sans compromis ni concessions…

    En France, le Roi Perdu -personne n’incarne la continuité de la Nation en république- et son Royaume invisible sont éternels, sans tâches, sans l’usure du temps. Le Roi caché -aucun Royaliste n‘est d‘accord sur qui doit monter sur le Trône de France- et son Royaume parallèle sont une espérance en des jours meilleurs. Ce Royaume invisible est bien à l’image du Royaume du Ciel, il est dans l’éternité: le Roi caché est à l‘image du Christ-Roi, il est parti mais son retour est promis, le temps ne compte pas. Tout découle du Sacré et du vrai. Le Royaume invisible, c’est une communion des coeurs, à l’image de la Communion des Saints, c’est une communion
    d’Amour.

    Selon Nostradamus, depuis JUILLET 1999, le ROI caché pourrait avoir commencé à agir dans l’ombre, à consulter, bâtir, organiser –et même conspirer!- à tisser sa toile, comme une Chouannerie moderne et, d’allégeance en allégeance, instituer un Royaume parallèle dont la trame irriguerait silencieusement le corps encore sain de la Nation, ce qui causerait une sorte DE GRANDE FRAYEUR aux ennemis de la France et de l’Eglise. C’est la principale différence entre la vision d’un Raspail qui, dans l’affaire du Royaume de Patagonie, on s‘en souvient, reste dans le jeu de l’esprit et le rêve, et celle du Prince Philippe d’Araucanie qui a “matérialisé” le Royaume (médaille, titres, hiérarchies, défense des Mapuches…).

    Les Prétendants au Trône de Naples et de Parme, par exemple, se comportent comme Philippe I° d’Araucanie
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Boiry , matérialisant Noblement leur Royaume invisible à travers l’action concrète de leurs Ordres Dynastiques, dont l’Ordre Constantinien de Saint-Georges -commun aux deux Maisons.

    Dans le jeu du Roi, le Royaume invisible, loin d’être le mythe d’un Royaume imaginaire, de “l’idée à l’état pure” à la Raspail, est au contraire la réalité d’un pouvoir Légitimé par Dieu et, de là, le sens transcendant d’une action Royale pouvant recréer un nouveau Royaume, visible celui-ci, à la manière du Prince d’Auricanie, qui nous donne ici l’exemple. Merci, Monseigneur…

    Le Royalisme est une idée belle et Noble, qui satisfait ce qu’on de meilleur en nous-même : l’héroïsme, le sens du Sacré et l’idéal !

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  2. Hervé J. VOLTO

    (2) HENRI, Heinric, Chiren, Cyrénéen, le Lys qui aide à porter le poid DE LA CROIX…

    UN ROI POURQOI PAS ?

    C’est comme James Bond 007 : VOUS CONNAISSEZ LE NOM, VOUS CONNAISSEZ LE NUMERO…

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  3. Hervé J. VOLTO

    (3) Au-delà de la fascination romanesque pour Antoine de Tounens, l’action du Prince d’Auricanie fut bien concrète : défense du peuple Mapuche, sa lutte pour l’indépendance, et qui à un moment donné de son histoire, décida de jouer cette carte-là : ce que l’on appelle communément la politique…

    Pour le ROI caché HENRI V DE LA CROIX, c’est un peu pareil : aujourd’hui les héritiers de l’Empire, de la Monarchie de Juillet, et autres Prétendants de bonne fois, décrochent leur téléphone et appellent quand ils veulent les Princes étangers, aussi bien issus de Familles régnantes que prétendantes, et ils ont un statut reconnu internationalement, ce qui leur ouvre bien des portes, au contraire du ROI CACHE.

    LE ROI CACHE HENRI V DE LA CROIX n’aurait d’ouverture Princière que s’il serait le descendant de Louis XVII, c’est à dire avec les Habsbourgs, et peut-être avec les Boubons de Naples et de Parme. IL SERAIT RELATIVEMENT ISOLE AUPRES DES COURS ETRANGERES, SA SEULE FORCE NE POURRAIT ETRE QUE POLITIQUE.

    On y revient : si la théorie sucessorale résoousd le problème de la désignation du Roi, SEULE L’ACTION POLITIQUE PEIT DONNER DU POID AU GRAND MONARQUE FUTUR, COMME ELLE EN AVAIT DONNE AU COMTE DE CHAMBORD A L’EPOQUE.

    Le Roi de France étant PAR LA GRACE DE DIEU ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE, DU SIEGE APOSTOLIQUE LE BIENFAITEUR HEREDITAIRE, DE L’EGLISE DE ROME LE PROTECTEUR PERPETUEL, DE LA LIBERTE DES LIEUX SAINTS LE DEFENSEUR SOUVERAIN DU DROIT, c’est d’une politique Catholique et Royale dont nous parlons.

    Un Roi digne de ce nom ne pourrait que faire sienne les mesures préconisées par CIVITAS -la réintroduction de la doctrine sociale de l’Eglise au sein d’une politique patriote- mais aussi LIBERTAS, c’est à dire le COMBAT POUR LA VALEURS couplé à la défense de CHASSE, PECHE, NATURE ET TRADITIONS. Il ne pourrait que suivre l’idée d’une Marion Maréchal pour unir les droites.

    Il ne pourrait que suivre avec intéret le Royalisme Légitimiste, qui seul défend LA LEGITIMITE.

    -La Légitimité est l’application du droit Royal Français tel qu’il est définit dans la théorie statutaire et les Lois Fondamentales du Royaume de France, écrit l’historien du droit Guy Auger (Guy Auger, Du Légitimisme à la Légitimité, in La Légitimité, N° 2, Janvier 1975).

    C’est la Légitmité qui inspire les Légitimistes Français et ces néo-Légitimistes que sont les Survivantistes, les Parmistes et les Providentialistes : le principe est le même, seul change le Prétendant.

    L’intéret pour la Monarchie augmente à mesure que la République éloigne la France du Bien Commun. Dans ce combat doctrinal de défense du principe en attendant le Prince, une étape revient toujours : connaître et faire connaître les LOIS FONDAMENTALES DU ROYAUME DE FRANCE, qui désignent pour Roi Légitime l’Aîné Salique et CATHOLIQUE des Bourbons NE FRANCAIS et de naissance Légitime.

    Dans l’attente que la Divine Providence ne nous révèle le vrai Roi, ne cessons pas DANS L’ATTENTE DU PRINCE Royal, de SERVIR LE PRINCIPE, plaçant tous nos efforts Royalistes sous le signe du SACRE-COEUR, c’est à dire LE COEUR DE L’AMOUR surmonté de la CROIX DU SACRIFICE, espoir et salut de la France…

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  4. Hervé J. VOLTO

    (4) Quand l’heure de Dieu sonnera, le Roi restauré -quel qu’il soit – reprendra-t-il à son compte les 100 premières mesures d’Yves Marie Adeline, fondateur de l’ALLIANCE ROYALE, parti Royaliste moderne, mesures publiées dans son livre LE ROYALISME EN QUESTION (Yves-Marie Adeline, Le Royalisme en question, L’Age de L’Homme- Editions de Paris), p.296-304 ?

    Ces 100 premières contiennent une action en vue de la restauration de la Monarchie Capétienne, Catholique et Royale, interrompue en 1830, un combat contre le mondialisme, un COMBAT POUR LA VALEURS couplé à la défense de CHASSE, PECHE, NATURE ET TRADITIONS.

    Dans l’attente, souvenons-nous B.A.BA du Royalisme : la Grâce Divine qui fait les Rois -de France ou d’Auricanie- échappe au pouvoir des hommes, elle ne peut être interrompue et elle est éternellement transmissible à ceux que Dieu a choisi. Elle ne l’a jamais été interrompue et elle ne le sera jamais. On peut décapiter les Rois, les exiler, les oublier, la Grâce Divine court toujours, comme un torrent impétueux dont les effets s’accumulent !

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