Ce spécialiste de l’histoire de France au XVe siècle, auteur de plusieurs ouvrages sur Jeanne d’Arc, est mort le 26 janvier, à l’âge de 89 ans.
Par Antoine Flandrin
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Philippe Contamine, à l’Académie française, le 21 janvier 2010.
Philippe Contamine, à l’Académie française, le 21 janvier 2010. ALEXANDRE MARCHI / NCY / PHOTOPQR / L’EST REPUBLICAIN / MAXPPP
L’historien Philippe Contamine est mort le 26 janvier, à Paris, à l’âge de 89 ans. Il était connu pour être l’un des meilleurs spécialistes français de Jeanne d’Arc et de l’histoire de la France au XVe siècle. Né le 7 mai 1932 à Metz, il grandit dans une famille marquée par les guerres contre l’Allemagne. Son père, Henry Contamine (1897-1974), engagé très jeune, à 17 ans, pendant la première guerre mondiale, fut un spécialiste d’histoire militaire reconnu, dont les ouvrages La Revanche 1871-1914 (Berger-Levrault, 1957) et La Victoire de la Marne, 9 septembre 1914 (Gallimard, 1970) firent longtemps autorité.
Philippe Contamine quitte Metz lorsque son père est nommé professeur d’histoire à la faculté de lettres de Caen. Après des études secondaires au lycée Hoche à Versailles et au lycée Louis-le-Grand à Paris (hypokhâgne et khâgne), il passe l’agrégation d’histoire en 1956. Contrairement à son père, il met l’histoire contemporaine à distance, préférant se pencher sur l’histoire médiévale. Mais il opte pour le même objet historique : la guerre. Sa thèse intitulée Guerre, Etat et société à la fin du Moyen Age. Etudes sur les armées des rois de France (1337-1494), soutenue en 1969, est publiée chez La Haye Mouton en 1972.
Dans les années 1960, Philippe Contamine publie ses premiers ouvrages sur la société guerrière du XVe siècle. « Incontestablement, la période médiévale, dans son ensemble, est un moment où la guerre n’a rien de honteux. Elle est une calamité, tout le monde en convient, mais en même temps elle est dans l’ordre des choses », dira l’auteur d’Azincourt (Julliard, 1964) et de La guerre de Cent Ans (PUF, 1968), deux volumes maintes fois réédités.
Assistant à la Sorbonne, puis maître de conférences, il devient professeur d’histoire médiévale à l’université Nancy-II, à partir de 1970. Pur produit de l’école des Annales, il s’intéresse, dans La Vie quotidienne pendant la guerre de Cent Ans : France et Angleterre, XIVe siècle (Hachette, 1976), à l’économie, mais aussi à la vie privée, à la noblesse comme classe sociale et comme milieu, au rôle des chevaux et à l’exercice du pouvoir.
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/01/27/l-historien-philippe-contamine-est-mort_6111214_3382.html
Grâce à Philippe Contamine, nous avons pu, Alain Hugon (+) et d’autres personnes, relancer l’activité de l’association Des Amis du Centre de Jeanne d’Arc d’Orléans, en sommeil depuis plusieurs années. A 86 ans il a convoqué une assemblée extraordinaire et s’est déplacé en personne à Orléans pour tenir cette assemblée, accueillir un nouveau conseil d’administration, nous prodiguer ses conseil et permettre ainsi de relancer l’activité de notre association qui vieille sur l’avenir du Centre de Jeanne d’Arc. Toute sa vie d’historien il est resté attaché au personnage historique de Jeanne d’Arc en la faisant connaître à travers ses ouvrages et ses conférences et en combattant des fausses interprétations à son sujet. Un fidèle compagnon de Jeanne du 20 siècle s’en va…
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Contamine
A noter qu’il rejetait la triple donation.
Pourriez vous nous donner des détails sur ce « rejet »?