On pourrait parfois avoir l’impression que le prince de ce monde ne lâche jamais ses proies. A peine avait il vu Charles de Foucauld monter sur les autels qu’un drame sans nom – le suicide apparent d’un prêtre- venait endeuiller cette famille de la noblesse en partie angevine.
A peine un mois et demi après la canonisation du père Charles de Foucauld, assassiné par des islamistes radicaux à Tamanrasset (Algérie) en décembre 1916, l’Eglise catholique et le diocèse de Versailles viventt une tragédie inattendue, frappant un membre de cette très vieille et noble famille du Périgord.
L’abbé François de Foucauld a mis fin à ses jours, dans la nuit du jeudi 30 juin au vendredi 1er juillet, dans la forêt de Rambouillet. Mgr Luc Crépy, évêque de Versailles, en a fait l’annonce : « Nous partageons la peine de tous ceux qui ont pu le connaître et l’apprécier dans son ministère paroissial. Nous portons ensemble dans la prière le père François, sa famille et ses amis, en demandant au Seigneur de l’accueillir dans sa miséricorde », a écrit, manifestement un peu tard, l’évêque dans un communiqué.
Prêtre depuis dix-huit ans dans le diocèse de Versailles, l’abbé de Foucauld avait eu la charge de plusieurs paroisses. Depuis septembre dernier, il n’avait plus de ministère, ayant rencontré des difficultés, explique le communiqué de l’évêque de Versailles, sans préciser lesdites difficultés. L’abbé de Foucauld s’était fait connaître en publiant une tribune dans le quotidien La Croix en décembre dernier (https://www.la-croix.com/Debats/Abus-contrainte-silence-lEglise-passe-plus-2021-12-02-1201188160). Il y dénonçait les abus de pouvoir au sein de l’institution ecclésiale actuelle, abus qu’il aurait subi lui-même. Nul ne sait pour l’heure si son geste a un lien avec ce qu’il a dénoncé, ou s’il s’agissait de souffrance personnelle.
R I P