Cet art de gouverner s’apprend jeune.
Il doit pénétrer le prince au fur et à mesure de sa croissance. C’est son sang, son âme, sa « spécialité ». Les enfants des dynasties régnantes sont éduqués au berceau pour y atteindre – enfin, dès l’âge de raison. En dehors du cursus d’appropriation des connaissances, le plus difficile pour eux est d’apprendre à convaincre plutôt qu’à obliger. Aiguiser l’analyse et le jugement réclame des connaissances fouillées, mais d’abord la formation d’un caractère « intellectuel » affirmé, en plus d’un tempérament persuasif et serein. Le nerf du prince n’est pas celui du commun.
Les enfants des dynasties ambitieuses qui ne règnent pas doivent être mis au travail comme les autres, sinon on peut retrouver en eux le jour venu, les mêmes travers que l’on reproche aux dirigeants de rencontre que la République puise dans le vivier des arrivistes : boulimie sexuelle, comportement de parvenus ridicules, goinfrerie gratuite, caporalisme du commandement et in fine tyrannie ; toutes choses impossibles chez une famille régnante même depuis peu, qui entendrait poursuivre.
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Prendre connaissance de la totalité de l’article grâce au lien suivant: Le pentagone du Prince https://royalartillerie.blogspot.com/2015/09/pentagone1.html
Merci du rebond.
Cet article participe du projet de rénovation politique porté par Royal-Artillerie, qui en comporte dix.
La liste ici :
– De l’éducation des rois
– De l’âme des princes
– Le pentagone du prince
– Du gouvernement des princes, de celui des bureaux
– Spécialités du pentagone du prince
– Le jeu du prince
– Du poids des princes
– De l’aggiornamento (2000ème billet RA)
– Du microcosme royaliste
– Du projet politique (séparation des pouvoirs)
Les liens correspondants sont cliquables par ici :
https://royalartillerie.blogspot.com/2022/01/r-note-dordre.html
Doucement! C’est au pied du mur qu’on voit le maçon et si d’autres maçons vont se joindre. De vos dix articles, je retiens tout particulièrement « Du projet politique » avec lequel j’ai des convergences même si j’achoppe à propos de la parfaite harmonie souhaitable avec un premier ministre issu d’une seule chambre comme je l’envisage aussi. On ne peut pas tirer à hue et à dia… Il faut avancer pas à pas afin de ne rien oublier, notamment la décentralisation et de la succession. Je viens de lire « Offshore » du juge Renaud Van Ruymbeke. Outre vraiment apaiser le pays à propos des retraites, ce à quoi on pourrait avoir beaucoup à y gagner, il faut vraiment trouver des ressources pour faire face à tout, alléger la dette publique et faire face aux besoins exprimés. Le juge se plaint du manque de volonté politique mais n’exclut pas des évolutions favorables. Il faut pour cela le profil national, européen (confédération) et mondial idoine. Qui vivra verra! J’ai vu aussi votre article Quinte floche.
Vous me faites beaucoup d’honneur en supposant une large diffusion de mes réflexions. En passant, c’est en haut du mur qu’on juge le maçon.
La séparation prônée des domaines public (P) et régalien (R) ne convoque aucune entente spéciale entre le premier ministre (P) et le garde des sceaux (R). Chacun son monde.
Le monocamérisme du domaine public est évident (le régalien n’a que ses conseils et ses cours) si la décentralisation fait éclore des assemblées régionales. Elles seront capables de lever des taxes et droits (comme on le fait déjà des chevaux fiscaux) et de gérer localement la plupart des douze sous-domaines listés dans la Quinte Floche Royale.
Au-dessus de cette chambre unique sera l’assemblée européenne. Donc ça fera assez d’assemblées.
Vous soulevez la question de l’organisation primitive de l’Union européenne. Le Conseil européen n’a jamais demandé aux peuples de choisir entre confédération et fédération. L’eut-il fait que les choses auraient été plus faciles. Et les pays fédérationnistes auraient pu fusionner entre eux pour rejoindre une confédération plus large composée par les autres. Chacun aurait le sentiment de gouverner son destin.
Pour revenir à la note d’ordre RA, plusieurs articles parlent de l’éducation des rois. C’est primordial. Et c’est aussi désespérant de voir que les princes en vue sont tous en division 2 sur ce plan (sciences molles sans exception). On ne peut pas laisser les lois fondamentales désigner un esprit moyen ou banal pour recommencer l’aventure d’une monarchie après deux siècles d’interruption, interruption due en partie aux dites-lois. En ce sens, si elles conservent tout leur interêt historique, elles sont disqualifiées pour réamorcer.
Donc le champ organisationnel est ouvert. Mais comme vous avez pu le constater, personne n’y ensemence rien de nouveau.
On commence à construire un mur par le bas. C’est un projet à bien mener. Quels sont les pays vraiment fédérationnistes? Il faut une unité par la langue. Nous ne sommes pas américains… devant parler un anglais adapté au terroir conquis par les colons. Cela plairait à certains mondialistes mais nous résisterons. Nous, Français et francophones, parlerons encore un certain temps le français décidé par François 1er. Il y a une diversité des langues, c’est une richesse.
j’ai plutôt eu tendance à parler de sapientie, de conseil de sages déterminant qui est le chef plutôt que de royauté, sainte royauté… qui est un charisme qui se présente rarement et qui peut être difficile à retrouver. C’est ça le grand problème de
la succession. Il ne faut pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Si l’hérédité peut être une garantie pour certains, il n’est pas certain que ce soit vraiment le cas. Parlons-nous vraiment de la même chose en évoquant ce charisme? Je crains que cela ne soit pas scientifiquement reproductible tant les personnalités varient d’une génération à l’autre..
Pour savoir quels sont les pays fédérationistes, il faudrait poser la question à chacun d’eux, et le vote des jeunes générations pourrait surprendre.
L’Europe est un continent de langues arrivées de partout, mais la langue véhiculaire est pour l’instant l’anglais international (le british english souffre autant de désaffection que la langue française qui a eu son heure de gloire). Pour changer cet état de fait il faut retrouver une vraie puissance économique, ce qui n’est pas encore à l’ordre du jour, ou peut-être tout simplement impossible avec nos seuls atouts.
Votre évocation d’une Sapientie me fait sourire car le charisme d’un impétrant par héritage n’est pas garanti. Faut creuser. Les royalistes n’ont aucun doute sur ce charisme mais tous les autres, les plus nombreux, le nient.
Le régime que je souhaite est une monarchie, absolue et cantonée strictement, dans un royaume décentralisé au maximum. Le protocole de nomination à l’emploi reste ouvert. Les compétences priment. Aucun prince n’y répond aujourd’hui. La génération suivante ?
Si vous voulez continuer ce fil de discussion, je vous invite sur Canon Gaillon pour ne pas squatter le blog de la Charte qui croise à angle droit ce que nous disons.
Entièrement d’accord !
Si Charles Maurras a démontré que la Monarchie a celà de bien d’apporter la continuité dans la conduite des affaires, les Légitimistes vanent que la continuité Royale, assurée par l’hérédité, retire le pouvoir aux luttes partisannes, aux ambitions personnelles et à la corruption, et peut dès lors assurer le Bien Commun du peuple Français et la pérénité de la France comme de sa vocation Catholique, le Roi de France, nouveau Constantin, devant gouverner Chrétiennement “pour le Bien Commun et le salut de l’Etat (Edit de juillet 1717)”, protégeant la Foi et la Patrie !
La Reconquista espagnole n’aurait pas été possible sans la continuité Royale et sans la CETITUDE que Roi Catholique avait de savoir son ouvre de longue halène continuée par son fils après lui, puis par son petit-fils et son arrière-petit-fils !!!
Restaurée aujourd’hui, le Roi Légitime -ain des des décédants Saliques, Catholiques et de Naissance Légale- possèderait trois leviers pour gouverner : le COURAGE qu’apporte le long terme, la LIBERTE qu’apporte la Souveraineté, la JUSTICE qu’apporte l’esprit Chrétien.
Et on trouve encore chez les Bourbons-Parme l’exemplaire vocation Chrétienne de tout une Famille et le caractère et la qualité d’une formation politique pouvant donner aux Royalistes Français les raisons d’espérer un jour en une Sainte Légitimité pouvant couronner l’autorité de l’Etat Français.