Deux des prônes de « Basclergeensabots » prononcés lors de la Messe des Rencontres de Pontmain chaque 17 du mois. (17 Juillet-17 août A.D. 2023)


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Lundi 17 juillet A.D.2023

Prône à la Supplique pour le retour du roi, Pontmain le 17 juillet A.D. 2023

      « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il règnera sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Nous nous enorgueillissons d’être fils de ce royaume, non pas qui s’est consacré au Christ, mais que Jésus Christ s’est suscité pour exercer par lui sa souveraineté temporelle, comme il s’est donné l’Eglise romaine pour exercer son pouvoir spirituel. C’est ainsi que le roi de France, était lieu-tenant du Christ à partir de son sacre, par analogie aux Evêques, dont la plénitude du sacerdoce à partir de leur sacre, s’exerce in persona Christi Capitis, dans la Personne même du Christ.

     « Etait » et non pas « est »? A l’imparfait, oui, parfaitement! Car le droit divin s’est évanoui en France, lorsque le roi lui-même jura fidélité à la Constitution. Certes, le roi martyr expia ensuite sa faute dans son propre sang, car c’est bien le Christ que l’on voulait anéantir en immolant sa personne et en s’acharnant sur sa famille. Mais l’acte au plan officiel et public demeure, et pratiquement personne encore aujourd’hui, et malgré l’effondrement sans précédent de notre pauvre pays, n’envisage qu’il faille y revenir.

          Or Jésus Christ n’a pas renoncé à sa royauté sur la France, comme il ne se résigne pas à ce que sa Croix soit rendue vaine pour trop d’âmes qui se perdent. Il a donc fait dire au roi, par Sainte Marguerite Marie Alacoque, que son Coeur Sacré soit brodé sur ses étendards. Louis XIV, pourtant Dieudonné, ne le fit pas. Lorsque Louis XVI promit de le faire, dans son testament de Noël, il n’était plus roi et n’avait plus que sa pauvre vie à offrir pour que la France ne pérît point. Napoléon III s’attira cette apostrophe cinglante du futur Cardinal Pie, archevêque de Poitiers: si ce n’est pas le moment pour le Christ de régner, ce n’est pas non plus le temps pour les régimes de durer. Et ce fut le désastre que l’on sait, mieux que partout ailleurs, ici à Pontmain. La dernière tentative du Christ, sans résultat non plus, fut qu’il envoya Claire Ferchaud à Poincaré, avec de quoi le convaincre personnellement, et cette promesse hautement politique: la France sortira vainqueur de la Grande Guerre et redeviendra la première nation du monde. Le président ne fit rien ; et d’autres surent se rendre présents tels les ouvriers de la onzième heure, pour engranger les moissons et présider à une paix qui ferait d’eux, effectivement, la première nation du monde pendant un siècle, au prix de combien de guerres, après la der des ders?

      Nous n’hésitons pas à juger sévérement tous ces dirigeants. Mais ne les accablons pas pour autant: car ils ont pour circonstances, non pas aggravantes mais atténuantes, d’être pris dans les filets de la politique, lesquels font que des décisions nécessaires et bien fondées, peuvent apparaître comme humainement impossible, si ce n’est dans un acte de foi héroïque dont ils n’ont pas été capables. Or qu’en est-il de nous-mêmes? Le gouverneur de la Charte de Fontevrault s’adresse aux pèlerins de la Supplique pour le retour du roi avec de plus en plus d’insistance, et doit encore nous écrire: il est intimement convaincu que nous devons joindre aux prières de la Supplique, ici à Pontmain, les actes d’une pénitence non pas seulement personnelle, comme c’est le lot de tout chrétien en cette vie de combat spirituel, mais aussi collective, officielle, publique, en réparation du reniement de la royauté de droit divin, qui fut lui aussi public, officiel, collectif.

       Nous reprochons à nos chefs successifs d’avoir refusé cet acte d’expiation somme toute dérisoire, de faire broder le Sacré Coeur espoir et salut de la France, sur les drapeaux redevenus ainsi ceux du seul vrai roi, ouvertement confessé et reconnu. Refus quelquefois brutal, auquel n’a pas manqué l’arrogance confondante de gens d’Eglise butés, plongeant les peuples dans le malheur jusqu’au comble de l’horreur et de l’abjection, qui nous prennent désormais à la gorge et pouraient bientôt nous engloutir. Que faudra-t-il donc, pour que nous acceptions de faire pénitence, c’est-à-dire, pour parler latin, de faire demi-tour, ou pour parler grec, de nous convertir: non pas seulement à titre personnel, mais officiel et public, comme en représentance de tous les habitants du royaume?

       Après tout, prière et sacrifice pour la conversion des pécheurs, c’était déjà dans les demandes de Notre Dame à Fatima: et les deux petits enfants qui l’ont fait avec générosité et jusqu’à l’héroïsme, sont devenus saints en moins de deux ans. Prière et sacrifice à la miséricorde divine comme ultime planche de salut, c’était le Petit Journal de soeur Faustine Kowalska: mis à l’index par l’Eglise, puis propulsé sur les devants de la scène par l’archevêque de Cracovie devenu pape, lequel canonisa sainte Faustine, et authentifia sa spiritualité en mourant au cours de la Vigile de la fête de la Miséricorde divine qu’il avait lui-même instituée, selon ses demandes.

         Mais aurons-nous, en plus, assez de foi, assez d’humilité, assez de courage et de cran, sommes-nous suffisamment conscients des circonstances absolument exceptionnelles que nous traversons, pour accepter de renoncer à notre volonté propre, et être comme dit saint Paul, livrés en spectacle à Dieu, aux anges, et aux hommes? Sortirons-nous de notre mutisme pour dire loyalement, clairement, à temps, à contre-temps et à tous, y compris aux prêtres, qu’il n’y a d’autre espoir et salut de la France que dans le Coeur Sacré de Notre Seigneur Jésus Christ? Ou bien abandonnerons-nous les peuples, canards sans tête qui répandent partout leur propre sang en vain, dans les guerres les plus sauvages, les guerres civiles? Voulons-nous plutôt porter l’emblême du Coeur de Jésus Christ sur notre personne, étendards vivants? Ou revêtir une étole, châle, foulard ou mantille, par modestie et en signe de deuil, comme Notre Dame de Pontmain elle-même, jusqu’à ce qu’il règne à nouveau sur nous?

   « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il règnera sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. Bienheureuse celle qui a cru aux paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Basclergeensabots

       Nous allons maintenant faire réparation au Verbe incarné, le Christ notre roi, en récitant le Psaume 50 : psaume de David, son aïeul, après que celui-ci ait péché avec Bethsabée, ce qui l’a conduit au meurtre et à la félonie, puisqu’il fit porter la lettre de condamnation à mort par le mari trompé; avec la complicité servile des chefs de l’Armée, envers l’autorité devenue arbitraire.

     Nous récitons en alternant les versets, clergé et fidèles, en représentance de tous les habitants du royaume: acte de souveraineté que nous exerçons au titre de notre consécration baptismale.

   « Pénitence publique de la Supplique pour le retour du roi, en représentance de tous les habitants du royaume.

   Pitié, Seigneur, car nous avons péché.

    Pitié pour moi, mon Dieu dans ton amour, etc. »

Jeudi 17 Août A.D.2023 

In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen

« Comment cela va-t-il se faire? »

        Chers Pèlerins de la Supplique à Pontmain pour le retour du roi, c’est la question que nous nous posons de plus en plus, et qui reçoit la même réponse: «l’Esprit Saint viendra sur toi, et la Puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre.» On la retrouve même dans le langage courant: «par l’opération du Saint Esprit», puisque ce qui est français est catholique au moins dans l’origine; mais avec une telle dégradation, car l’expression «par l’opération du Saint Esprit», avec un petit sourire en coin signifie plutôt: «redevenons sérieux, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes». Pourtant, et pour faire un peu d’érudition, les noms des archanges désignent leurs fonctions, et Gabri-El signifie: Force de Dieu; comme aussi en arabe: Jabr-Allah, Puissance de Dieu, jabarout: Dieu des Puissances! Lorsque l’archange Gabriel annonce l’Incarnation du Verbe, il annonce donc un Mystère de Puissance: que nous attribuons généralement plutôt au Duel prodigieux chanté par la Liturgie le Jour de Pâques.

      Arrêtons-nous donc quelques instants sur l’opération du Saint Esprit lors de l’Annonciation. Ce qui advient, c’est ce que saint Jean exprime ailleurs en ces termes: Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils. Il s’agit donc de la Génération éternelle du Verbe, prolongée désormais à sa sainte Humanité. Il s’agit de l’Engendrement éternel du Fils bien-aimé, rejoignant un Corps et une Âme d’Homme, dont il est maintenant l’unique Sujet: ce sont le Corps et l’Âme du Fils de Dieu en notre chair. C’est donc aussi le Don que le Fils, Deuxième Personne de la sainte Trinité, fait de lui-même en assumant sa sainte Humanité comme l’instrument de sa Divinité, pour l’oeuvre de notre Rédemption: pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du Ciel; par l’Esprit Saint il a pris chair de la Vierge Marie, et s’est fait homme. Cette immense Charité, il la tient du Père, comme tout ce qui est en lui: il lui a inspiré cet Amour, et il le lui a donné en l’engendrant, gignendo dedit, pour reprendre l’expression du Concile de Florence. C’est enfin l’Onction du Saint Esprit, envoyé immédiatement par le Père et le Fils sur la Sainte Humanité du Christ, pour la sanctifier en plénitude, l’enrichir de toutes les grâces créées, dons surnaturels, naturels, capacités spirituelles, intellectuelles, physiques, pour être l’Homme parfait, le Juste; consacrant d’emblée Jésus Christ Souverain Prêtre, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, seul Médiateur entre Dieu et les Hommes, Tête de son Corps mystique la sainte Eglise, et Chef de l’humanité nouvelle.
      Pour se faire une idée de la puissance de ce qui advient en cet instant dans le sein de la Vierge Marie, on peut prendre la comparaison avec la puissance déployée dans l’acte créateur au commencement: Dieu dit et c’est fait.. comme la goutte au bord d’un seau, nous dit Isaïe! Voilà la proportion entre la création de l’univers visible et invisible, et l’Incarnation du Verbe: tout l’univers n’est qu’une goutte au bord d’un seau; mais Lui, Il Est, Il Etait, et Il Vient.

       Non seulement cela, mais encore: la plénitude de grâce qui est dans le Christ, passe dans l’instant à la bienheureuse Marie toujours Vierge, est déjà voudrait-on dire identiquement la plénitude de grâces de la Mère de Dieu. Car lorsque Marie dit à l’ange: voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole; le Christ dit en entrant dans le monde, selon la Lettre aux Hébreux: tu n’as voulu ni holocaustes ni sacrifices pour le péché, mais tu m’as façonné un corps; et j’ai dit: voici que je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté. On a trop souvent une fausse idée de la place de Marie, ressassée à longueur de sermons mariaux depuis quelques décennies: non, elle n’est pas une servante que l’on a engrossé et à qui on prend l’enfant, avant de la renvoyer et qu’elle disparaisse, que Dieu me pardonne! Cela, c’est le stratagème de Saraï avec sa servante Agar, indigne du Père éternel. Au contraire, l’âme et le sein de la bienheureuse Marie toujours Vierge, tout son être, ont été enrichis de tous les dons et grâces, dont la mise en oeuvre jusqu’à un héroïsme pour nous insondable, a fait d’elle la très Sainte Vierge Marie, la Mère de Dieu. Sa stature véritable affleure dans des pages choisies de l’Evangile et du Nouveau Testament que nous ne nous lasserions pas de parcourir toujours, mais c’est le Dogme qui exprime le plus clairement à quelle hauteur de dignité elle surplombe l’ensemble de l’histoire humaine, et combien elle surpasse en sainteté toutes les créatures. «Assumée au terme de sa vie terrestre à la gloire du Ciel en âme et en corps»; «préservée de la tâche originelle dès sa Conception, par une grâce venant déjà de la Croix du Christ»; elle est «unie au Verbe incarné dans un unique décret de prédestination», et ainsi établie avec la sainte Humanité de son Fils, tissée de sa chair et nourrie de sa substance, juste en dessous de la Divinité.

        Voilà les grandes réalités qui viennent à nous; voilà à quoi nous avons touché, lorsque nous nous sommes mêlés de royalisme! Car la Supplique à Pontmain pour le retour du roi, n’est pas du tout un jeu de rôles, comme en jouent les enfants à voix haute: on dirait que je serais le Dauphin, et toi, on dirait que tu serais Jeanne d’Arc, et puis on dirait que tu devrais m’emmener à Reims pour le sacre; et on dirait qu’il y aurait les méchants anglais qui ne voudraient pas toussa, ceux qu’on a vu au stade et encore récemment aux Champs Elysées.. Non, il s’agit ici de Jésus Christ qui reprend son empire sur le monde, et pour cela revendique Son droit divin à la Royauté en France. C’est qu’en effet, le Seigneur Jésus après son triomphe dans la Résurrection et par les mérites infinis de sa Passion, s’est donné la sainte Eglise pour l’exercice de son pouvoir spirituel; il s’est donné ensuite la France pour protéger l’Eglise dans sa mission, en l’exaltant à la tête des Nations pour cela; afin que par ce rayonnement à la fois puissant et délicat, un peu malicieux, à la française, le monde soit conduit avec autant de fermeté que de douceur, à la façon même de Dieu.

       En général, nous pensons à cette manifestation glorieuse du Christ, en l’aplatissant dans la fraction de seconde où, montrant sa Majesté, le ciel et la terre s’enroulent comme un manteau: et, tout est fini! De la sorte, nous ne prenons pas garde que nous neutralisons le règne du Christ, de la même façon que les Epicuriens neutralisaient la peur de la mort: quand elle est là, nous ne sommes pas là; et quand nous sommes là, elle n’est pas là; nous ne nous rencontrons donc jamais. Alors que le Seigneur pour établir son Royaume, prend le temps d’être comme apprivoisé, reconnu, espéré dans ses dons, accepté enfin dans ses grâces, loué dans son action, adoré dans sa Personne, sanctifié dans sa Venue, exalté dans son Triomphe. De fait, la royauté de Notre Seigneur Jésus Christ, ne s’exerce pas seulement sur les âmes immortelles de façon invisible, mais doit s’exercer aussi sur les sociétés au-dehors, et sur tout ce qui est humain, comme sur toutes les créatures. Comment cela se fera-t-il? En réordonnant, en redonnant l’une à l’autre la France et l’Eglise. Que voyons-nous actuellement, hélas? Une France affaissée, parce qu’elle a tourné le dos à la sainte Eglise et abdiqué la dignité de sa mission temporelle auprès d’elle. Mais nous voyons aussi l’Eglise, sans le soutien de la France, sans la défense du fils aîné qui doit protéger sa Mère, appelé roi très chrétien pour cela même, livrée à ses vieux démons de l’ancienne alliance, tyrannisée par un cléricalisme féroce et corrompu comme jamais. Il lui manque cruellement au plan temporel, cet «évêque du dehors » comme on l’appelait après le sacre.

Voilà donc pourquoi on nous parle désormais, de joindre aux prières de la Supplique, la pénitence: nous seulement parce que, effectivement, ayant renvoyé notre souverain, nous devons demander pardon et le rappeler, en prenant conscience de la gravité de ce que nous avons fait, à nous-mêmes, et à la sainte Eglise, et au monde; mais parce que ces réalités sont en elles-mêmes immenses. Nous sommes un peu comme Moïse à l’aube de sa mission de salut, qui entend, avant même la révélation du Nom divin: «enlève tes sandales; car le lieu où tu te tiens est sacré!»

In nomine Patris, et Filii, et Spiritus Sancti. Amen.

 

 

 

4 thoughts on “Deux des prônes de « Basclergeensabots » prononcés lors de la Messe des Rencontres de Pontmain chaque 17 du mois. (17 Juillet-17 août A.D. 2023)

  1. Alain TEXIER

    Et un grand merci à vous aussi, mon Père, pour veiller continuement à la sainteté de la Supplique pour le retour du roi et la pureté de mon expression en l’occurence fautive.

    Felix culpa finalement puisqu’elle vous a permis de rappeler le contenu de la Supplique pour le retour du roi. C’est-à-dire une journée de pèlerinage, avec ce que cela comporte de pénitence, essentiellement tournée vers le Ciel.

    Reply
  2. veritas

    Si la Supplique a continué, c’est grâce à de fidèles laïques et non au clergé, comme je l’ai constaté à chaque fois que j’ai pu m’y rendre.
    Les sermons., nous n’en avions pas, mais c’est la Prière qui nous unissait.
    Mon souhait est que cette unité qui a existé demeure, et que personne ne parte.

    Reply
    1. Avatar photoChouandecoeur

      Bonjour Veritas,

      J’ai une question pour vous concernant votre remarque.
      Veritas (je vous connais sûrement, mais sans savoir mettre un nom ni un visage sur votre pseudonyme), êtes-vous venu récemment à la Supplique, au moins depuis janvier 2022 date à partir de laquelle nous avons un prêtre présent tous les mois ?
      Nous sommes restés pratiquement 10 années sans prêtre, j’entends prêtre attitré, sauf quelque fois et à chaque fois jamais le même. Je crois que nous avons eu 15 prêtres au maximum en 10 ans pour venir dire la messe les matins de la Supplique…

      il manquait à la Supplique un état de l’ancienne France : Le Clergé.
      Nous l’avons maintenant tous les mois, et c’est parfait !

      Nous avions et avons quelques nobles fidèles, et je leur demande de bien vouloir continuer à faire en sorte que leur état soit toujours représenté, par roulement par exemple. Vous vous connaissez tous bien, et vous n’êtes pas si nombreux que cela pour instaurer une présence continue… Organisez-vous !

      Mais, comme vous le dites, Veritas, et vous avez raison, la Supplique est une œuvre de laïcs, et c’est bien normal puisque nous faisons vraie œuvre politique à Pontmain par des moyens métapolitiques et spirituels. Ce n’est pas une affaire de prêtre, c’est bien une affaire de laïcs. Nous ne sommes pas anticléricaux, mais chacun à sa place.
      Jeanne la Pucelle n’a pas fait autre chose, et elle ne demandait au clergé qui l’accompagnait que cette seule chose : les moyens de la Sainte Église (sacrements, messe, conseils spirituels etc.) pour que chacun, dont elle-même, accomplisse sa mission au sein de son devoir d’état selon les circonstances et le moment.
      Nous attendons des prêtres exactement ce que Jeanne attendait d’eux, et non qu’ils modifient ni le fond ni la forme de la Supplique et encore moins qu’ils organisent une Supplique jumelle selon leur propre modus operandi.

      Et c’est une grande et merveilleuse grâce que nous ayons maintenant régulièrement et assurément des sermons, des prônes ou autres homélies pour exhorter et exalter par leur verbe nos vertus de courage et de persévérance, ou nous admonester et nous protéger de toute présomption ou désespoir possible et qui ne manqueront pas de nous atteindre.

      Les soldats quels qu’ils soient ont besoin du verbe pour aller de l’avant et n’oubliez jamais que en tant que pèlerins de la Supplique, nous sommes l’avant-garde du retour du Roi !

      Mais, Veritas, je ressens dans votre propos comme une nostalgie, voire un regret, de l’époque où nous n’avions pas de prêtre. Vous employez l’imparfait et le passé composé et vous dites :
      « Les sermons., nous n’en avions pas, mais c’est la Prière qui nous unissait. Mon souhait est que cette unité qui a existé demeure, et que personne ne parte. »

      J’ai donc d’autres questions pour vous : Pensez-vous que nous ne sommes plus unis depuis que nous avons des prêtres présents et en union avec nous ? La prière ne nous unit-elle plus ? Et cette unité que vous avez vous-même remarquée et ressentie est-elle en train de s’effilocher ?

      Ne craignez rien Veritas, si la Supplique évolue comme toute chose humaine, et présente quelque différence (mineure en réalité) avec ses débuts ou tout au moins avec ce que vous avez connu lors de vos venues, si cela vous trouble, recentrez-vous sur le message de Pontmain et sa signification.

      En fait, la Supplique est très bien conduite par Marie-Enfant et Notre-Dame de Pontmain…
      C’est là le principal et l’assurance du résultat que nous attendons.

      Chouandecoeur

      Reply
  3. Avatar photoChouandecoeur

    Attention, ne nous trompons pas, ne nous illusionnons pas, le « promoteur » de la Supplique n’est que le marteau et non la main qui le dirige.
    C’est Marie-Enfant, et elle seule, qui tient le manche, et elle le tient fermement.

    Chouandecoeur

    Reply

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