Au Nicaragua, les catholiques font face à une nouvelle vague d’interdicti- ons à l’approche de Pâques. Au moins 4.800 processions en extérieur ont été interdites tout au long du carême et lors de la Semaine sainte à venir par le gouvernement dictatorial de Daniel Ortega.
Dans les rues nicaraguayennes, il n’y aura – presque – personne pour célébrer la Semaine sainte et Pâques. Alors que les processions en extérieur font partie des traditions fortement ancrées dans le pays, le gouvernement de Daniel Ortega a décidé d’en interdire bon nombre. Entre les vendredis de carême et la Semaine sainte, au moins 4.800 processions ont ainsi été interdites, rapporte Martha Patricia Molina, avocate pénaliste nicaraguayenne en exil.
À la place, les municipalités et mairies organisent des événements pour Pâques sans l’accord et la participation de l’Église. Il n’y aura pas non plus l’un des chemins de croix les plus importants, le « Viacrucis pénitential » organisé par le diocèse de Managua, capitale de ce pays d’Amérique centrale.
Face à cette décision, les paroisses, églises, cathédrale, ne se découragent pas s’efforcent de trouver d’autres solutions pour permettre aux fidèles de vivre pleinement la Semaine sainte et la montée vers Pâques en proposant des processions « intramuros », c’est-à-dire à l’intérieur des églises, ou des récitations de rosaires.
Le Nicaragua dans la tourmente
Dans un pays de à majorité chrétienne, le dictateur Ortega, au pouvoir depuis 2007, considère que « l »Eglise est un caillou dan sa chaussureéa déclaré l’avocate exilée Martha Patricia Molina dans en entretien pour Aleteia. Elle confie que la situation ne risque pas de résoudre : “je crois que les agressions et les attaques contre les prêtres et les évêques se poursuivront aussi longtemps que la dictature d’Ortega sera en place au Nicaragua, tout simplement parce que l’objectif de la dictature est d’anéantir complètement l’Église catholique”.
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