Le PS a perdu 162 villes de plus de 9000 habitants l’an dernier, 24 départements au début de cette année et une dizaine d’anciennes régions en métropole ce dimanche.
Une hécatombe à laquelle, pour être complet, il faut ajouter la perte de 17 sénateurs, d’un parlementaire européen et de deux députés lors d’élections partielles.
Au total, près d’un millier de notables ont perdu leur mandat depuis 2012.
Or le PS est un parti d’élus locaux.
Les conseillers municipaux, les maires, les conseillers départementaux, les conseillers régionaux et les parlementaires représentent 32% des adhérents du PS, tandis que 8 % sont des « collaborateurs d’élus ».
A ceux-là, il faut ajouter les fonctionnaires territoriaux – dont la carrière peut être accélérée quand un « camarade » est à la tête d’une collectivité – et les salariés de structures para-municipales: sociétés d’économie mixte, offices de tourisme, centres culturels, association subventionnée…
La moitié au moins des militants du PS vivent, en tout cas partiellement, de la politique.
Les dégâts sont financiers : les élus locaux reversent en moyenne 10% de leurs indemnités au parti, lesquelles représentent 25% des recettes du mouvement.
Chaque fois qu’une collectivité est perdue, ce ne sont donc pas seulement les élus qui s’en vont, mais aussi leurs collaborateurs et les membres des innombrables organisations qui gravitent autour.
Michel Janva
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