Regnum Galliae, regnum Mariae  : le royaume de France est le royaume de Marie

Regnum Galliae, regnum Mariae  : le royaume de France est le royaume de Marie. De cet adage on retient particulièrement l’acte de consécration de la France à la Sainte Vierge, dit «Vœu de Louis XIII» qu’à Pontmain on loue par ce beau cantique  » Souvenez-vous Marie, qu’un de nos souverains, remis notre Patrie, en vos augustes mains. » L’Abbé René Laurentin, mariologue, souligna  » Le ton est celui d’une pure action de grâces, non d’une demande intéressée, ni d’une autosatisfaction ou d’une autojustification. Louis XIII ne négocie pas, ne marchande pas, ne quémande pas. Il fait confiance…Il avait des désirs ardents, mais le bonheur terrestre restait pour lui insaisissable et décevant. Cela aida cet homme fragile à ne jamais déchoir et à faire prévaloir sa mission sur ses désirs. Cela le maintint dans une humilité remarquable pour un roi.« 

 Le site officiel de la Basilique Notre-Dame des Victoires rappelle l’apparition de la Vierge Marie au Frère Fiacre (http://www.notredamedesvictoires.com/histoire/). La Mère de Dieu lui présenta « l’enfant que Dieu veut donner à la France« , le futur Louis XIV, l’héritier tant espéré de la famille royale. Pour exaucer ce voeu, la Vierge demanda 3 neuvaines, à Notre-Dame des Grâces (à Cotignac, en Provence), à Notre-Dame de Paris et à Notre-Dame des Victoires. Frère Fiacre s’en acquitta du 8 novembre au 5 décembre 1637. 9 mois plus tard au château de Saint-Germain-en-Laye, le 5 septembre 1638, le Royaume des Lys avait un héritier, Louis-Dieudonné était né. La Gazette de France écrira : « il y a un an, un religieux avertit la reine qu’elle devait accoucher d’un fils » et Louis XIII, annonça l’heureux événement aux ambassadeurs dans une lettre: « Tout ce qui a précédé la délivrance de la Reine, le peu de durée de son travail et toutes les circonstances de la naissance du Dauphin font voir que ce fils lui est donné de Dieu par la puissante intercession de la Sainte Vierge. » Comme le rappelle justement Charles-Eric Rousseau, Président de la Chouannerie du Maine, dans son dernier éditorial, Louis XIV consacra, quant à lui, la France à Saint-Joseph interdisant alors tout commerce et tout travail en sa fête, à compter du 19 mars 1661. Ancêtre de la fête du travail du 1er mai, il faudra attendre presque 300 ans avec la loi Belin du 24 avril 1941 pour qu’un jour soit à nouveau férié et chômé.  

En reconnaissance, Louis XIII en tant que « Lieutenant de Dieu sur Terre », c’est-à-dire protecteur de l’ordre social chrétien, consacra son Royaume à la Vierge Marie par un acte solennel le 10 février 1638 sous le titre : Déclaration du Roy qui prend la Bienheureuse Vierge pour protectrice de ses Etats. Il instaura aussi chaque 15 août, en la fête de l’Assomption, une procession dans toutes les églises de tous les diocèses du Royaume. Trois siècles plus tard, le 15 août 1938, le prince Xavier de Bourbon-Parme, renouvela le geste de son illustre ancêtre en consacrant la République française à Notre-Dame des Victoires, dans un texte solennellement déposé au pied de la Mère de Dieu. Le rouleau aux armes de France refléta, à l’époque, une évidente contestation politique. Il n’en reste pas moins l’un de ces actes de foi qui illustrent la dévotion mariale des princes de Bourbon. Durant la guerre, il sera arrêté par la Gestapo et déporté à Dachau.

Le 15 août 2018, 4 à 5000 pèlerins sont attendus à la cité mariale de Pontmain. Cette année, pour y accéder ils devront emprunter une déviation, la route entre Saint-Mars-sur-la-Futaie et Pontmain étant toujours impraticable suite aux intempéries de début juin. Non loin de là, à la Chapelle-Janson, le ciel s’était aussi abattu sur la chaussée causant des dégâts similaires. Les travaux de réparation ont alors été entrepris rapidement, le Tour de France devant y passer. Ainsi, pour les pouvoirs publics, les supporters de la « Petite Reine » ont plus d’importance que les fidèles de la Reine du Ciel.

Nicolas Chotard

Président des Lys de France
Trésorier de la Chouannerie du Maine

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0 thoughts on “Regnum Galliae, regnum Mariae  : le royaume de France est le royaume de Marie

  1. Louis Chiren

    « Le 15 août 2018, 4 à 5000 pèlerins sont attendus à la cité mariale de Pontmain. Cette année, pour y accéder ils devront emprunter une déviation, la route entre Saint-Mars-sur-la-Futaie et Pontmain étant toujours impraticable suite aux intempéries de début juin ».

    L’illustration ci-dessous est née les 7 et 8 janvier 2017. Je l’ai reprise le 14 et terminé ce 15 janvier en la fête de saint Remi. L’évêque de Reims qui baptisa Clovis est à l’origine de nos espérances. Il est indéniablement le prélat qui a immergé la monarchie française dans le creuset de la sainte Église romaine.

    Une branche d’aubépine coupée présente un tronc commun. Celui-ci se ceint en deux puis se rejoint par cette couronne d’épines. On peut y voir la séparation du peuple élu avec ceux qui ont reconnu le Christ. Mais les méandres de l’histoire feront que le fils de l’homme réunira les cœurs par la couronne de son sacrifice. C’est aussi le symbole de ces chemins, bons ou mauvais que l’homme doit choisir tout au long de sa vie.

    L’aubépine est célèbre depuis l’Antiquité. L’épisode de Moïse et du buisson ardent évoque le « crataegus pyracantha » issus de la même famille. La tradition indique que la couronne de Notre Seigneur était faite de branches d’aubépine. L’aubépine « alba spina » soit, épine blanche (en raison de ses fleurs blanches) fait partie de la famille des rosacées.

    Rappelons la symbolique de la rose. Chez les anciens elle est le symbole du secret. À cette époque on parle du proverbe « sub rosa » pour signifier une chose que l’on veut tenir secrète. Tous les contre-sceaux du Moyen Age qui portent une rose sont appelés sceaux secrets.

    La rose blanche représente la Sainte Vierge qualifiée de « rose sans épines » tout comme le Lys elle est la pureté, la virginité, la vertu. La rose rouge se rattache au sang du Christ et au martyr.

    Pour en revenir à l’aubépine, un spécimen est estimé avoir atteint 1700 ans à Saint-Mars-Sur-La-Futaie dans le département de la Mayenne (53) il mesure neuf mètres de haut. L’aubépine a des propriétés médicinales.

    Elle est le symbole de la fidélité. Les chevaliers partant à la bataille l’offraient à leur dame. On le plaçait sur le berceau des enfants. Il servait à délimiter les parcelles de terre lorsque la pierre faisait défaut.

    Deux chardonnerets sont posés sur la couronne. Dans l’iconographie catholique le chardonneret est hautement symbolique. Il a souvent été peint comme cette célèbre toile de la vierge au chardonneret de Raphaël. Dans ce tableau reliquaire il symbolise l’âme et la résurrection.

    Il est aussi le signe du sacrifice, du martyr et de la mort. Une légende rapporte qu’au moment d’ôter la couronne d’épines de la tête du Christ, une goutte tâcha le plumage de l’oiseau. Une autre anecdote parle de l’enfant Jésus qui jouant avec un oiseau d’argile, lui donna la vie.

    Le grand Vivaldi, prêtre de son état, écrira un concerto pour flute sous-titré « Il gardellino (le chardonneret). Il transcrit à plusieurs reprises le chant de l’oiseau.

    Devant tant de beauté si simple mais si riche de sens donné par le Ciel, méditons les leçons qu’il a inscrites dans la nature.

    https://louischiren6.wixsite.com/peintreetpoete/l-aubepine-le-signe-du-roi

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