Le père Hamel, acteur (et victime) du dialogue inter-religieux.

  Dans l’attente de la béatification du père Hamel, le troisième anniversaire de sa mort le 26 juillet 2016 alors qu’il officiait dans son église de Saint-Etienne du Rouvray mais aussi le premier assassinat d’un prêtre depuis les guerres de Vendée en France, a donné lieu à diverses cérémonies et à de nombreux articles, pour la plupart lénifiants. Ainsi La Croix (qui a choisi pour illustrer l’article une photo où rien n’indique l’état ecclésiastique du défunt) se borne à signaler que cet octogénaire fut « tué [en réalité, frappé de 18 coups de couteau, égorgé et quasiment décapité] par deux hommes [pour mémoire : Adel Kermiche, et Abdel Malik Nabil-Petitjean, ce dernier, maghrébin, adopté par le second mari de sa mère Samia] se réclamant de Daech ».

Tragique ironie du sort : effectuant son service militaire en Algérie, Jacques Hamel avait, selon sa sœur, refusé « catégoriquement le grade d’officier qui lui était proposé pour […] ne pas avoir à donner l’ordre à des hommes de tuer d’autres hommes » et, au printemps 2015, il participait avec le Conseil régional du culte musulman à un comité inter- confessionnel créé à la suite des attentats de janvier 2015 et visant à lutter contre la discrimination des musulmans. Le prix Père Jacques-Hamel créé à sa mémoire par la Fédération des médias catholiques récompense d’ailleurs un « travail journalistique au service de la paix et du dialogue interreligieux ».

Présent 31 juillet  2019.

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