Rappelons que ce décret (1) qui révolutionnait les relations entre l’Eglise catholique et l’Etat voté par l’ Assemblée Constituante le 12 juillet 1790 fut sanctionné c’est -à dire accepté – à contre-coeur- par le roi Louis XVI le 24 août de la même année). Le monarque s’en accusa d’ailleurs dans son testament .
Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j’ai d’avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l’Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de coeur (2) .
De ce texte (3) qui révolutionnait et le statut de l’Eglise catholique en France et la pratique cultuelle, retenons ce qui pourrait presque DE FACTO concerner les catholiques d’aujourd’hui.
L’Église constitutionnelle est l’Église instituée et organisée par la Constitution civile du clergé est constituée d’évêques, de prêtres, de diacres et de clercs ayant prêté le serment exigé.Cette Église constitutionnelle est déclarée schismatique par le Pape Pie VI . Les membres du clergé ayant prêté serment (à la Constitution civile du clergé) étaient appelés « jureurs » ou « assermentés », par opposition aux « insermentés » ou « réfractaires » (4)
Seuls ces prêtres et évêques jureurs pouvaient librement exercer leur culte en accédant à leurs édifice cultuels confisqués par ailleurs par le nouveau pouvoir et affectés au nouveau clergé. Quant aux prêtres réfractaires , privés de tout moyen d’existence, ils étaient condamnés à abandonner leurs âmes dont ils avaient la charge et à choisir après le vote d’autres textes répressifs l’exil ou au moins la clandestinité (5) pour ne rien dire due leur martyre (5 bis). Ah ces valeurs dela république !
La Constitution civile du clergé signée entre le gouvernement de la République française et le Pape Pie VII fut abrogée par le Concordat de 1801 (6)
Aujourd’hui les PRETRES PEUVENT certes librement ouvrir leurs édifices cultuels mais PAS pour y CELEBRER les SAINTS MYSTERES . Quant aux fidèles , dont le nombre est alors limité à vingt, il ne peuvent pousser les portes de leurs églises que pour y enterrer leurs proches , assez souvent rappelés à Dieu sans les ultimes secours de l’Eglise ( Confession Communion , Extrême onction) placés à la va-vite dans un sac mortuaire s’ils ont eu l’infortune d’être rappelés à Dieu dans une structure hospitalière qui n’en pouvait mais …
A l’époque de la révolution dite Française (7) le culte était également interdit dans les églises . Les modalités de l’interdiction étaient certes différentes et les sanctions applicables différentes aussi , mais le résultat pour les âmes des fidèles était le même pas de célébrations cette année 2020 (8) ,
- du Dimanche de Laetare – 4 éme de carême- soit le Dimanche 22 mars
- du Dimanche de la Passion- soit le Dimanche 29 mars
- du Second dimanche de la Passion- Dimanche des Rameaux-soit le dimanche 5 avril
- des offices et cérémonies de la Semaine Sainte, dont, – Jeudi Saint – institution de l’Eucharistie . – Vendredi saint- Chemin de croix, Office de la Passion. – Samedi saint- Vigile Pascale
- Dimanche de Pâques soit le dimanche 10 avril
- 1 er Dimanche après Pâques. Dimanche in Albis dit aussi de Quasimodo soit le dimanche 19 avril
- 2 éme Dimanche après Pâques dit aussi du Bon Pasteur
- 3 éme Dimanche après Pâques soit le dimanche 3 mai.
- 4 éme Dimanche après Pâques soit le dimanche 10 mai.
- 5 éme Dimanche après Pâques soit le dimanche 17 mai.
- L’Ascension de Notre Seigneur soit le dimanche 21 mai.
- Le Dimanche dans l’octave de l’Ascension soit le dimanche 24 mai
- Et ainsi de suite … ceci pour ne rien dire des fêtes commémoratives de Jeanne d’Arc en cette année des centenaires si chères à nos coeurs de Français
Quant à la justification de ces interdictions liberticides, c’est l’ impossibilité alléguée de respecter les gestes barrières ( éloignement entre fidèles ) à raison de l’affluence dans les édifices de culte… Raison qui amène à considérer qu’il y a longtemps que que les princes qui nous gouvernent n’ont pas assisté à des messes dans nos églises.
Ces limites mises au salut de l’âme des catholique pourraient peut-être prendre fin à l’approche des fêtes de Pentecôte ( Dimanche 28 juin 2020)
(1) https://www.persee.fr/doc/arcpa_0000-0000_1884_num_17_1_7560_t1_0055_0000_3
(2) https://fr.wikisource.org/wiki/Testament_de_Louis_XVI_(manuscrit)
(3) https://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Constitution_civile_du_clergé/114512 https://fr.wikipedia.org/wiki/Constitution_civile_du_clergé
(4) https://fr.wikipedia.org/wiki/Église_constitutionnelle
(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Décret_contre_les_prêtres_réfractaires
(5 bis) http://pretres-deportes.rabany.eu/recit_abrege_de_leur_martyre.html
(6) https://fr.wikipedia.org/wiki/Régime_concordataire_français
(7) https://www.sylmpedia.fr/index.php?title=La_révolution_dite_Française
(8) https://laportelatine.org/accueil/Ordo/ordo.php
Alain TEXIER
Et aussi le faux pas du sexy ministre de la santé.
Olivier Véran fait l’unanimité parmi les journalistes. D’abord parce qu’en petit comité, tous s’accordent à lui trouver un style, direct, familier et trash façon « un ministre ne devrait pas dire ça » qui fait de lui un bon pourvoyeur de « petites phrases ». Ensuite parce que, dans le salmigondis de valse-hésitation, d’ordres, de contre-ordres, de pusillanimité et d’immobilisme présenté aux Français sous l’écriteau « stratégie », et surtout aprés le fiasco Agnés Buzyn , il est apparu comme la figure crédible et pragmatique de cette gestion de crise. Son petit schéma montrant à la télé l’aplatissement du pic épidémique grâce au confinement, de l’avis général très didactique, a fait forte impression.
Sauf qu’il a « pris la confiance » et, par des postures méprisantes que, trop à l’aise, il ne se donne plus la peine de cacher, il commence à frôler dangereusement la sortie de route. Il y a eu, tout d’abord, les sarcasmes « trottinette » à l’endroit du professeur Raoult. Il y a eu, ensuite, les railleries supposées river son clou à Éric Ciotti au sujet des masques détruits jusqu’en mars dernier, que le député des Alpes-Maritimes n’aurait, selon lui, vu leur état déplorable, « pas même donné à son lapin nain ». Il y a enfin le mépris – relevé par Le Salon beige – dont il a fait preuve, il y a quelques jours, à l’Assemblée nationale, alors que l’on y discutait du déconfinement et que Mmes Ménard, Thill et Kuster plaidaient pour une réouverture des lieux de culte le 11 mai. L’ayant écartée du revers de la main, il déclare, alors qu’il vient sèchement d’opposer une fin de non-recevoir et que les députées veulent reprendre la parole : « Allons-nous passer une demi-heure sur les cultes ? »
Lui qui a passé un temps infini, dans sa conférence de presse, à expliquer en long en large et en travers les micro-détails de son plan, jusqu’à donner ou presque la couleur des savonnettes dans les WC des maternelles juge que trente minutes pour statuer du sort d’une liberté fondamentale garantie par la Constitution, c’est parfaitement superflu… Olivier Véran se permet même de souffler ostensiblement et explique pourquoi : « C’est trop long. »
https://www.bvoltaire.fr/allons-nous-passer-une-demi-heure-sur-les-lieux-de-culte-un-ministre-ne-devrait-pas-dire-ca/