Stéphane Baciocchi, Dominique Julia
De partout vous aurez quelque chose à redouter, de la superstition, des préjugés, et même de la piété
Dans la nuit du 12 au 13 juillet 1789, une émeute frumen-taire ( N.D.L.R qui concerne le prix du blé et, par suite, du pain) éclate à Paris. La maison de Saint-Lazare, https://data.bnf.fr/fr/13745133/maison_de_saint-lazare_paris/qui appartenait aux prêtres de la congrégation de la Mission, est alors pillée, les procureurs de celle-ci étant accusés d’avoir réalisé, en ces temps de hausse vertigineuse des prix, une opération particulièrement lucrative en vendant opportunément leur réserve de blé. S’appuyant généralement sur les procès-verbaux judiciaires de cet événement, les récits historiques ont souvent négligé, à leur suite, de signaler le geste d’appropriation des reliques qui avait précédé la mise à sac des bâtiments : « Avant que de commencer le pillage, les émeutiers, parvenus à la chapelle domestique et y ayant trouvé un reliquaire de saint Vincent l’ont porté en grande pompe et tous, chapeaux bas, à l’église Saint-Laurent »
» Le solennel accaparement des reliques manifeste que les émeutiers – peuple, populace et paroissiens de Paris confondus –, reconnaissent alors en Vincent de Paul « leur » saint, dans le moment même où, saccageant la maison des prêtres de la Mission, ils établissent un partage radical entre le fondateur et ses disciples actuels.
………
Lire la totalité de l’article en activant le lien suivant ;https://www.academia.edu/11890859/Reliques_et_Révolution_française_1789_1804_