Le Printemps français accuse l’ouvrage Tous à poil ! d’enseigner la « théorie du genre ». Il demande aux familles de le faire retirer des bibliothèques publiques. Explications et réactions.
« Les livres, qui mettent dans la tête d‘une petite fille ou d‘un petit garçon qu‘ils ne sont pas forcément fille ou garçon en fonction de leur sexe biologique, mais qu‘ils décideront quand ils seront plus grands… Ces livres-là doivent être mis à part », considère Béatrice Bourges. Présidente du Printemps français, groupe d’opposants au mariage pour tous, elle invite les parents à exiger que ces livres soient « retirés des rayonnages »des bibliothèques. Le ministère de la Culture signale déjà de telles actions dans plusieurs villes de France dont Rennes, Nantes, Cherbourg, Lamballe, Quimperlé…
« Ahurissement total »
Tout commence dimanche : sur un plateau de télé, Jean-François Copé, président de l’UMP, feuillette Tous à poil !, un livre pour enfants, écrit par Claire Franck et Marc Daniau. On y voit des adultes habillés et dénudés, sans aucune connotation sexuelle. Le livre, paru en 2011, aux Éditions du Rouergue, n’a pas fait de vague. Sauf qu’une association ardéchoise, qui organise des ateliers de lecture, le référence. La liste est reprise par le Centre régional de documentation pédagogique de Grenoble puis par le Centre national de documentation pédagogique qui le cite dans son dossier « ABCD de l’Égalité ». Pour les opposants à cet enseignement de l’égalité entre sexes, aucun doute, le livre illustre la soi-disant « théorie du genre ».
« Ahurissement total », réagit Marc Daniau, co-auteur. « Nos enfants sont confrontés à beaucoup d’images de nudité, partout. C’est une façon de répondre à leurs questions légitimes, en rigolant. » Jean-François Copé n’a pas ri : « Quand j’ai vu ça, mon sang n’a fait qu’un tour ! »
Sylvie Vassallo, directrice du salon du livre jeunesse de Montreuil, réagit, dans Le Monde : « N‘en plaise à Jean-François Copé, la littérature pour enfants n‘est pas le lieu de l‘apprentissage et de l‘éducation, ni morale, ni sexuelle. » Le syndicat d’enseignants, FSU, appuie : « Lutter contre le sexisme et l‘homophobie s‘inscrit dans les missions de l‘école, comme la lutte contre le racisme, pour prévenir les discriminations et les violences ».
Le ministère de l’Éducation le répète : « L’ouvrage n’est absolument pas obligatoire, ni recommandé ». Depuis 1881, les enseignants sont libres de choisir les manuels scolaires ou livres jeunesse qu’ils utilisent. Seule exception : sous le régime de Vichy.
Philippe SIMON.
Ouest-France
Cette image fait penser à la manière dont est représenté, traditionnellement, le JUGEMENT DERNIER, avec les réprouvés tombant en enfer – ceci aux couleurs près : les damnés étant souvent rerésentés en noir et le bleu du bas étant alors, évidemment, le rouge infernal !
Mais la nudité, justement, les gestes et attitudes font irrémédiablement penser à ces représentations que l’on trouve partout dans l’iconographie chrétienne.
Donc, on voit, ici, la signature satanique.
Amitiés à tous.