Isabelle Klock-Fontanille, la présidente de l’Université de Limoges, sonne le tocsin contre l’écriture inclusive.

Écriture inclusive : les consignes de la présidente de l'université de Limoges
               Isabelle Klock-Fontanille, la présidente de l’université de Limoges. Photo Stéphane Lefèvre.

La présidente nouvellement élue de l’université de Limoges a donné des consignes précises quant à la pratique de l’écriture inclusive.

Depuis 2017, l’université de Limoges rédigeait ses textes de communication en écriture inclusive.( sic !) – Voir Infra- Mais la nouvelle présidente Isabelle Klock-Fontanille a décidé de bannir cette pratique, en s’appuyant sur une circulaire ministérielle du 21 novembre 2017.

Ainsi, à l’usage du point médian comme dans « candidat·e·s », elle préconise l’emploi de la formule « candidats et candidates ».

L’annonce aux personnels de l’établissement a été faite par mail le 8 mars, et venant d’une femme, a parfois surpris, déclenchant quelques remarques acerbes sur le réseau social Twitter.

« Non seulement inutile mais nuisible »

Les explications ont été données dans un article du Figaro publié le 24 février, https://www.lefigaro.fr/actualite-france/ecriture-inclusive-une-presidente-d-universite-resiste-20210223 où Isabelle Klock-Fontanille justifie sa réaction « en linguiste et non en féministe militante », gênée par « la confusion entre le genre grammatical et le genre sexuel, le fossé entre l’oral et l’écrit » et autres écueils…

« L’écriture inclusive est non seulement inutile mais nuisible, y affirme la présidente. D’un point de vue linguistique, elle est une aberration qui nous amène à écrire des mots qui n’existent pas. »

Et de fustiger « “un combat idéologique” porté par certains acteurs de l’enseignement supérieur » : « Chez ses partisans, il y a peut-être l’idée qu’il est nécessaire de passer par des symboles extérieurs pour parvenir à une égalité entre les hommes et les femmes. »

Mais pour elle, le vrai problème n’est pas là : « La langue n’est pas en mesure de pallier le fait que, par exemple, les femmes accèdent moins à des postes de responsabilités importantes. » Et d’illustrer son propos par le nombre de femmes présidentes d’université ou directrices d’une grande école : moins de 20 contre plus de 110 hommes. 

https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/ecriture-inclusive-les-consignes-de-la-presidente-de-l-universite-de-limoges_13926565/

NDLRB . Moi qui suit de cette Université , concevez ma joie; Alain Texier.

Ce à quoi nous échapperons désormais

Règles pour une communication égalitaire

Référence : Haut conseil pour l’égalité entre les femmes et les hommes, Guide pratique pour une communication publique sans stéréotype de sexe, 2015.

 Dans le cas des juxtapositions ou d’énumérations, privilégier l’ordre alphabétique Exemples : les directeurs/directrices, les agentes et les agents, l’agent et l’agente.

 Dans le cas d’une juxtaposition ou d’une énumération, utiliser la règle de proximité pour les accords

La règle de proximité prescrit que l’accord se fait avec le nom le plus proche.

Exemples : les directeurs/directrices concernées, les femmes et les hommes présents, les candidats et les candidates reçues ou les candidates et les candidats reçus.

Dans un premier temps, on acceptera que l’ordre alphabétique ne soit pas respecté pour ne pas bouleverser les usages trop rapidement. Par exemple : on acceptera les directrices/directeurs concernés.

 S’exercer à repenser les appellations et titres des personnels
Exemple: plutôt que responsables administratif.ve.s, privilégier responsables des services

administratifs qui est une formule épicène.

 Utiliser le nom d’usage des personnes
Les noms d’ « épouse » ou de « jeune fille » doivent disparaître pour privilégier le nom d’usage.

 Utiliser le féminin et le masculin dans tous les messages
Les messages sont adressés « à tous et à toutes », à « mesdames et messieurs », etc.

 Eviter toute expression sexiste :
Notamment prohiber Mademoiselle (qui doit déjà avoir disparu dans tous les documents adminstratifs

Éliminer toutes expressions telles que « chef de famille », « nom de jeune fille », « nom patronymique », « nom d’épouse » ou « nom d’époux », etc.

Parler « des femmes » plutôt que de « la femme »3. Ainsi, parler de la « Journée internationale des droits des femmes » et non de la Journée de la Femme.

Parler des « êtres humains » plutôt que « des Hommes/hommes ».

 Présenter intégralement l’identité des femmes et des hommes avec leur nom et prénom, et leur emploi ou fonction quand cela est approprié

Ne pas dire ou écrire « M. Martin et Virginie », mais dire ou écrire « Virginie Dupont et Jacques Martin » (ici utilisation du prénom et du nom pour chaque personne, et de l’ordre alphabétique des noms de famille)

Dans les images et représentations :

– Diversifier les représentations des femmes et des hommes afin de ne pas les enfermer dans des rôles de sexe stéréotypés et d’assurer la diversité réelle des représentations : présenter des ingénieures et des professeures à côté d’ingénieurs et de professeurs ; présenter des agents d’entretien et des agents administratifs à côté d’agentes d’entretien et d’agentes administratives

– Veiller à équilibrer/compter le nombre de femmes et d’hommes dans les images et représentations visuelles

Diffuser les bonnes pratiques d’écriture de l’égalité. Devenir des expertes et des experts de la communication égalitaire.

http://newsletters.unilim.fr/wp-content/uploads/2018/03/Guide-de-la-communication-egalitaire-universite-de-limoges.pdf

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