https://fr.wikipedia.org/wiki/Armand_Tuffin_de_La_Rouërie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_bretonne_(conjuration)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fougères#Personnalités_fougeraises
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Merci au Chanoine G. Trauchessec qui a bien voulu nous faire parvenir cette information.
En 1993, avec 40 membres du Comité La Rouërie, nous avons traversé l’Atlantique pour marcher dans les pas du gentilhomme breton. Sur les bords du Potomac, nous avons découvert Mount Vernon, la demeure de George Washington, l’ami de La Rouërie. Sous une vitrine nous pouvions « admirer » les « clefs de la Bastille »…probablement l’une des nombreuses répliques éparpillées de par le monde…des fausses comme peut l’être la « prise de la Bastille » qui s’est livrée aux insurgés ! La Bastille ne fut que le prolongement insurrectionnel de la révolution sociètale introduite par les députés des Etats Généraux entre le 17 et 23 juin 1789. Nous avons aussi découvert les champs de bataille de Brandywine et de Yorktown, remarquablement reconstitués avec, pour matérialiser les positions françaises, le drapeau de France traditionnel fleurdelysé de 1776.
A Fougères, devant sa maison natale, le Comité fera ériger une statue de La Rouërie, non sans difficulté. Bleue pendant la Révolution, la cité bretonne demeure fidèle à sa culture républicaine de gauche. Ambitionner d’ériger un tel monument commémoratif de celui qui fut aussi le père de la Chouannerie Bretonne, un contre-révolutionnaire, était donc une opération délicate. Le Comité eut alors l’idée d’inscrire au pied de la statue de La Rouërie, en habit d’insurgent et non de chouan, un texte en français et en anglais. Une fois n’est pas coutume, la langue de Shakespeare nous sauva. En effet, la « Guerre d’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique » se traduisant par « American Revolution », les élus attachés aux valeurs révolutionnaires furent satisfaits.
En 2018, pour sa sortie traditionnelle du 14 juillet, la Chouannerie du Maine envisagea une visite de sa maison natale. Devenue un tribunal, la réceptionniste crut à une provocation. C’était méconnaître la biographie du marquis, où était-il le 14 juillet 1788 ? A la prison de la Bastille…à un an près il aurait même été le plus célèbre prisonnier libéré par les insurgés. Il avait été embastillé avec neuf autres gentilshommes bretons pour avoir été un peu trop discourtois dans leurs revendications provinciales. Les élus bretons ne les abandonnèrent pas et leurs firent livrer 240 bouteilles de vin de Bordeaux. On trouva aussi une note enjoignant le Gouverneur de faire installer un billard « pour l’amusement de MM. les gentilshommes bretons« . Ce court séjour « de remise en forme » à la Bastille n’empêcha pas le marquis de se battre plus tard « Pour Dieu et pour le Roi« . On ne peut que constater que dans les prisons du royaume on respectait une certaine convenance. La Révolution la balaya, la famille royale au Temple n’eut pas autant d’égard.
Lors de sa dissolution le Comité La Rouërie, regretta de ne pas avoir pu obtenir des éditeurs de dictionnaires et encyclopédies une notice historique sur Armand de Rouërie. En 2021, avec internet cette demande ‘est plus ou moins exhaussée grâce à Wikipedia. De plus, il se désola du projet de bande dessinée confié à Reynald Secher et au dessinateur René Le Honzec qui n’a pas été mené à son terme. Enfin, il espérait la réalisation d’un film, Jean-François Chevais et Pascal Pueyo de France 2 avaient cette intention… cette dernière espérance va peut-être se concrétiser grâce au producteur de cinéma Thierry de Navacelle et au soutien des Etats-Unis.
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France.
Son château est à Saint-Ouen la Rouërie, à une vingtaine de km de chez moi.
Consulter : http://www.chateaudelarouerie.com
Chouandecoeur
Tu es vraiment l’homme de la situation.