Il est des lectures de l’Ancien Testament qui rendent un son contemporain aux oreilles des royalistes providentialistes que nous sommes . Ainsi en est-il de ces lignes contenant la prière dans la détresse d’Azarias.
Comment ne pas y voir notre propre prière , à nous royalistes providentialistes à qui il arrive aussi de s’entre déchirer – hélas- et à qui il ne reste rien , sauf sans doute l’espérance de jours meilleurs , car Dieu ne peut pas abandonner son oint avec qui il a fait alliance en cette belle nuit de Noël 496.
En ces jours-là, Azarias, debout, priait ainsi ; au milieu du feu, ouvrant la bouche, il dit : « À cause de ton nom, ne nous livre pas pour toujours et ne romps pas ton alliance. Ne nous retire pas ta miséricorde, à cause d’Abraham, ton ami, d’Isaac, ton serviteur, et d’Israël que tu as consacré. Tu as dit que tu rendrais leur descendance aussi nombreuse que les astres du ciel, que le sable au rivage des mers.
Or nous voici, ô Maître, le moins nombreux de tous les peuples, humiliés aujourd’hui sur toute la terre, à cause de nos péchés. Il n’est plus, en ce temps, ni prince ni chef ni prophète, plus d’holocauste ni de sacrifice, plus d’oblation ni d’offrande d’encens, plus de lieu où t’offrir nos prémices pour obtenir ta miséricorde. Mais, avec nos cœurs brisés, nos esprits humiliés, reçois-nous, comme un holocauste de béliers, de taureaux, d’agneaux gras par milliers. Que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi, car il n’est pas de honte pour qui espère en toi.
Et maintenant, de tout cœur, nous te suivons, nous te craignons et nous cherchons ta face. Ne nous laisse pas dans la honte, agis envers nous selon ton indulgence et l’abondance de ta miséricorde. Délivre-nous en renouvelant tes merveilles, glorifie ton nom, Seigneur. »
Lecture du livre du Prophète Daniel. 3, 25. 34-43 https://www.prionseneglise.fr/textes-du-jour/lecture/2022-03-22
2. La persécution est considérée par ce Cantique comme une juste peine avec laquelle Dieu purifie le peuple pécheur: « Car c’est dans la vérité et dans le droit que tu nous as traités – confesse Azarias – à cause de nos péchés » (v. 28). Nous nous trouvons ainsi en présence d’une prière pénitentielle qui ne débouche pas sur le découragement ou la peur, mais sur l’espérance.