Sabine Faivre 22 juin 2021
La communauté homosexuelle est en émoi depuis le vote de la loi en Hongrie sur la protection des mineurs et la prévention de la pédophilie. Cette loi, votée le 15 juin, 2022 interdit explicitement toute propagande et promotion de l’homosexualité en direction des enfants et a mis en place une série de mesures destinées à les protéger des risques de prédation pédophile.
Quand on voit certains défilés de la Gay Pride, où l’indécence, l’hypersexualisation côtoient des mises en scène à caractère explicitement pornographique ou sadomasochiste, on peut s’interroger. Personne ne souhaite faire voir de tels défilés à ses enfants, ne serait-ce que pour éviter de choquer leur innocence par des représentations obscènes ou dégradantes de la sexualité.
Pour protester contre cette loi jugée « discriminatoire », la ville de Munich avait demandé à l’UEFA d’illuminer le stade aux couleurs arc-en-ciel de la communauté LGBT dans le cadre du match Allemagne-Hongrie, mercredi 23 juin à l’Allianz Arena.
l ’UEFA a donné sa décision: c’est non. L’UEFA n’illuminera pas le stade aux couleurs de l’arc-en-ciel, emblème de la communauté LGBT. « De par ses statuts », explique l’Instance européenne, « l’UEFA est une organisation politiquement et religieusement neutre. Étant donné le contexte politique de cette demande – un message visant une décision prise par le Parlement hongrois -, l’UEFA doit refuser cette requête. »
Clément Beaune, le secrétaire d’État chargé des questions européennes, a dit que la France « regrettait » cette décision.
Non, la France ne regrette pas cette décision. Il faut, au contraire, saluer une décision qui permet de montrer clairement que nulle organisation, quelle qu’elle soit, ne peut vouloir instrumentaliser le sport. Il faut espérer que les représentants de ces instances tiendront sur cette ligne, qui est la seule véritablement respectueuse de l’éthique du sport.