8 janvier 1909. Miracle dans le train Bordeaux-Tarbes. L’abbé Mounicou échappe à un coup de revolver.

       Le 8 janvier 1909, un individu paraissant être âgé d’environ 25 ans, ayant le type landais, revêtu d’une longue pèlerine, coiffé d’un béret et qui occupait depuis Morcenx un compartiment de 1ère classe dans le train allant de Bordeaux à Tarbes, pénétra dans le compartiment voisin. Là somnolait l’abbé Mounicou, curé de Saint Jean *, qui, venant de Mont-de-Marsan, rentrait à Tarbes. Dix minutes après le passage à Caussade, l’individu, sans dire un mot, tira un coup de révolver sur le curé. Celui-ci qui, par miracle, n’avait pas été blessé, se leva et tenta de repousser son agresseur qui lui demandait de l’argent.

      Le prêtre étant parvenu à tirer le signal d’alarme, le bandit, nommé Louis Brettes, réussit à se dégager de l’étreinte de sa victime et sauta du train, s’enfuyant dans la campagne environnante. Le train reparti, l’abbé remarqua que son pantalon était percé de deux trous à hauteur de la poche gauche, et que, par un heureux hasard, ** le projectile avait été amorti par son trousseau de clés. Sa soutane avait été également percée par la balle. Dans sa fuite, Brettes avait abandonné dans le train sa pèlerine, son béret et sa canne, ce qui allait faciliter la tâche des enquêteurs.

        Quelques jours plus tard, les journaux régionaux ayant publié le signalement de l’agresseur, plusieurs habitants de la commune de Maurrin furent frappés de la concordance de ce signalement avec celui du nommé Brettes, repris de justice, domicilié à Roquefort. Les témoins reconnurent la pèlerine laissée dans le train par Brettes. Sur une photo de Brettes saisie chez sa mère, l’abbé Mounicou retrouva les traits de son agresseur qui fut finalement interpellé en dépit des dénégations de l’intéressé. Mis en présence de sa victime et des premiers témoins qui l’avaient aperçu pendant sa fuite, il fut reconnu sans la moindre hésitation par la plupart d’entre eux. Quant à Brettes, il ne put trouver d’alibi ni expliquer la présence des égratignures qu’il portait au visage. Le lendemain des faits, à ses voisins qui le questionnaient, il avait déclaré mensongèrement qu’il était resté au lit depuis deux jours et, pour expliquer ses égratignures sur le visage, il avait expliqué se les être faites en mettant du bois au feu. Ses interlocuteurs avaient constaté son extrême fatigue; son état physique correspondait bien à celui d’un homme venant d’effectuer une longue marche par mauvais temps.

        Malgré les lourdes charges qui pesaient sur lui, malgré les très mauvais renseignements recueillis à son sujet, Brettes nia toujours avoir été l’agresseur du père Mounicou. Malgré tout, il fut renvoyé devant la cour d’assises pour avoir, dans l’arrondissement de Tarbes, volontairement tenté de donner la mort au sieur Mounicou, prêtre, demeurant à Tarbes, laquelle tentative, manifestée par un commencement d’exécution, n’avait été suspendue ou n’avait manqué son effet que par des circonstances indépendantes de la volonté de son auteur (en l’espèce un trousseau de clés !). Malgré ses contestations renouvelées devant la cour, sa confrontation avec les témoins, Brettes persista à nier les faits. Son avocat plaida que personne n’avait assisté à la scène dans le train et que le doute devait profiter à son client. La cour d’assises, dans son arrêt du 22 juin 1909, le déclara malgré tout coupable et le condamna à la peine de 6 années de réclusion. Le Bon Dieu protège ses fidèles serviteurs…

https://www.ladepeche.fr/2023/08/18/le-cure-de-tarbes-agresse-dans-le-train-11401625.php

  • Probablement , cette église ci : https://fr.wikipedia.org/wiki/Église_Saint-Jean-Baptiste_de_Tarbes

**.Hasard « vraiment ?

2 thoughts on “8 janvier 1909. Miracle dans le train Bordeaux-Tarbes. L’abbé Mounicou échappe à un coup de revolver.

  1. PATTIER DE GASSIN DE LA FONCIERE

    Six ans ce n’est rien pour une tentative de meurtre RACISTE. Les défenses scandaleuses des avocats de gauche plaidant toujours le doute quand une foule de témoins reconnaissaient l’assassin était coutumier après la loi cathophobe de 1905 comme le prouve l’arrêt du Conseil d’Etat –dont vous refusez de lancer une procédure d’annulation — autorisant les oripeaux fatihs sur les plages de ma Gallia. En 1906 en Normandie Hochet et Guerrier deux ivrognes ripoublicains –pléonasme — avaient massacré le curé d’un village pour le voler. Le religieux mourut quelques jours plus tard. L’enquête prouva qu’ils attaquaient avec une violence inouïe force prêtres dans leurs presbytères pour les dévaliser choisissant des abbés parce que c’étaient des gens sans défense ayant toujours de l’argent dans leurs cassettes grâce aux quêtes et parce qu’ils étaient entourés de vieilles gouvernantes inoffensives. Une dizaine de témoins les reconnurent mais leur avocat autodésigné le maire d’extrême gauche d’Evreux ordonna aux jurés de les acquitter. Les Normands les condamnèrent à la peine de mort. Mais ils ne furent pas exécutés parce que le régime christophobe voulait les sauver à tout prix alors la Ripoublique grâcia les deux meurtriers non par la main du président mais en se servant d’une coutume de la monarchie qui interdisait qu’une exécution capitale ait lieu dans une ville naguère visitée par le roi. Certes il n’y avait plus de roi en 1906 mais le régime prétexta la visite récente du gueusard Sadi Carnot — qui périt assassiné– pour l’assimiler à cette occasion a un Capétien.

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