Gabrielle Cluzel demande pardon à la Reine Marie-Antoinette sur le site Boulevard Voltaire.

Pardon, Marie-Antoinette !

        Le scandale de la parodie de Cène a presque éclipsé l’épisode sordide de la décapitation de Marie-Antoinette.

        Il y aurait pourtant tant à dire. La trahison, d’abord, parce que les parents ont été honteusement pris en traîtres. L’ouverture des JO est censée être un événement familial, que l’on regarde sur le canapé tous ensemble, petits et grands. Il fallait préciser, alors, que cette « ouverture de JO » n’était pas tout public mais interdite aux moins de 16 ans. Imaginez le choc pour des enfants de 8 ans, forcés de regarder, sans crier gare, cette tête guillotinée. Certains, pour justifier cette scène, claironnent qu’elle fait partie de l’Histoire de France. Certes. Mais les pays organisateurs ont à cœur de montrer les hauts faits de leur Histoire, pas le fond de cuve, ce dont on a honte. Les Américains ne montreront pas Hiroshima ni les Allemands les camps de concentration, surtout pas de cette façon festive, en en tirant gloriole : le feu d’artifice de sang sonnait, et c’était le plus troublant, comme une réjouissance.

       Or, si cette extrême gauche, si attachée à l’abolition de la peine de mort, fût-ce pour les pires monstres, était logique, elle déplorerait cette face sombre de la Révolution. D’autant plus lorsqu’elle se traduit par un féminicide, après un procès inique et des accusations mensongères perpétrées par des hommes, qui détestaient Marie-Antoinette parce qu’elle était étrangère. On peut au moins reconnaître à Jean-Luc Mélenchon une certaine cohérence, qui n’a pas apprécié la scène. En revanche, toutes nos féministes institutionnelles ont a-do-ré !

       L’un des point communs spécialement inquiétant entre l’extrême gauche et les terroristes islamistes est l’appétence décomplexée pour la décapitation. Pauvre Marie-Antoinette ! Faut-il n’avoir jamais lu Stefan Zweig pour ne ressentir aucune compassion pour celle qui, née Sissi ou Lady Di allergique à l’étiquette – notons, au passage, que son refus des codes inhérents à sa charge ne fut pas pour rien dans la rancune du peuple : ceux qui nous gouvernent, dévorés par la passion obsessionnelle de casser ces codes, devraient s’en souvenir -, est morte non seulement comme une reine mais comme Reine, autrement appelée sainte Régine ou Réjane, martyre gauloise des premiers siècles convertie au christianisme qui fut décapitée. Animée, comme elle l’a écrit dans sa dernière lettre à Madame Élisabeth, sa belle-sœur, par la la foi – « Je meurs dans la religion catholique, apostolique et romaine, dans celle de mes pères, dans celle où j’ai été élevée et que j’ai toujours professée » -, l’espérance – « celle de montrer la même fermeté que [son époux] dans les derniers moments » – et la charité à l’endroit des Français : « Que mon fils n’oublie jamais les derniers mots de son père que je lui répète expressément : qu’il ne cherche jamais à venger notre mort ». Le moins que l’on puisse dire est que la France ne lui en sait aucun gré, qui l’a exposée, sanguinolente, chantant « Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! Les aristocrates, on les pendra ! », comme si elle reniait les siens. Sauf à voir en ce choix un involontaire hommage du vice à la vertu : avec sa tête sous le bras, elle fait figure de sainte céphalophore. Et si c’est elle, plutôt que son royal mari, qu’a choisie le metteur en scène, c’est bien qu’il lui reconnaît confusément un charme glamour, adapté à un événement festif.

C’est toute l’élégance à la française, qu’on a assassinée

Si les Français savaient un peu plus d’elle que son surnom – « Madame Déficit » et sa citation apocryphe « Ils n’ont pas de pain ? Qu’ils prennent de la brioche ! » -, par exemple son immense amour maternel et son indicible souffrance à la mort du dauphin, si joliment racontée dans le conte éponyme d’Alphonse Daudet, ils auraient pour elle la même faiblesse qu’ils nourrissent pour la princesse de Galles : comme Kate, Marie-Antoinette n’était pas élégante, elle était l’élégance – comment en témoignent pour la postérité ses innombrables portraits. L’élégance à la française, jusque dans les mœurs : sur l’escalier de l’échafaud, ayant marché par inadvertance sur les pieds du bourreau, Marie-Antoinette lui a demandé pardon.

Finalement, dans un spectacle placé sous le signe de la vulgarité et de la déconstruction, cette décapitation renouvelée de Marie-Antoinette n’est pas si mal trouvée. C’est toute l’élégance à la française qu’on a assassinée, ces mœurs que l’anglais Burke disaient les plus policées d’Europe qu’on a enterrées devant le monde entier. Un monde entier qui, lorsqu’il vient chez nous, n’a rien de plus pressé qu’aller admirer, à Versailles ou au Trianon, cet acmé délicat de grâce et de raffinement imaginé par… Marie-Antoinette.

Qui, au gouvernement, a bien pu valider ça ?

https://www.bvoltaire.fr/pardon-marie-antoinette/

et aussi/

https://www.medias-presse.info/analyse-de-la-ceremonie-sataniste-douverture-des-jo-de-paris/193813/

8 thoughts on “Gabrielle Cluzel demande pardon à la Reine Marie-Antoinette sur le site Boulevard Voltaire.

  1. irene pincemaille

    Qui a validé ? mais toute l’abominable clique qui détruit notre pauvre pays : tous emmaçonnés jusqu’à l’os, poussant l’anti-Christianisme à son paroxysme ! Comment voulez-vous que le monde nous respecte ? pour être respecté, il faut être respectable ! On peut seulement espérer que beaucoup d’étrangers auront pensé que ces vomissures ne représentent nullement la France, la vraie, celle des Français quoi, et non une minuscule frange de satanistes revendiqués comme tels. Comment faire pour se débarrasser de toute cette sanie ? les élections sont truquées chez nous comme aux États-Unis, un coup d’état serai déjà une bonne chose ! qu’attendent nos militaires ?
    Amitiés à tous.

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    1. Conseil dans l'Espérance du Roi

      Bien d’accord avec vous Mme Pincemaille. Mais hélas ne comptez pas sur le corps des officiers supérieurs de nos armées car, à quelques exceptions près largement insuffisantes numériquement parlant, ce ne sont que des carriéristes sans la moindre envergure ni, d’ailleurs, le moindre courage. C’est Franco qu’il nous faut mais, comme vous le savez… il est mort et enterré. Bien mort et mal enterré d’ailleurs !

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      1. Alain Texier Post author

        Cher Régent,

        ce commentaire a bien été validé comme tu le vois mais sans doute pas à réception, un délai de 48 heures ( pafois 72 H) est quelquefois necessaire.

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      2. Alain Texier Post author

        Tu dois être rassuré, ce commentaire a lui aussi été validé mais pas à réception bien sur… je n’ai pas les moyens d’être aussi réactif.

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      3. Conseil dans l'Espérance du Roi

        Et quand je dis “carriéristes” sachez qu’il ne s’agit plus, depuis longtemps, de celle qui résulte de la gloire du fer et du feu comme au temps de leurs ancêtres mais de celle que produisent les rapports administratifs stériles, les soirées mondaines et, ne l’oublions pas… les whisky pur malt des bonnes caves !

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  2. Hervé J. VOLTO

    Et si on remplaçait « Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! Les aristocrates, on les pendra ! » par « Ah ! ça ira, ça ira, ça ira ! Les députés, on les pendra ! » ?

    Les députés NFP, s’entend.

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