La mort d’un homme reste la mort d’un homme, mais…
Une caméra de surveillance de la RATP a enregistré la rixe à l’issue de laquelle Clément Méric, un militant d’extrême gauche, a été mortellement blessé, le 5 juin, rapporte RTL. Selon la radio, la police judiciaire et les experts de la police scientifique disposent d’images filmées par une caméra de surveillance située côté rue, au niveau de la station de métro Havre-Caumartin.
Selon le journaliste de RTL, les images montrent d’abord une bagarre générale au cours de laquelle Esteban M., un skinhead de 20 ans, se bat avec deux militants d’extrême gauche. Toujours selon le journaliste de RTL qui semble avoir vu les images, Clément Méric arrive alors dans son dos et tente de le frapper à la tête, mais le skinhead se retourne et lui assène un coup de poing au visage.
Esteban M. a été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et placé en détention provisoire.
CONTESTÉ PAR UN COMMISSAIRE DE LA PJ
Un commissaire de la police judiciaire de Paris cité par Libération, conteste cependant que la vidéo de la RATP permette de voir précisément la scène. Selon lui, l’image « ne montre que vingt centimètres au-dessus du sol, c’est-à-dire les jambes des personnes » et ne permet de distinguer que « des échanges de coups de pied » et les « chaussures claires » de Clément Méric passer derrière les « godillots » d’Esteban M. « Peut-être Méric donne-t-il un coup [à Esteban M.] lequel, en tout cas, se retourne. Et Méric tombe par terre », poursuit le commissaire.
Une version également contestée dans un communiqué par Action antifasciste Paris-banlieue et Solidaires étudiant-e-s, qui réaffirment que « l’agression physique (…) est le fait des skinheads qui se sont approchés, ont encerclé nos camarades puis les ont agressés. Les militants néonazis étaient armés de coups de poing américains et ont tué Clément Méric ».
Les éléments de la vidéo cités par RTL iraient dans le sens du témoignage d’un vigile présent sur les lieux du drame, et dont Le Point révèle le procès-verbal de l’audition. Il raconte avoir demandé au groupe d’antifascistes de quitter les lieux, tandis que les skinheads cherchaient à les éviter. « Clément Méric voulait vraiment en découdre », affirme-t-il. « Il semblait vraiment haïr ces gens. »
Serge Ayoub, leader des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), dont le groupe de skinheads est dit proche, avait également soutenu cette version des faits. Il évoquait les provocations verbales des militants d’extrême gauche, qui menaçaient de « massacrer » le groupe dont faisait partie Esteban M. D’après une source proche du dossier citée par l’AFP, plusieurs témoignages dans cette enquête confirment effectivement que Clément Méric et ses amis ont provoqué les skinheads. … http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/25/clement-meric-ce-que-disent-les-cameras-de-surveillance_3435983_3224.html
Voir aussi : http://www.insolent.fr/2013/06/les-gauchistes-ces-héros-qui-attaquent-dans-le-dos-.html