L’interrogatoire d’Anne-Marie Gauffreau, la nièce, détenue à la prison des Pénitentes (Poitiers?), sera bien plus haut en couleurs.
Avant de comparaître le lendemain 6 novembre 1793, ce «seizième jour du deuxième mois de l’an deuxième de la République Française une et indivisible, et le premier de la mort du tyran, sur les trois heures de l’après-midi », devant le Commissaire du Comité de Surveillance révolutionnaire qui, s’étant « transporté en la ci-devant maison des Pénitentes », la fait venir dans la chambre du gardien de la prison, elle a demandé à l’une de ses co-détenues, Mme … de Genouillé, du rouge qu’elle s’est mis aux joues et aux lèvres pour se composer un visage de poupée de cire impersonnel et sans expression ; elle a bu, pour se donner du coeur, un petit verre d’une eau-de-vie habilement dissimulée. Amenée à Louis-Blaise Bobin, elle l’appelle Monsieur gros comme le bras « Appelle-moi citoyen», s’exclame-t-il, rouge lui aussi, mais de colère. — Oh ! Monsieur, je sais trop ma civilité par coeur pour vous appeler autrement que Monsieur ». Furieux, il n’arrivera pas à l’en faire démordre. Il demande gravement à Mlle Gauffreau si elle ne regrette pas le Roi, si elle ne souhaite pas le retour de la royauté. La voyez-vous sourire, française jusqu’au bout des ongles ? Elle assure le chat-fourré qui se rengorge, elle qui conserve pieusement le testament de Louis XVI, «qu’elle aime les lois de son pays et qu’elle est très satisfaite du gouvernement présent »
Page 77 de l’ouvrage LES SECRETS DU CLERGE CLANDESTIN LE PERE COUDRIN FONDATEUR DE PICPUS Par Antoine LESTRA Chez Lardanchet et au Secrétariat de l’Intronisation, 35 rue de Picpus PARIS www.ssccpicpus.com/userfiles/file/Good%20Father/Lestra01.doc
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