De ce donjon carré, haut témoin des vieux âges,
L’imaginaire embrasse les vallées du couchant.
L’armée verte des arbres, en son assaut bien sage
Ne lance dans le combat que l’oiseau et son chant.
Autrefois, cette tour aux formes si guerrières
Protégeait de sa force les pays alentour,
Des Hugues et des Thibault, des guerres aux cours d’Amour !
Vie et mort se cachaient à l’ombre de ces pierres.
La bien modeste Suize, tout au fond du vallon,
Paresse en ses méandres, coulant avec lenteur.
Elle ne voit plus, en rives, que l’armée des pêcheurs
Et les victimes ne sont que carpes et goujons !
Reverrons-nous un jour, au-delà du déclin,
Refleurir le courage des Chevaliers d’Antan ?
Le dernier Roi des Lys affrontant son destin
Vaincra, par son épée les forces de Satan !
Août 2013 : écrit dans le jardin du vieux donjon de Chaumont en Haute-Marne.
I. Pincemaille