POUR UNE SOCIÉTÉ ORGANIQUE
Les corps intermédiaires étaient des communautés traditionnelles au sein desquelles l’homme détenait des parcelles d’autorité en vertu du principe de subsidiarité ; ils lui apportaient protection, responsabilités, honneur et dignité dans le service du bien commun.
La Révolution leur a substitué les sociétés de pensée, ces communautés artificielles où la personne est privée de toute possibilité d’action concrète et soumise à la tyrannie de l’opinion. La démocratie égalitaire la laisse nue et désemparée face à un État tout puissant qui, pour durer, lui propose l’ignoble marchandage : « on te donne la liberté de jouir si tu nous laisses le pouvoir et l’argent. »