Une vidéo à déguster
http://www.versailles3d.com/fr/en-video/de-louis-xiii-a-la-revolution.html
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«J’ai eu l’idée de bouleverser l’équilibre et d’inviter le chaos.»
(NDLRB. Tsoin ! Tsoin !)
Anish Kappor
http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2015/06/09/31006-20150609ARTFIG00328-le-vagin-de-la-reine-respecte-t-il-le-droit-moral-de-le-notre-et-mansart.php
Chers amis,
Je vous transmets ce texte d’un de mes jeunes amis de Versailles au sujet du « vagin de la reine » contre lequel notre groupe politique VFA organise la résistance :
Le vagin de Marie-Antoinette au Château de Versailles, symbole du vide et de la tristesse de l’art contemporain.
Quelle mouche a donc piqué Catherine Pegard pour accepter une énième défiguration du parc du Château de Versailles? C’est la question que les habitués du Château et les nombreuses familles qui parcourent le parc vont immanquablement se poser à partir du 9 juin . Ils auront en effet la sympathique tâche d’expliquer à leurs enfants l’intérêt et la portée symbolique de l’œuvre d’Anish Kapoor, Dirty Corner, symbolisant « le vagin de la reine qui prend le pouvoir ».
En choisissant ainsi Anish Kapoor en décembre dernier pour intervenir dans le Château, la directrice s’inscrit malheureusement dans la continuité des choix de son prédécesseur Jean Jacques Aillagon. Lorsqu’il a en 2008 l’idée d’inviter des artistes contemporains à s’exprimer dans le cadre historique et imposant de l’ancienne demeure de Louis IX, il privilégie en effet des artistes provocants et pouvant créer le « buzz ». Cette priorité, au détriment d’un véritable travail de fond, permettait un retour assuré dans la presse (ce qui n’est jamais mauvais pour l’égo) et la venue de nombreux « clients » (ce qui n’est jamais mauvais pour les statistiques).
En prolongeant ce choix bien dans l’air du temps médiatique, Catherine Pégard instrumentalise le cadre du château de Versailles de deux façons. D’une part, elle légitime la non création en tentant de la mettre au même niveau que les grands travaux de Lenôtre et Mansart. D’autre part, dans une logique purement mercantile, elle augmente de manière significative la côte de l’artiste, lui permettant de s’enrichir et de stimuler le marché mondialisé et extrêmement spéculatif de l’art contemporain.
Beaucoup s’accordent sur le constat qu’une partie des problèmes que notre pays rencontre est la conséquence directe d’un abandon par nos institutions de la culture et de la transmission du savoir. Et quelle culture en effet souhaitons-nous transmettre à nos enfants lorsque l’art subventionné se résume à une provocation sans grand sens ? Représentation du Christ trempant dans l’urine, plug anal place Vendôme… tous ces happenings ont en commun qu’ils cherchent non pas à inciter à la réflexion et à interroger le spectateur mais à choquer en s’attaquant à l’intime de chacun, que ce soit sa religion ou sa sexualité. Or, s’il peut être légitime de questionner les pratiques de certaines religions ou postures, la provocation sans autre but que de choquer ne peut que rabaisser l’homme et sa nature.
Dans ce type d’œuvre, il n’y a en effet plus d’œuvre, plus d’art, l’artiste n’est plus qu’un publicitaire chargé de susciter le choc et de générer du flux de gagas venant faire des selfies devant l’attraction du moment. Sans même aborder le coût pour le contribuable de déplacer 500 tonnes de pierres venus de Belgique et plus de 1 000 tonnes de terre agricoles pour cette œuvre inepte, toutes les conditions sont réunis encore une fois pour élargir un peu plus encore le fossé entre une politique culturelle sans racine et une population française désorientée.
Cordialement
Eric LE ROUX
Engagement Citoyen