Les partis et l’arbitre (royal) par Jean-Philippe Chauvin.

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Les partis et l’arbitre.

Sur ma précédente note a été déposé un commentaire qui me permet de préciser utilement mon point de vue sur les partis politiques :


je suis effectivement opposé, assez logiquement, au régime des partis qui fait de l’Etat une proie et l’empêche d’assumer complètement ses devoirs, responsabilités et droits régaliens.
Mais cela ne veut pas dire que je souhaite la fin ou la disparition des partis, je souhaite juste qu’ils ne monopolisent pas le Pouvoir dont ils ne doivent pas être les maîtres, mais les conseillers, les critiques aussi, etc.


Dans une Monarchie « à la française », la magistrature suprême de l’Etat échappe aux jeux des partis dans le sens où le souverain n’est pas leur élu et qu’il n’est pas le résultat d’un choix mais au contraire celui d’un « hasard » et de la transmission du Pouvoir par une dynastie de hasards…


Dans cette optique le roi est donc indépendant et libre des partis sans, pour autant négliger leur présence, leur importance, leur rôle au sein des assemblées, des institutions régionales, municipales ou nationales,voire européennes.


Le jeu politique n’est pas exactement déséquilibré, il repose juste sur une autre architecture des rapports politiques et des institutions de Pouvoir au sein du pays : provinces, communes, chambres syndicales, professionnelles, agricoles, etc., exercent des pouvoirs qui peuvent, par rapport au pouvoir central, apparaître comme des contre-pouvoirs, capables de représenter des opinions et idées diverses, et de gouverner les collectivités locales et régionales.

En somme, cette structuration institutionnelle peut se résumer par « les pouvoirs locaux à la base, aux citoyens ; l’autorité de l’arbitrage au sommet« . Coordonnateur, arbitre, éventuellement à l’origine des grandes impulsions, le roi n’est pas « seul » au pays, il laisse les communautés locales se gouverner par elles-mêmes, dans le cadre et les limites de l’unité française.


Cette nouvelle structuration institutionnelle permet une redistribution concrète des pouvoirs, ce qui n’empêchera pas tous les conflits mais contribuera à les « amortir »…
En tout cas, la monarchie peut jouer, de par son indépendance statutaire et réelle, ce pour quoi elle est faite en priorité : son rôle d’arbitre.


Ainsi, la lutte des factions, si elle peut se poursuivre, est-elle toujours surplombée et limitée par l’autorité de « l’arbitre-roi« .


Mais, là encore, n’imaginons pas un roi omniprésent et « big brother », mais bien plutôt un souverain (et non un suzerain) capable d’écouter et de trancher, de décider…

http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=746%3Ales-partis-et-larbitre&catid=3%3Anewsflash&Itemid=14

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