ll n’est sans doute pas facile de devoir renoncer – contre indemnisation financière – à ma part d’ héritier de la maison à la campagne , à mon épouse et à moi, et ceci en raison d’une situation qui s’annonce intenable … Délicate situation, en effet, que celle du cadet qui sait qu’il sera mis en minorité lors des choix de gestion du patrimoine par la majorité quasi automatique constituée par son frére aîné et par le « petit dernier ».
Dés lors la revue de détail de cet après –midi, en compagnie de l’agent immobilier chargée d’estimer la valeur des biens en cause, ne s’annonçait pas forcément comme un rendez-vous très gai même , comme ils disent, « Ils s’entendent très bien »… ce qui n’est d’ailleurs pas faux.
Etrangement , ces pièces où j’ai connu des jours très heureux -ayant été un fidèle de ces lieux jusque vers ma quarantième année- m’ont paru aujourd’hui plutôt petites et parfois même en assez mauvais état ; la cause en étant sans doute la très longue maladie de Maman qui a empêché des visites d’entretien de la propriété ces six dernières années. C’était sans doute la façon dont la Providence s’y prenait pour atténuer mes regrets. Hors d‘état de nuire aussi ce qui avait dû être le vélo de mes quinze ans… il est vrai que, des années, j’en ai aujourd’hui – le 18 avril 2013– plus de 67.
Au demeurant , mon attachement à Brizay était sans doute beaucoup plus sentimental que matériel à proprement parler. il convient donc que je vous fasse l’éloge de mes terres quasi natales ( Loudun n’étant pas à plus de 20 Km) plus en esprit qu’en chair et en os, si j’ose ainsi m’exprimer.
Ce qui m’a toujours beaucoup plû en cette terre , et ce serait mentir que de dire que je fus particulièrement gai tout au long de cette visite pas tout à fait mortuaire quand bien même elle engloba un pélérinage rituel sur une des tombes de ma famille au proche cimetière de Coussay, c’est en plus d’avoir été la terre de mon enfance et de la douce proximité de mes grands parents, c’est sa proximité avec le Val de Loire.
Cela je l’ai toujours su et c’est bien cela qui m’a donné l’idée le 25 août 1988 de fonder en l’abbaye royale homonyme, la Charte de Fontevrault. http://www.sylmpedia.fr/index.php/Charte_de_Fontevrault
Mais ce que j’ai découvert plus tard , beaucoup plus tard, c’est que Brizay était (est) une extraordinaire base de lancement pour découvrir l’ordre monastique de Fontevraud qui avait semé tout alentour prieurés et biens fontevristes sans oublier naturellement la présence tutélaire de l’Abbaye royale.
Or si Brizay s’éloigne, l’ordre monastique de Fontevraud lui reste, et de quelle façon, ne serait-ce que grâce au prieuré fontevriste de Guesnes et à celui de Lencloître à 10/15 km de Brizay et à la forêt de Scévolles donnée précisément aux abbesses de Fontevraud par un de seigneurs de Brizay. Cette forêt où notre grand père , celui aussi de mes deux fréres , composant la majorité quasi automatique dont je vous entretenais plus haut, notre grand père, donc, nous conduisit si souvent en charrette trainée par Fauvette, puis par Bibi…
Brizay s’éloigne donc, sans doute définitivement, mais moi je reste et oh paradoxe ! si je reste c’est bien précisement grâce à Brizay.
Alain TEXIER
http://www.sylmpedia.fr/index.php/Alain_Texier
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