Ca me questionnait: pourquoi, comment, le Président de la République Française, république laïque (ce n’est pas synonyme) est-il Chanoine, fonction religieuse?
Et bien, je découvre: ça date de la Constitution de 1958 (je croyais que c’était beaucoup plus ancien) le président « Jouit des prérogatives de ses prédecesseurs », il est donc l’héritier des Rois de France!
Laquelle France a été déclarée « Fille Aînée » de l’Eglise lors de la (seconde) conversion d’Henri IV au catholicisme! Rome marquait ainsi le retour de l’égaré dans son giron et sa domination sur un état avec lequel elle avait connu nombre de bisbilles allant jusqu’à excommunier le souverain (Philippe Auguste) pour des questions de préséances et d’un pouvoir qui n’avait rien de spirituel.
J’ignorais également qu’il n’est pas chanoine que de Latran.
On peut argumenter sur la necessité de la continuité du pouvoir pour assurer la stabilité, lequel pouvoir devant être légitime. Mais remonter à des prérogatives de Louis XI, est ce bien necessaire?
Faut dire que notre république est demeurée très régalienne!
De Gaulle était un catholique conservateur et traditionnel,, il n’est pourtant pas allé à Latran, il a juste envoyé un vase. Ses successeurs se sont abstenus, sans renoncer officiellement à la charge
. Jusqu’à ce que le Monarque aille se faire consacrer par le Pape. Son éléction légitime et incontestable par le peuple ne lui suffisait pas? Faute de sacre, on se prend une petite intronisation?
Intronisation à l’issue de laquelle il prononça le fameux discours plaçant le curé au dessus de l’instituteur, ce qui n’a rien à voir, les fonctions sont différentes, mais est gravissime dans l’esprit!
Est ce qu’il sait de quel pays, de qui, il est président?
» Chanoine: du latin « canonicus »: régle et du grec: « kanon »: régle. C’est un membre du clergé attaché au service d’une église.
Au Haut Moyen Age, le mot pouvait désigner du personnel laïc des églises.
Aujourd’hui il existe des chanoines réguliers ou séculiers et des chanoines laïcs.
Les chanoines laïcs
Les chanoines laïcs sont pour la plupart des chanoines honoraires ou héréditaires. Il y a cependant quelques exemples de chanoines titulaires qui sont laïcs, et même certains chanoines mariés titulaires : à Tirlemont en Flandre, il y eut une église collégiale de chanoines fondée par un comte de Barlemont, qui devaient être mariés ; ils portaient l’habit ecclésiastique, mais n’étaient pas engagés dans les ordres.
Il y a même aujourd’hui(2011) un chanoine divorcé, le président Nicolas Sarkozy, premier cas dans l’Église catholique romaine.
Les titres de chanoine du président de la République française
La Constitution de 1958 dispose que le chef de l’État jouit des pouvoirs et prérogatives de ses prédécesseurs. C’est ainsi que par héritage d’Henri IV pour la basilique du Latran, de Louis XI pour la cathédrale d’Embrun et de François Ier pour la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne, etc., le président de la République est chanoine de droit.
Le président de la République française est ainsi, en tant que chef de l’État et successeur des rois de France :
premier chanoine de l’Archibasilique de Saint-Jean-du-Latran
proto-chanoine de la cathédrale d’Embrun (proto-chanoine : c’est le titre du premier des chanoines, qui a préséance sur tous les autres chanoines)
proto-chanoine de Notre-Dame de Cléry
chanoine honoraire de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne
chanoine honoraire de l’église de Saint-Hilaire de Poitiers
chanoine honoraire de l’église de Saint-Martin de Tours
chanoine honoraire de l’église Saint-Martin d’Angers
chanoine honoraire de l’église de Saint-Martin de Chalons
Le titre de chanoine le plus important et le plus connu du président de la République française est celui de premier chanoine de la basilique Saint-Jean-de-Latran (l’une des quatre basiliques majeures de Rome, siège de l’évêché de Rome, dont l’évêque n’est autre que le pape), en vertu d’une fondation de Louis XI de 1482 renouvelée par Henri IV en 1604, qui en devint le premier chanoine en donnant à Saint-Jean-de-Latran l’abbaye de Clairac.
Cette fondation fut restaurée sous forme de bourse par Napoléon III, qui rétribue à partir de 1863 un remplaçant au chœur (poste supprimé en 1871 mais refondé depuis : actuellement, le poste de chanoine français est occupé par Mgr Louis Duval-Arnould).
Les présidents François Mitterrand et Georges Pompidou s’étaient abstenus de prendre possession de la stalle, sans avoir officiellement refusé ce titre.
Le président de la République peut également prétendre à une stalle dans l’abbaye de Beauchêne (Cerizay, 79140), abbaye de chanoines réguliers de Saint-Jean de Latran.
Depuis Louis XI, les rois de France et leurs successeurs, les présidents de la République française, sont également de droit chanoines de la cathédrale d’Embrun. Ils sont encore chanoines honoraires de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne, depuis le roi de France François Ier, qui exigea ce privilège lors de son invasion de la Savoie en 1536.
Le président est aussi chanoine de Notre-Dame de Clery, titre concédé par le pape Sixte IV au roi Louis XI et à ses successeurs, avec le droit de siéger dans le chœur de cette église, et au chapitre, au-dessus du doyen, de porter le surplis, la chape et l’aumusse, et il accorda que ces chanoines seraient appelés proto-chanoine (protocanonici), car Louis XI avait choisi cette église pour lieu de sa sépulture5.
Les rois de France étaient aussi les premiers chanoines honoraires héréditaires des églises de Saint-Hilaire de Poitiers, de Saint-Julien du Mans, de Saint-Martin de Tours, d’Angers, de Lyon et de Chalons. Lorsque le roi y faisait son entrée, on lui présentait l’aumusse et le surplis.
Le roi Louis XIII fut reçu chanoine de Saint-Martin-de-Tours le 21 juillet 1614 et avait, à l’exemple de ses prédécesseurs, prêté serment, à genoux, sur les Évangiles. Louis XVIII fit de même.
Le président Nicolas Sarkozy est le premier chanoine divorcé dans l’histoire de l’Église catholique. Le 20 décembre 2007, au Vatican, il a été reçu chanoine de l’Archibasilique Saint-Jean-de-Latran. »
Oui ! et le président de la république est également co-prince d’Andorre, associé à l’évêque d’Urgel en Espagne, cela en souvenir de… Charlemagne qui débarrassa la principauté des hordes musulmanes (l’hymne national andorran le dit fort bien !).
Hélas, ce n’est plus seulement ce petite principauté si sympathique qui doit, aujourd’hui, être débarrassée des musulmans, mais, la France, mais l’Europe entière, où les adeptes de cette pseudo-religion idiote et monstrueuse font les ravages que l’on sait !
Vive Charlemagne, Vive Andorre, Vive la France !
Amitiés à tous.