24 juillet 2017 [Yves Chiron – Aletheia] André Lesage, dit « Marquis de la Franquerie »
SOURCE – Yves Chiron – Aletheia – 20 juillet 2015
André Lesage [1901-1992], qui signait ses livres « Marquis de la Franquerie », aura influencé plusieurs générations de catholiques par ses écrits à la tonalité providentialiste, pour ne pas dire apocalyptique. Certains de ses livres sont régulièrement réédités. J’évoquerai plus loin ses deux ouvrages les plus connus, mais il faut commencer par dire un mot du personnage.
Un pseudonyme littéraire
André-Henri-Jean Lesage est né le 15 juin 1901 à Paris, fils de Henri-Jean Lesage, docteur en droit, et de Louise-Alexandrine-Eugénie Martin1. André Lesage a fait des études de droit, était diplômé de l’École des Sciences politiques et de l’École du Louvre. Il fut un moment rédacteur en chef de la Revue internationale des sociétés secrètes, fondée en 1912 par Mgr Ernest Jouin [1844-1932] et qui parut jusqu’en 1939. Il a collaboré aussi, dans les années 1920 et au début des années 1930, à la Gazette française, organe royaliste indépendant de l’Action française, et au Bloc Anti-révolutionnaire. Il s’est surtout fait connaître comme conférencier et écrivain.
Le spécialiste de la noblesse et de la fausse noblesse Pierre-Marie Dioudonnat note : « Après la première guerre mondiale, [il] s’établit dans le département du Gers, au château de Villeneuve, à Bétous, puis au château de la Tourre, à Condom. André Lesage prit l’habitude d’ajouter à son patronyme le nom de La Franquerie et y joignit encore celui de La Tourre »2. Quelques recherches permettent d’aller plus loin.
En 1926, André Lesage signera son premier livre : « A. L. de la Franquerie » (L. pour Lesage). Puis il usera habituellement du nom de « Marquis de la Franquerie ». Ce patronyme « de la Franquerie » n’était-il qu’un pseudonyme ? A sa mort, le 8 août 1992, sa famille fera publier un faire-part annonçant le décès du « marquis Le Sage de la Franquerie, camérier secret du Pape ». Mais la mairie de la commune où est décédé l’auteur, La Chapelle-Hermier, en Vendée, ne reconnaîtra pas ce patronyme et enregistrera le décès de « LESAGE André, Henri, Jean ».4
C’est André Lesage, après son mariage avec Renée-Yvonne de Boisé de Courcenay le 18 octobre 1926, qui avait ajouté « de la Franquerie de Beslon » à son patronyme de naissance. Dès 1930, un ouvrage consacré aux « anciennes familles de France » indiquait que la famille Lesage avait été autorisée « à relever les noms et titre de la maison » de La Franquerie de Beslon : « Au XIXe siècle, la dernière héritière des La Franquerie de Beslon épousa un Havard. À la suite d’un accord intervenu entre leurs descendants, MM. Havard ont renoncé à relever les nom et titre de la maison en faveur de leur cousin, M. Henri-Jean Lesage, qui occupe une situation en vue dans la grande industrie française, et a épousé Mlle Martin-Havard »5.
Cette explication présente deux difficultés. L’état civil, nous l’avons vu, n’a jamais reconnu à André Lesage cet ajout patronymique. Qui plus est, on ne trouve aucune trace de cet « accord » survenu entre les Havard et les Lesage. Le musicographe et biographe Denis Havard de la Montagne relève : « je puis affirmer, sans possibilité d’erreur, que parmi les ancêtres d’André Lesage et de ses cousins Havard il n’y a jamais eu un quelconque mariage entre un Havard et une de la Franquerie. Je connais en effet leur ascendance Havard jusqu’au XVIe siècle ! Je vous avoue que cette histoire des Havard qui auraient renoncé à relever les nom et titre de la maison de La Franquerie de Beslon me laisse plus que perplexe, d’autant plus que cette famille de la Franquerie de Beslon est totalement inconnue des ouvrages spécialisés.6»
Le patronyme et le titre de marquis de la Franquerie doivent donc être considérés comme un pseudonyme littéraire et non comme une appartenance de l’auteur à l’ancienne noblesse française.
C’est abusivement aussi qu’André Lesage s’est présenté comme un « ami » du pape Pie XII, arguant de son appartenance « à la Cour pontificale comme Camérier Secret et Gentilhomme de Sa Sainteté ». A lire le petit livre qu’il a publié sur Pie XII – texte d’une conférence faite en 1972 –, le lecteur pourrait croire qu’André Lesage a fréquenté de manière habituelle le Vatican durant le pontificat de Pie XII et qu’il avait un accès presque familier au Pape. « Je considère, écrit-il, comme l’un des honneurs de ma vie et l’une des plus grandes grâces que Dieu m’ait accordées de l’avoir approché si souvent.7 »
Le titre de « camérier secret » ne doit pas faire illusion. Il ne signifie rien s’il n’est pas plus précisément qualifié. En effet, à l’époque de Pie XII (et jusqu’à la réforme introduite par Paul VI), il y avait trois types de camériers secrets :
. les camériers secrets participants, au nombre de 6 à 9 selon les époques. Il s’agissait exclusivement de prélats, au service direct du pape, qui formaient un collège présidé par un cardinal ;
. les camériers secrets surnuméraires de Sa Sainteté, tous prélats également. Ils étaient plusieurs centaines. La fonction était honorifique et les titulaires n’exerçaient pas habituellement un service direct auprès du pape ;
. les camériers secrets de cape et d’épée de Sa Sainteté. Cette fois il s’agissait uniquement de laïcs. C’est ce titre qui a été attribué à André Lesage à partir de 1939. Ce titre aussi était honorifique et n’impliquait pas un service régulier au Vatican, et encore moins une proximité avec le pape. Les camériers secrets de cape et d’épée étaient plusieurs centaines – la liste était publiée chaque année dans l’Annuario Pontificio – et bien peu étaient appelés à faire quelques jours de service au Vatican. Ces camériers secrets de cape et d’épée ne doivent pas être confondus avec les Gardes Nobles qui, eux, accomplissaient à tour de rôle un service plus immédiat auprès du Pape.
On ajoutera que dans sa conférence de 1972 sur Pie XII, devenue le petit livre déjà cité, André Lesage n’apportait guère d’informations nouvelles, citant abondamment l’ouvrage de Mgr Georges Roche et de Philippe Saint-Germain qui venait de paraître (Pie XII devant l’histoire, R. Laffont, 1972). Et il ne rapportait aucun entretien significatif avec ce Pape qu’il disait « avoir approché si souvent ».
La Mission divine de la France
Son premier ouvrage, La Mission divine de la France (1926, 232 p.), reste son livre le plus connu, régulièrement réédité.
L’ouvrage était préfacé par Mgr Jouin qui saluait le « jeune écrivain » – André Lesage avait 25 ans. Mais il notait aussi, comme un discret reproche : « il ne se pique, dans le choix de ses documents ni de sévérité critique ni d’érudition oiseuse ». Cette rigueur insuffisante restera une des caractéristiques des écrits du « marquis de la Franquerie ».
Par exemple, il évoquait à l’appui de ses thèses le supposé « testament de saint Rémi » ; tandis que Mgr Jouin, dans la préface citée, en relevait le caractère « légendaire » (p. 7).
Le « marquis de la Franquerie » exposait dans ce livre une thèse qu’il ne cessera de développer par la suite : la France a une mission particulière, une « mission divine » prouvée notamment par le pacte de Tolbiac, la sainte Ampoule, le testament de saint Rémi, les « miracles des rois de France ». Les « fautes » des rois de France, expliquait aussi La Franquerie, ont toujours été suivies de « châtiments » et, comme le dit le dernier chapitre, « le plus grand châtiment [est] la République ».
Cette conviction que la France a une « mission divine » trouvera un développement qui n’avait rien d’historique. La Franquerie affirmera en effet, dans un autre ouvrage : « Cette mission avait été dévolue au peuple Juif de l’ancien Testament ; mais à partir du déicide, ce peuple fut maudit et son caractère de nation élue de Dieu fut reporté sur la France avec toutes les grâces et toutes les faveurs qu’entraîne une telle prérogative.8 »
Le marquis de La Franquerie donnera un autre clef explicatrice de son affirmation d’une mission divine de la France : les rois de France seraient les descendants des rois de Juda, ils ont donc une « parenté » avec la Vierge Marie et Jésus. Il a exposé cette thèse dans diverses conférences et dans deux ouvrages : Le Caractère sacré et divin de la royauté en France (Éditions de Chiré, 1978, 202 p. ; 2e édition, Éditions Saint-Remi, 2015) et Ascendances davidiques des rois de France et leur parenté avec Notre Seigneur Jésus-Christ, la très sainte Vierge Marie et saint Joseph (Éditions Sainte-Jeanne d’Arc, Villegenon, 1984, 79 p.).
Cette thèse avait été soutenue par certains auteurs aux XVIe et XVIIe siècle puis reprise à la période contemporaine par le comte de Place dans ses Problèmes héraldiques (Bourges, 1900). Il est à noter que le même auteur avait publié précédemment un volume sur la fin des temps : Prophétie de saint Malachie. Les dix derniers papes. L’Antéchrist (Paris, Vic et Amat, 1894, 28 p.). Double thématique que reprendra celui qui signait marquis de la Franquerie.
Cette affirmation d’un lien généalogique entre les rois de Juda et les rois de France ne repose sur aucune démonstration historique probante. Elle suppose une continuité qu’aucun historien n’oserait soutenir aujourd’hui : rois de Juda – rois de Troie – Mérovingiens – Capétiens. La Franquerie, pour convaincre ses lecteurs, s’appuyait sur les révélations faites par « plusieurs âmes privilégiées ».
Divers témoignages historiques – le cérémonial du sacre du roi de France, la galerie des 28 rois de Juda qui se trouvait au-dessus des portails de Notre-Dame de Paris9, une abondante littérature – montrent que les rois de France « se sentaient enracinés dans la Bible et qu’ils se voulaient continuateurs des rois de Juda »10. Mais c’était une continuité spirituelle et une analogie, certainement pas une continuité par le sang.
Hervé Pinoteau, éminent spécialiste d’héraldique, de vexillologie et de phaléristique, avait consacré une note très sévère aux Ascendances davidiques du marquis de la Franquerie. Il déplorait notamment : « Tout un pieux public accepte sans doute ces crétineries bien inutiles pour la foi, et qui sont accompagnées d’un texte rempli d’erreurs historiques grossières, ainsi que de citations fausses. Le plus beau est que le ”marquis” utilise un ouvrage britannique du même tonneau, destiné à glorifier outre-mesure la Grande-Bretagne et ses rois issus de la maison de Juda… »11.
Le Saint Pape et le Grand Monarque
André Lesage a attaché aussi une grande importance aux textes prophétiques et aux « révélations » reçues par des « âmes privilégiées ». Il en a tiré la conviction que la France et l’Église seront sauvées par un « Saint Pape » et un « Grand Monarque ». « Nous avons une certitude, écrivait-il : celle de la venue imminente du Saint Pape et du Grand Monarque qui sauveront le monde du désastre irrémédiable et le replaceront dans l’ordre voulu par Dieu ».
Cette « certitude », qu’il fondait sur « plus de cent prophéties », il l’a exposée en 1980 dans une conférence dont il a tiré une brochure : Le Saint Pape et le Grand Monarque d’après les prophéties. Cette brochure, rééditée en 2005, vient de faire l’objet d’une 3e édition12.
En 1980, le marquis de la Franquerie affirmait que « ces deux personnages à venir » sont « déjà vivants quoiqu’encore inconnus » (p. 6). Le Saint Pape s’appellera « Grégoire XVII », sera « français de naissance » et « pourrait descendre lui aussi de Louis XVII », comme le Grand Monarque (p. 28).
En rééditant ce livre, trente-cinq ans plus tard, l’éditeur n’a cru devoir faire aucun correctif ou mise au point. Le lecteur sera donc plus que perplexe en lisant des prophéties qui ne se sont pas réalisées : ainsi de l’invasion de la France par la « Russie soviétique » (p. 22) ou « Jean-Paul II serait le dernier pape du temps des nations et que son Successeur et le Grand Monarque assureraient le grand triomphe de l’Église qui se perpétuerait sous leurs successeurs. Telle est du moins ce que nous pensons et souhaitons » (p. 30).
Le marquis de la Franquerie alignait les citations de « prophéties ». S’il citait le nom des auteurs, il ne donnait jamais la référence des textes cités. Il prenait à la lettre toutes les affirmations des âmes privilégiées, sans se soucier de les contextualiser ou de les interpréter.
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- Archives numérisées de Paris, état civil du 9e arrondissement.
- Pierre-Marie Dioudonnat, Le simili-nobiliaire français, 2010, p. 510.
- Le Figaro, 10 août 1992.
- Mairie de La Chapelle-Hermier, registre d’état civil de 1992.
- André Guirard, Les Anciennes familles de France. Leurs origines, leur histoire, leurs descendances, Boivin & Cie éditions, 1930, t. I, p. 94.
- Lettre de Denis Havard de la Montagne à l’auteur, le 19 juillet 2015.
- Marquis de La Franquerie, Un grand et saint pape qui aimait la France. S.S. Pie XII tel que je l’ai connu, Éditions de Chiré, 1980 (2e éd.), p. 5.
- Marquis de La Franquerie, Mémoire pour obtenir le renouvellement de la consécration de la France à saint Michel, Chez l’auteur, 1947 (2e éd.), p. 6.
- En 1793, les révolutionnaires ont cru qu’il s’agissait des rois de France et les ont décapités. Les têtes ont été retrouvées en 1977 seulement, elles sont conservées au musée de Cluny.
- Hervé Pinoteau, « Méditation sur l’histoire nationale », Itinéraires, n° 234, juin 1979, p. 189. Qui cite aussi les papes : « La France est la tribu de Juda de l’ère nouvelle (Grégoire IX l’a dit à saint Louis) et elle semble même être un Israël de remplacement (comme le laisse entendre Clément V) ».
- Héraldique & Généalogie, n° 106, janvier-mars 1988, p. 120.
- Marquis de La Franquerie, Le Saint Pape et le Grand Monarque d’après les prophéties, Éditions de Chiré (86190 Chiré-en-Montreuil), 46 pages, 6 €.
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Alors jeune cadre dynamique dans le secteur de la communication -je m’évertue depuis à appliquer la communication politque au Royalisme- j’ai eu l’honneur de rencontrer le Marquis André-Henri-Jean Le Sage de la Franquerie-Bléson à Nice, en 1989 ou 1990 : il y était venu faire une conférence sur l’Ascendance Davidique des Rois de France.
Ayant écrit un article sur le sujet, on avait voulu me le présenter. Je m’attendais à un personnage condescendant, je me suis trouvé en présence d’un « petit vieux » très aimable, gentil, poli, qui me parla comme si j’étais son égal et pas comme un inférieur.
Nous nous sommes écrit et il m’avais invité à aller le voir en Vendée. Hélas, mon emploi du temps a fait qu’il me fut impossible de lui rendre visite. L’année d’après, je devais rencontrer celle qui lalit devenir mon épouse, une Royaliste italienne : on comprendra que j’ai commencé alors à me projeter Outres-Alpes ! Et puis, peu après, j’ai eu l’honneur et le plaisir de devenir Prèsident de la Charte de Fontevrault (aujourd’hui, on dit « gouverneur ») : si j’aurai secrètement voulu inviter Monsieur de La franquerie à Fontevrault, mais sa la santé l’en a empéché….
Certains Royalistes Transalpins, comme le défunt Dr Luigi Gaspari, auteur du CAHIER DE L’AMOUR et au domicile duquel j’ai rencontré ma femme, m’ont confirmé que le Marquis de La Franquerie jouissait de l’amitiés du Prince François-Xavier de Bpourbon-Parme (lui aussi camérier Secret du pape Pie XII) qui ne répugnait pas dans les années 50 du XX° siècle, d’honorer de sa prèsence les conférences de Monsieur de La Franquerie dont certaines deviendront des plaquettes célèbres : Ascendance davidique des Rois de France, Jeanne la Pucelle, Aôtre et Martyre de la Royauté Universelle de N.S. Jésus -Christ et du caracatère Sacré et Divin du Roi de France, De la Sainteté de la Maison Royale de France : le prince François-Xavier était parfois même accompagné de son fils Sixte-Henri, alors adolescent, et que certains prenaient secrètement pour le futur Grand Monarque Henri V de La Croix.
Dans son livre ASCENDANCE DAVIDIQUE DES ROIS DE FRANCE, le Marquis de La Franquerie cite les lettres du Dr Gaspari à MRG Marcel Sorel, un prélat ami de l’auteur.
Au-delà de tout, les oeuvres du Marquis de la Franquerie demeurent, pour les Royalistes d’une France encore en république, comme un phare que l’on découvre au bout de al nuit…
COMMENTAIRE REçU A UNE AUTRE ADRESSE de la part de Mme Iréne Pincemaille Gouverneur (H) 2006-2009 de la Charte de Fontevrault.
J’ai rencontré deux fois Mr. de la Franquerie peu avant sa mort :
– Il n’aimait pas de Gaulle.
– Il croyait en la Comtesse des ténèbres (= Madame Royale soeur de Louis XVII).
– Il avait remarqué le profil de Louis XVI sur le Saint Suaire de Turin.
– Il affirmait que son épouse descendait de la famille de Sainte Jeanne d’Arc (comme Madame de Roche d’ailleurs !).
Comme je débutais, à cette époque, dans l’affaire Louis XVII, je lui avais demandé pourquoi, en 51, Pie XII n’avait pas publié le testament de Madame Royale (ou de sa remplaçante selon lui). Il me répondit que le Pape ne lui en avait jamais parlé !. J’avais alors évoqué cela avec Mr. de Roche que je commençais à fréquenter : « Le Pape n’est nullement obligé de parler des hauts secrets d’états, même à son camérier secret » fut sa réponse.
Mrs de Roche et de la Franquerie se connaissaient et avait beaucoup travaillé ensemble, notamment sur les généalogies royales et : oui, les familles royales européennes descendent bel et bien de la famille du Christ ! comment ? hé bien par Saint Joseph d’Arimathie qui était un jeune frère de Saint Joachim, donc grand’oncle de Notre-Seigneur. Il fut embarqué avec d’autres personnes, dont les Saintes Femmes dans un bateau sans voile ni rame et avancé au large (le but était, évidemment, de les faire périr en mer). Mais le navire, porté par les courants – et secouru par la Volonté Divine – accosta en Provence aux Saintes-Maries de la Mer ! hé oui ! où ces Saintes Femmes débarquèrent (il y avait, entre autres, Sainte Marthe et Sainte Marie-Madeleine).
Le navire continua sa route jusqu’aux côtes de Bretagne où un autre Saint fut laissé (je ne sais plus lequel), puis de Grande Bretagne où la fille de Joseph d’Arimathie, nommée Anne elle aussi, épousa le fils du roi gallois Beli Warr (orthographe approximative car je n’ai pas les documents devant moi) et de ce couple descendent TOUTES les dynasties européennes, dont les 3 dynasties françaises (bien sûr apparentées).
Ceci est tellement vrai qu’au XVIème siècle, lors de la séparation de l’Église anglicane, le Pape, fort mécontent (on le comprend !) adressa de vifs reproches à Élisabeth 1ère (fille d’Henry VIII) et celle-ci lui répondit que son pays ayant été évangélisé par Joseph d’Arimathie lui-même, n’avait rien à apprendre de Rome !!! sic…
Mr. de Roche a fait un énorme travail de généalogie de Louis XVII – certaines sources remontent, justement, aux rois bretons – ce travail a été publié après sa mort par mes soins si j’ose dire : en effet, il m’avait confié ce travail manuscrit, mais ne voulait pas le publier par crainte de plagiat (ce qui aurait sûrement été le cas !). Mais, plusieurs années après sa mort, tant moi-même sans enfant, j’ai pensé que ce travail remarquable pouvait disparaître à ma mort. Alors, avec l’accord de sa famille, j’ai copié à l’ordinateur tout ce travail (ça m’a pris plusieurs mois !), j’ai trouvé le financement de l’édition par une famille dont je vous dirai le nom de vive voix et les Éditions Pays et Terroirs de Cholet ont publié un magnifique album dont je sais qu’il leur reste encore quelques exemplaires (il les vendent 25 ou 30€ si je me souviens bien).
Je trouve que l’article que vous publiez est très polémique contre Mr. de la Franquerie dont je possède les ouvrages cités. Il s’appelait Lesage, oui, je le sais depuis bien longtemps. Je vous indiquerai une personne qui l’a connu bien mieux que moi (la même qui a assuré le financement du dit album).
Chere Gouverneur,
la Charte de Fontevrault publie tous les articles qui lui paraissent intéressants sans les censurer. Il est vrai que cet article est critique mais tous les précédents qui abordaient les analyse du Marquis étaient trés élogieux.
S’il se trouve des erreurs dans l’article critique nous ne manquerons pas de les porter à la connaissance de nos lecteurs
Fidèlement vôtre.