EMMANUEL MACRON ET SES PETITES FRAPPES*. LE DESTITUER, NON ! DOUTER, OUI !
NDLRB. Vous goutterez la qualité du jeu de mots.
Remercions donc monsieur Asselineau pour sa proposition complètement irréaliste et irréalisable.
Suite à la décision solitaire d’Emmanuel Macrond’intervenir militairement illégalement en Syrie, au risque d’embraser davantage la région, François Asselineau, président de l’UPR, demande aux parlementaires d’engager la destitution du président de la République, en vertu de l’article 68 de la Constitution. Selon cette Constitution, la destitution doit être prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour. Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l’assemblée concernée ou la Haute Cour. Toute délégation de vote est interdite. Seuls sont recensés les votes favorables à la proposition de réunion de la Haute Cour ou à la destitution.
Pour résumer, il faut que les deux chambres du Parlement se réunissent et votent chacune à une majorité des deux tiers pour la destitution du Président, ce qui nécessite 385 députés votant en faveur de la destitution. Il n’est pas rare de voir l’Hémicycle quasi vide, et certaines lois votées avec une vingtaine de députés. Il suffit que 193 députés soient absents, ou votent contre, ou s’abstiennent pour que la destitution ne soit pas votée. Or, 312 députés appartiennent au groupe La République en marche, ce qui signifie que plus de 38 % des députés élus avec l’étiquette « Macron » devraient voter pour la destitution de ce dernier ! Remercions donc monsieur Asselineau pour sa proposition complètement irréaliste et irréalisable.
En revanche, plus que jamais, le doute est permis. Tous les observateurs s’accordent sur l’étrangeté du calendrier (frapper avant même l’arrivée des enquêteurs), la modestie de l’intervention (12 missiles tirés pour la France), la nature des cibles (un centre de recherche universitaire déjà contrôlé par l’ONU qui avait conclu qu’il n’y avait pas d’arme chimique dans ce bâtiment). Les dirigeants français se sont empressés de nous servir les formules de circonstances : « mission accomplie », « objectifs atteints », etc. Mais les Français se demandent bien quels objectifs et quelle mission…
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