Macron sort de son silence et dit être « le seul responsable » de l’affaire Benalla
« Ce qui s’est passé le 1er mai est grave, sérieux. Et ça a été pour moi une déception, une trahison. Personne, personne auprès de moi ou dans mon cabinet n’a jamais été protégé ou soustrait aux règles, aux lois de la république, au droit de tous les citoyens.
S’ils cherchent un responsable, le seul responsable, c’est moi et moi seul. C’est moi qui ai fait confiance à Alexandre Benalla. C’est moi qui ai confirmé la sanction. Ça n’est pas la république des fusibles, la république de la haine. On ne peut pas être chef par beau temps. S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher . Je réponds au peuple français.
Tout est disproportionné – et décalé dans le temps- dans le silence puis dans la réaction outrée et outrancière du président Macron . L’on se trouve en présence de la réaction d’un gamin du cours complémentaire face à quelqu’un qui lui aurait volé ses billes ... »tar’ ta gueule à la récré », chante Alain Souchon.
Mais de quelles billes s ‘agit-il au juste ? et de quelle nature était la relation entre ces deux hommes pour que le Président ait rongé son frein pendant plusieurs jours avant d’éructer regardant ses contradicteurs droit dans les yeux et droit dans ses bottes : tu veux la bagarre , alors viens .. viens !
Dans une cour d’école, il y aurait un adulte qui interviendrait pour empêcher que cette gaminerie degènère mais ici qui sifflera la fin de la récréation et qui calmera Jupiter le détenteur du feu nucléaire ?
Alain TEXIER.
NDLRB . Cet appel à venir le chercher ( le Pdt) est d’autant plus surréaliste que le président est par principe (sauf , voir ci-aprés)… « irresponsable politiquement«
Article 68
Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour.
La proposition de réunion de la Haute Cour adoptée par une des assemblées du Parlement est aussitôt transmise à l’autre qui se prononce dans les quinze jours.
La Haute Cour est présidée par le président de l’Assemblée nationale. Elle statue dans un délai d’un mois, à bulletins secrets, sur la destitution. Sa décision est d’effet immédiat.
Les décisions prises en application du présent article le sont à la majorité des deux tiers des membres composant l’assemblée concernée ou la Haute Cour. Toute délégation de vote est interdite. Seuls sont recensés les votes favorables à la proposition de réunion de la Haute Cour ou à la destitution.
Une loi organique fixe les conditions d’application du présent article.
https://www.msn.com/fr-fr/video/actualite/affaire-benalla-macron-a-fait-un-bras-dhonneur-%c3%a0-lopposition-%c3%a0-la-presse-et-aux-fran%c3%a7ais/vi-BBL1NMk
À côté, le SAC de Charles Pasqua n’était que de la petite bière. https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2018/07/25/86019/
https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/2018/07/25/billet-dhumeur-du-sieur-du-plessis-la-forfaiture-est-constituee/
Nous savons tous qui sifflera la fin de la récré…: DIEU.
BILLET
LIAISONS DANGEREUSES POUR JUPITER
de Jacques MYARD
Membre Honoraire du Parlement
Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République
Le 25 Juillet 2018
A/S : LIAISONS DANGEREUSES POUR JUPITER
L’affaire Benalla n’est pas une simple affaire d’un dérapage d’un individu zélé qui perd le sens des réalités en étant imbu et ivre des fonctions qu’il occupe à la Présidence de la République.
Pour bien comprendre cette affaire il convient de prendre en compte le cursus même de ce chargé de mission assez spécial. Pour être précis A. Benalla n’aurait pas obtenu ce poste s’il ne s’était pas rendu indispensable pendant la campagne électorale aux yeux du Président Macron.
Son militantisme, son activisme même ont à l’évidence séduit le candidat Macron qui a reconnu dans son zèle des qualités qu’il apprécie et applique lui même dans sa propre démarche politique.
Les campagnes électorales sont des moments d’intenses activités qui soudent les hommes dans l’action, les barrières sociologiques éventuelles, des interdits disparaissent, des liens forts se créent avec un seul objectif : gagner.
Il n’est donc pas étonnant a priori que Benalla en raison des services rendus, que Macron lui propose d’accéder à des fonctions « officieuses » au sein du cabinet à l’Elysée, en guise de remerciements.
Toutefois, ce processus comporte une faille : entre le temps de la campagne et celui de la présidence, il y a une transformation substantielle, on passe d’un temps » privé » à un temps officiel public, du temps des copains à celui de l’Etat puissance !
A l’évidence il y a eu mélange des deux à l’Elysée dans tous les aspects:
– celui tout d’abord du choix de la personne, un copain, pour remplir des missions officielles indépendamment de toutes autres considérations,
– celui du respect des procédures qui se simplifient car pour tous il a la confiance totale du Chef de l’Etat dont il incarne pour partie l’autorité, les portes s’ouvrent d’elles mêmes.
Aujourd’hui Emmanuel Macron déclare bravache » Je suis seul responsable » .
Oui en effet il est responsable mais pas seulement, il est coupable d’avoir confondu le temps du copinage de la campagne et celui de l’exercice régalien du pouvoir.
La République exemplaire du » Nouveau Monde « , si chère à Jupiter, est passée par perte et profit.
Emmanuel Macron devrait méditer l’adage maghrébin
» Copain oui, mais le service d’abord ! «
L’ÉTÉ MEURTRIER…
« Il n’y a pas eu et il n’y aura pas d’impunité » a déclaré le chef de l’État à son entourage, au sujet d’Alexandre Benalla.
Commencer une mise au point par deux mensonges, cela fait assez mauvais effet, quelle que soit la bienveillance que l’on ait envers la théorie du genre.
Non seulement il y a eu impunité – faut pas rigoler ! – mais il y aura encore impunité, car on voit mal le chef de l’État dénoncer ses propres petits arrangements avec les procédures « républicaines » comme on le voit mal balancer sa garde rapprochée composée essentiellement de complices, comme toujours en pareil cas.
Jamais deux sans trois : il a mis la dynamite en place avec cette mesure imbécile du 80 km/h ; il a allumé la mèche avec l’Élysée Pride du 21 juin dernier ; et puis le temps a fait son œuvre… la mèche, pour se consumer, a pris le temps de la gestation entre certains événements et cet autre événement que fût leur révélation. Le tout sur fond de kolossale opération de récupération de la victoire des Bleus, surjouée comme d’habitude, alors que s’amorçait déjà une sensible ras-le-bolisation de l’opinion.
Quand on bénéficie de la bienveillance de la Fortune, la moindre des politesses, c’est de savoir se montrer aimable, élégance que les ploucs ont rarement.