D’abord il y eut une église dont les traces sont apparues lors des fouilles effectuées en mai- juin 2016.
Une autre fut construite sur le même site au XVème siècle. Est-ce son style qui ne plut pas à Etienne Cordellier, envoyé par le Comité de Salut Public aux ordres de la Convention, pour rectifier les architectures et les habitants des Mauges ?
Le 4 février lui et ses troupes détruisirent presque totalement le village et l’église ils assassinèrent environ 300 personnes, tous âges et sexes confondus.
Mais l’église fut « replâtrée » de bric et de broc et put servir après la pacification. En 1800 elle sera consolidée. Mais à la moitié du XIXèmela Foi étant ardente, après le feu ardent et destructeur qui s’était répandu sur la France, les églises se remplissaient et il fallut, comme ailleurs, agrandir l’église de Gesté.
Dans un premier temps l’architecte Ferdinand Lachèze reconstruisit, en 1844, à l’emplacement de l’ancienne église un édifice de style néo-roman avec un clocher de style proche. Le tout fut achevé en 1854.
Comme ce n’était toujours pas suffisant un autre architecte, de Beaupreau, Alfred Tessier, vit retenu son projet de construction d’un édifice de style néogothique (on devrait d’ailleurs dire néo-français car le style dit gothique est d’inspiration française et non barbare). Alfred Tessier était admiratif du style ogival qui pour lui approchait la perfection dans la construction d’une église car ce style symbolisait l’élévation de la prière. Alfred Tessier a construit ou terminé une trentaine d’églises, presbytères, mairies, l’abbaye de Bellefontaine etc.
Les forêts avaient été dévastées par les colonnes révolutionnaires, la population était plutôt pauvre, il fallait donc trouver des matériaux appropriés. La brique creuse pour les voûtes, permettant de limiter la force d’appui sur les bas-côtés et donc la diminution des arcs-boutants. D’autre part une plus grande élasticité de la toiture, permettant une bonne résistance aux vents souvent forts, et un poids moindre que le bois en utilisant de fines poutrelles en acier soutenant les liteaux pour l’arrimage des ardoises. Le tout d’un coût moins élevé que les anciennes techniques. Un architecte constructeur très inventif !
Une population généreuse et dévouée qui ne lésina pas sur son temps, ses forces et son peu d’argent pour servir la cause du Bon Dieu. Montrer aussi que l’ouragan anti-catholique n’avait pas vaincu ces braves paysans et qui désiraient le montrer avec une église à la mesure de leur Foi et de leur Espérance. Et ce fut un beau résultat :
Rien ne fut trop beau pour leur église qui leur coûta la somme de cent mille Francs Or dont 20% seulement furent financés par l’Empire. C’est à dire que la population finança à hauteur de 6 MILLIONS d’€ en se « saignant aux quatre veines »!
Les vitraux furent aussi payés par la population (aux alentours de 2.300 habitants) dont ce beau vitrail au fond du choeur.
En 1933 la partie néo-romane devait être munie de verres ordinaires. L’abbé Mainguy, curé de Gesté donna l’exemple en offrant un vitrail, suivi des Enfants de Marie, des jeunes gens du Patronage, des familles du Fou et Jobard.
Pour le malheur de cette église Baron est élu maire en 1995. A t-il une philosophie anti catholique ? Toujours est-il que dès ce mandat va commencer le minimum d’entretien de ce grand édifice qui va s’accélérer au cours du mandat pour arriver à une totale absence d’entretien. Essayez donc de ne pas nettoyer les chéneaux et gouttières de votre maison et vous apprécierez rapidement le résultat.
Elu en suivant Baron, Léger va poursuivre, manquant à tous ses devoirs de Maire responsable, le non entretien nécessaire du fleuron architectural de sa commune !.
Fermée rapidement au culte, quelques vitraux curieusement cassés permettant aux pigeons de venir nicher et saloper le bâtiment, Léger et son Conseil municipal décident de la destruction de l’église, point central du village, avec l’accord du curé local (qui se plaint d’avoir froid aux pieds quand ils célèbre (chochotte !) et avec l’accord d’Emmanuel Delmas évêque.
Dans la hâte de démolir, l’église ne sera même pas désacralisée ! Lors de notre réunion de protestation le dimanche 25 août 2013 (10 personnes !) nous trouverons intact l’autel majeur et perpétuel, une Pierre d’autel dans les décombres ainsi que quelques ornements liturgiques!
Accomplissant le travail inachevé de Cordellier, Léger à la tête de sa Colonne municipale, bravant les interdictions de la DRAC, du Tribunal administratif et du Conseil d’Etat, détruit l’église fleuron du patrimoine Gestois dont il est normalement le garant !
MAINTENANT IL Y A ça :
Une salle de sport ? Non il paraît que c’est un lieu de culte. Dans quel état sera-t-il dans 20 ans ? L’architecte est content car l’Assemblée est tournée vers le choeur ???? Le prêtre desservant est content. Mais il faut mettre la main à la poche ; en effet si la municipalité avait refusé toute collecte pour l’église historique elle fait appel aux dons. Le curé de la paroisse aussi car il a besoin de 260.000 € (deux cent soixante mille) pour les aménagements intérieurs ; la municipalité doit payer 1.213.800 € (un million deux cent treize mille huit cents €) auxquels il faut ajouter les 150.000 € (cent cinquante mille €) de fouilles car on est allé déterrer de braves gens qui ne demandaient rien à personne depuis des siècles ! Auxquels il faut ajouter les 300.000 € (Trois cent mille €) de démolition !!
Soit près de 3 millions d’€uros ! Avec moins de la moitié, sur des estimations brut, l’ancienne église aurait été remise à neuf avec des gouttières en cuivre étincelantes y compris la climatisation ! Cela aurait été d’une autre allure que leur colonne tronquée maçonnique ! A Plounerin (22780) dans le même cas de figure, le maire communiste a fait un référendum, un vrai, pas un apéro muscadet pour venir signer un torchon comme à Gesté. Le communiste a respecté la volonté de son peuple. De travaux basés sur un coût de plus d’un million on n’est finalement qu’à une une centaine de milliers d’€ !
Les Descendants, pour une bonne partie, des Massacrés de Cordellier avaient un lieu qui les rapprochaient de leur mémoire. C’est fini ! Merci Léger, Delmas, Chauviré https://www.courrierdelouest.fr/actualite/geste-bientot-des-fouilles-archeologiques-sous-leglise-03-05-2016-266767 actuel maire).
Un détail amusant pour finir : La première pierre du machin a été posée par l’évêque et Chauviré. Bien. Manque de chance les ouvriers ont du l’enlever car elle gênait les engins de chantiers. Mauvais présage ? La guigne ?
de Xavier via http://souvenirchouandebretagne.over-blog.com/2017/04/geste-ses-eglises-et-son-palais-des-congres.html