Le 26 avril 1248 a lieu la consécration de la Sainte-Chapelle dans l’île de la Cité, à Paris. Le monument, chef-d’oeuvre de l’art gothique, a été construit en six ans sur ordre du roi Louis IX, futur Saint Louis, pour abriter ce que l’on pensait être la couronne d’épines portée par le Christ lors de la crucifixion.( NDLRB; Pourquoi » pensait »? )
Une affaire de prestige
En 1239, le roi de France avait déboursé 135.000 livres pour acheter à son cousin, l’empereur latin de Byzance, Baudouin II, cette couronne d’épines et d’autres reliques de la Passion du Christ (le manteau, la pierre du Sépulcre, la Sainte Lance, le Saint Sang….!).
Il vaut la peine de comparer ce montant au coût de construction de la Sainte-Chapelle, de l’ordre de 40.000 livres seulement, pour se rendre compte de ce que pouvait signifier le commerce des reliques au Moyen Âge.
Pour le futur Saint Louis, l’achat des précieuses reliques et la construction de la Sainte-Chapelle sont certes affaire de piété. Elles sont aussi le fruit d’une habile politique visant à faire de Paris une cité comparable, en prestige et en sainteté, à Rome et Jérusalem.
Le succès de l’opération rejaillit sur la dynastie capétienne qui apparaît comme le fer de lance de la chrétienté occidentale. Il rejaillit aussi sur la France, le plus riche et le plus peuplé des États européens de cette époque, également le plus développé dans les domaines intellectuels et artistiques.
Véritable châsse de lumière, la Sainte-Chapelle marque l’apogée de l’art gothique, ou art français, né un siècle plus tôt avec la consécration de Saint-Denis par Suger.
La Sainte-Chapelle est construite selon le plan traditionnel des chapelles castrales, avec une nef (ou vaisseau) unique. Elle comporte deux niveaux : une chapelle basse affectée à la domesticité et dédiée à la Vierge, et surtout une chapelle haute illuminée par de hauts vitraux colorés, réservée au roi et à sa cour et dédiée à la Sainte Croix.
Dans cette chapelle haute, une châsse de trois mètres de haut réalisée par les meilleurs orfèvres parisiens abritait les reliques acquises par le roi.
Heurs et malheurs
Sous la Révolution jacobine, en 1793-1794, la Sainte-Chapelle est gravement endommagée : disparition du jubé, des stalles et du mobilier, destruction de la flèche, martelage des tympans sculptés au-dessus des portes, dispersion des reliques… Une restauration à grande échelle est heureusement entreprise en 1846, avec le retour en vogue de l’art gothique.
En 1871, pendant la Semaine sanglante qui met fin à l’insurrection de la Commune, l’édifice échappe de peu à l’incendie qui ravage le Palais de Justice voisin.
La Sainte-Chapelle se trouve aujourd’hui enclose dans le Palais de Justice, reconstruit après la Commune en style néogothique. Si une partie des reliques ont disparu, la couronne d’épines a heureusement subsisté ; elle est à l’abri dans le Trésor de Notre-Dame de Paris et, une fois par an, revient à la Sainte-Chapelle pour y être vénérée.
https://www.herodote.net/26_avril_1248-evenement-12480426.php
https://i.imgur.com/mCEdgnx.jpg
MEMOIRE D’UNE GARGOUILLE
Cette illustration est née le 8 mai pour s’achever le 11 mai 2019. Deux jours de création pour rendre hommage à Notre-Dame de Paris à travers cet héritage spirituel qui se manifeste matériellement par ce monument édifié pour la plus grande gloire de Dieu et en grande dévotion à la Très Sainte Vierge Marie.
Cet héritage est également immatériel par le simple fait de sa vocation première qui est la manifestation de la foi qu’ont démontrée les auteurs du projet ainsi que les bâtisseurs du Moyen Âge. Manifestation de foi que nous pouvons observer dans l’ensemble du territoire au travers de ces cathédrales et basiliques, de ces églises et chapelles, de ces couvents et calvaires. Cet héritage immatériel est ancré dans la pierre, dans les vitraux, dans le bois de cette charpente, cette forêt qui a pris feu d’une manière très étonnante selon les plus grands spécialistes de la question.
Cette immatérialité qui fait le sang de la France éternelle coule dans nos veines car l’amour et l’engagement qu’on eut ces générations successives à bâtir ces vaisseaux de pierres sont passés véritablement dans le sang de leurs descendances.
Raison pour laquelle le démon par la révolution a souhaité détruire ce lien qui forme un tout, une marque visible de cette terre catholique, la fille aînée de l’Eglise.
Le 8 mai nous fêtions les apparitions de saint Michel archange au mont Gargan qui eut lieu en 525 en Italie sous le pontificat de Gélase 1er.
Ce même jour commémore bien sûr la libération d’Orléans par sainte Jeanne d’Arc en 1429. Nous attendons instamment sa seconde intervention comme annoncée par le Ciel.
Le 11 mai 330, Byzance devenait officiellement la capitale de l’Empire romain en remplacement de Rome. Elle sera rebaptisée Constantinople plus tard en honneur de l’empereur Constantin le grand qui comme vous le savez devait vaincre Maxence au pont de Vilnius après l’apparition d’une Croix dans le Ciel et ce songe du Christ lui annonçant: « par ce signe tu vaincras ».
Que d’échos à notre noble combat.
Cette illustration d’une vue partielle de Notre-Dame de Paris vise à faire vivre d’une manière fictive et dans une approche anthropomorphique une gargouille.
Après des siècles de travaux qui de la pose de la première pierre en 1163 en présence du Pape Alexandre III en passant par les modifications de la fin du XIIIème siècle, du réaménagement du chœur pour accomplir le vœu de Louis XIII, des destructions orchestrées par la révolution dite française (démontage de la flèche du XIIIème, destructions de 28 statues de la galerie des rois, destruction de toutes les grandes statues des portails à l’exception de la Vierge du trumeau du portail du cloître) à la restauration décrétée par Louis-Philippe 1er par l’action des architectes Eugène Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus.
Que pourraient dire ces éléments d’architecture auxquels les sculpteurs ont donnés des formes animales, fantastiques ou quasiment humaines s’ils pouvaient s’exprimer.
Il est loin ce doux temps
Où enfin j’ouvris les yeux
J’ai conscience d’être une pierre
Un homme m’a façonnée
Cette naissance se fit au sol
D’un gros bloc de calcaire
Des entrailles de Paris
Origine Lutécienne
Je ressens encore les coups
Du ciseau et du burin
De l’odeur des ruelles
Et celle de mon parrain
Tournée dans tous les sens
Enfin je vis la scène
Une bâtisse à mi-hauteur
Où bientôt je prendrai place
Ce grand jour vint enfin
Étrange sensation
Un évêque nous bénit
Car plusieurs nous étions
Nous sommes des gargouilles
Notre allure est étrange
Nos gueules recrachent l’eau
En gardiennes nous veillons
Faisant corps avec elle
Notre belle cathédrale
Nous contemplons la vie
Qui s’agite en dessous
À cette place stratégique
Je subis les frimas
J’écoute les prières
Au son du grand bourdon
J’ai vu le roi saint Louis
Portant la Sainte Couronne
Ainsi que Charles VII
Je connais votre Jeanne
Le mariage d’Henri
Votre vert galant
Son triomphe qui suivit
Fêté par un beau chant
Bossuet perça les murs
Ses paroles portaient
Une oraison funèbre
Il parlait d’un Condé
Et puis vint le tumulte
Que de bruits et d’effrois
Terrible révolution
J’étais aux premières loges
Les régimes se renversent
Ce sont les temps modernes
Bien des pierres sont meurtries
Brisées par la furie
Une restauration
Vint panser nos blessures
Nous ne pouvions tout voir
Notre Dame est debout
Je termine mon histoire
Par une chaleur intense
C’est la forêt qui brûle
Nous sommes dans l’attente
La Vierge a protégé
Cette construction humaine
À cet instant je pense
Si je pouvais parler
https://louischiren6.wixsite.com/peintreetpoete/memoire-d-une-gargouille
https://i.imgur.com/mCEdgnx.jpg
MEMOIRE D’UNE GARGOUILLE
Cette illustration est née le 8 mai pour s’achever le 11 mai 2019. Deux jours de création pour rendre hommage à Notre-Dame de Paris à travers cet héritage spirituel qui se manifeste matériellement par ce monument édifié pour la plus grande gloire de Dieu et en grande dévotion à la Très Sainte Vierge Marie.
Cet héritage est également immatériel par le simple fait de sa vocation première qui est la manifestation de la foi qu’ont démontrée les auteurs du projet ainsi que les bâtisseurs du Moyen Âge. Manifestation de foi que nous pouvons observer dans l’ensemble du territoire au travers de ces cathédrales et basiliques, de ces églises et chapelles, de ces couvents et calvaires. Cet héritage immatériel est ancré dans la pierre, dans les vitraux, dans le bois de cette charpente, cette forêt qui a pris feu d’une manière très étonnante selon les plus grands spécialistes de la question.
Cette immatérialité qui fait le sang de la France éternelle coule dans nos veines car l’amour et l’engagement qu’on eut ces générations successives à bâtir ces vaisseaux de pierres sont passés véritablement dans le sang de leurs descendances.
Raison pour laquelle le démon par la révolution a souhaité détruire ce lien qui forme un tout, une marque visible de cette terre catholique, la fille aînée de l’Eglise.
Le 8 mai nous fêtions les apparitions de saint Michel archange au mont Gargan qui eut lieu en 525 en Italie sous le pontificat de Gélase 1er.
Ce même jour commémore bien sûr la libération d’Orléans par sainte Jeanne d’Arc en 1429. Nous attendons instamment sa seconde intervention comme annoncée par le Ciel.
Le 11 mai 330, Byzance devenait officiellement la capitale de l’Empire romain en remplacement de Rome. Elle sera rebaptisée Constantinople plus tard en honneur de l’empereur Constantin le grand qui comme vous le savez devait vaincre Maxence au pont de Vilnius après l’apparition d’une Croix dans le Ciel et ce songe du Christ lui annonçant: « par ce signe tu vaincras ».
Que d’échos à notre noble combat.
Cette illustration d’une vue partielle de Notre-Dame de Paris vise à faire vivre d’une manière fictive et dans une approche anthropomorphique une gargouille.
Après des siècles de travaux qui de la pose de la première pierre en 1163 en présence du Pape Alexandre III en passant par les modifications de la fin du XIIIème siècle, du réaménagement du chœur pour accomplir le vœu de Louis XIII, des destructions orchestrées par la révolution dite française (démontage de la flèche du XIIIème, destructions de 28 statues de la galerie des rois, destruction de toutes les grandes statues des portails à l’exception de la Vierge du trumeau du portail du cloître) à la restauration décrétée par Louis-Philippe 1er par l’action des architectes Eugène Viollet-le-Duc et Jean-Baptiste Lassus.
Que pourraient dire ces éléments d’architecture auxquels les sculpteurs ont donnés des formes animales, fantastiques ou quasiment humaines s’ils pouvaient s’exprimer.
Il est loin ce doux temps
Où enfin j’ouvris les yeux
J’ai conscience d’être une pierre
Un homme m’a façonnée
Cette naissance se fit au sol
D’un gros bloc de calcaire
Des entrailles de Paris
Origine Lutécienne
Je ressens encore les coups
Du ciseau et du burin
De l’odeur des ruelles
Et celle de mon parrain
Tournée dans tous les sens
Enfin je vis la scène
Une bâtisse à mi-hauteur
Où bientôt je prendrai place
Ce grand jour vint enfin
Étrange sensation
Un évêque nous bénit
Car plusieurs nous étions
Nous sommes des gargouilles
Notre allure est étrange
Nos gueules recrachent l’eau
En gardiennes nous veillons
Faisant corps avec elle
Notre belle cathédrale
Nous contemplons la vie
Qui s’agite en dessous
À cette place stratégique
Je subis les frimas
J’écoute les prières
Au son du grand bourdon
J’ai vu le roi saint Louis
Portant la Sainte Couronne
Ainsi que Charles VII
Je connais votre Jeanne
Le mariage d’Henri
Votre vert galant
Son triomphe qui suivit
Fêté par un beau chant
Bossuet perça les murs
Ses paroles portaient
Une oraison funèbre
Il parlait d’un Condé
Et puis vint le tumulte
Que de bruits et d’effrois
Terrible révolution
J’étais aux premières loges
Les régimes se renversent
Ce sont les temps modernes
Bien des pierres sont meurtries
Brisées par la furie
Une restauration
Vint panser nos blessures
Nous ne pouvions tout voir
Notre Dame est debout
Je termine mon histoire
Par une chaleur intense
C’est la forêt qui brûle
Nous sommes dans l’attente
La Vierge a protégé
Cette construction humaine
À cet instant je pense
Si je pouvais parler
https://louischiren6.wixsite.com/peintreetpoete/memoire-d-une-gargouille