Monsieur l’abbé François-Pierre Neau-Noeau, fils de François Noeau et de Cailleteau Jeanne a été baptisé le 1er février 1760 en la paroisse de Rocheservière.
En 1793, il est curé de la paroisse de Soullans et n’a pas péri dans un combat, comme l’affirme l’administration républicaine de Challans ; mais il a été tout simplement assassiné par les »Bleus ».
Voici ce que nous disent les »notables » républicains de Challans, le 13 nivôse de l’an 5 (2 janvier 1797) :
« Nous soussignés membres composant l’administration départementale du canton de Challans, dépt de la Vendée, certiffions, sur l’attestation des Citoyens jean Besseau,Pierre Massonneau, Jean Grondin, René Vrignaud, Jean Vrigneau, André Massonneau, Jacques Massonneau, Antoine Barreteau ; le Philippe Besseau, ces deux derniers à défaut de propriétaires ou du principal locataire tous cultivateurs de la commune de Soullans, le ayant l’âge requis, que François-Pierre Neau, prêtre excuré de la ditte commune de Soullans âgé d’environ 35 ans lors de sa mort, le qui étoit de la taille d’environ cinq pieds, cheveux et sourcils noirs, bouche grande, la figure ronde, a résidé dans la ditte commune de Soullans sans interruption dans différentes maisons, à l’exception de quelques absences de huit ou dix jours, pendant la guerre civile jusqu’à l’époque du mois de juillet 1794, vieux style,qu’il a péri à la suite d’un combat, le qu’avant la guerre il avoit habité sa maison curiale jusqu’au moment du serment exigé et du rappel qui lui fut fait pour se rendre au chef-lieu du département à compter de l’année 1789, sans interruption.
Certiffions en outre que les Citoyens attestants ne sont à notre connaissance, le d’après leur affirmation ni parents, ni alliés, agents, fermiers, créanciers, ni débiteurs du dit certiffié, ni employés à son service et que de même ils ne sont ni parents, ni alliés, agents, fermiers, ni créanciers, ni débiteurs de la Citoyenne Jeanne Neau, veuve de Charles Doucet sœur et unique héritière du dit certiffié, le présente à la séance qui a requis le présent certifficat fait en la maison commune le 13 nivôse l’an 5 de la Rque Frse en présence de la ditte Citoyenne Neau, le attestants lesquels ont signé avec nous tant le présent registre que l’extrait, à l’exception du Citoyen Pierre Massonneau, René Vrignaud, Jacques Massonneau, Antoine Barreteau, le Philippe Besseau qui ont déclaré ne savoir signer.
Signé : Pierre Vrignaud – Jean Vrignaud – Jean Besseau, Jean Grondin ».
Maintenant voici la vérité : Monsieur l’abbé François-Pierre Neau curé de la paroisse de Soullans dont le signalement est le suivant : âgé d’environ 35 ans, de la taille de 5 pieds (environ 1,62m), a les cheveux et les sourcils noirs, la bouche grande et la figure ronde a été assassiné après avoir célébré la messe. Voir « La Maraîchine Normande » – le Clocher de Soullans.
« Un jour, enfin, il fut surpris par les Bleus au moment où il venait d’achever une cérémonie religieuse. Le dévoué pasteur, voyant la mort de près, eut à peine le temps de recommander son âme à Dieu qu’il fut impitoyablement massacré, près de la ferme des Clouzils sur sa paroisse. M. Noeau, dit Dugast-Matifeux, fut fusillé au milieu d’un pré qu’il traversait en fuyant avec son guide ( Henri Barillon, fils de ce Barillon de la Gabeterie qui était tombé en 1791 à Saint-Christophe en criant : rends moi mon Dieu). ».
« C’était au mois de juin 1794 (il avait 34 ans). La veille, il avait fait la procession du Saint-Sacrement de la Fête-Dieu. On a dû trouver sur lui les Saintes-Espèces qu’il avait l’habitude de porter, dit dans ses mémoires M. Remaud, curé de Maché (Extrait : le Clergé Vendéen par l’Abbé A,Baraud – 1904) ».
Sources : Archives Départementales de Vendée, tous droits réservés – délibérations communales de Challans : prairial an 2, page 63 – juin 1806-1816-1823 – La Maraîchine Normande – Le clocher de Soullans.
Xavier Paquereau pour Chemins Secrets.
http://chemins-secrets.eklablog.com/pretres-refractaires-c27110544