01 MAI, 2020
Le 7 mars 2020, le cardinal Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a adressé à toutes les conférences épiscopales un questionnaire que chaque évêque doit remplir et retourner avant le 31 juillet 2020. Le document porte sur l’application du motu proprio de Benoît XVI du 7 juillet 2007 organisant la célébration de la messe traditionnelle sous le nom de « rite extraordinaire ».
5) Est-il arrivé que, dans votre diocèse, le rite ordinaire a adopté des éléments du rite extraordinaire ?
6) Pour la célébration de la messe, utilisez-vous le missel promulgué par le pape Jean XXIII en 1962 ?
7) A côté de la célébration de la messe selon le rite extraordinaire, y a-t-il d’autres cérémonies (baptême, confirmation, mariage, pénitence, sacrement des malades, ordination, office divin, triduum pascal, obsèques) qui suivent les livres liturgiques d’avant Vatican II ?
8) Est-ce que Summorum Pontificum a une influence sur la vie des séminaires (ceux du diocèse) et autres maisons de formation ?
9) Treize ans après le motu proprio Summorum Pontificum, quelle est votre opinion sur le rite romain extraordinaire ?
Visiblement le Vatican entend dresser un bilan treize ans après la promulgation du Motu proprio de Benoît XVI. Ce dernier permettait à tout prêtre catholique de rite latin de célébrer la messe d’avant le concile Vatican II et sa réforme liturgique catastrophique. Le pape Ratzinger précisait que l’édition typique du Missel de 1962 n’avait jamais été abrogée, ce qui revenait à reconnaître que la messe tridentine avait été injustement interdite ou empêchée sous Paul VI.
Des inquiétudes et des questions
Le questionnaire envoyé par la Congrégation pour la doctrine de la foi semble réduire l’évaluation d’un rite immémorial de l’Eglise à l’aune de son utilité à satisfaire un « vrai besoin pastoral ». Nous retrouvons ici une constante du Mouvement liturgique dévoyé, où l’aspect pastoral est devenu principal dans la liturgie …
Le Vatican veut savoir quel évêque célèbre selon le missel de 1962, si la nouvelle messe a adopté des éléments de la messe de toujours, si celle-ci exerce un pouvoir d’attraction sur les séminaristes et les maisons de formation, si les livres liturgiques de 1962 – bréviaire et rituels de tous les sacrements – sont utilisés. Est-ce pour s’en réjouir, soutenir un mouvement de retour au sens du sacré, rectifier les erreurs et les déviations liturgiques post-conciliaires ? Ou est-ce pour s’en inquiéter, et continuer à tenir sous le boisseau toute tentative de corriger un nouveau rite incapable, vu son indigence, de satisfaire l’aspiration des âmes à rendre à Dieu un culte vraiment catholique ?
Benoît XVI avait l’honnêteté de reconnaître que la réforme liturgique avait laissé un champ de ruines. Il n’hésitait pas à parler de démolition de la liturgie. Pourtant, il croyait possible de réformer une réforme ratée. Treize ans plus tard, ce souci n’est plus guère d’actualité au Vatican, et les partisans de la révolution liturgique entendent bien la maintenir.
Comme le combat de la foi, le combat pour la messe n’est pas terminé. Il suffit de rappeler le nombre d’embûches qu’a connu la mise en œuvre de Summorum pontificum et la mauvaise volonté qu’ont rencontrée tous ceux qui ont voulu étendre et diffuser la sainte messe dans son rite sacro-saint. Les Franciscains de l’Immaculée, pour avoir voulu privilégier la messe tridentine dans leurs maisons, ont été sévèrement sanctionnés et même persécutés. Du côté des évêques, combien ont vraiment manifesté la sollicitude pastorale qu’il leur était demandé d’avoir à l’endroit des prêtres et des fidèles désireux de découvrir ou de retrouver une vraie liturgie catholique ? Et combien ont pris la peine d’en mesurer l’importance pour rendre à Dieu le culte qui lui est dû en esprit et en vérité ? Ce seraient d’autres questions à poser, et une autre enquête à mener, celle de l’histoire des obstacles et des embûches que les évêques ou les conférences épiscopales ont tendus pour s’opposer à tout “retour en arrière”. On ne lâche pas les acquis de la révolution si facilement.
Enfin, reste la question de savoir ce qu’il adviendra de cette enquête après le 31 juillet 2020. Le dispositif mis en place par Benoît XVI sera-t-il remis en cause, reconduit, voire élargi et généralisé – il est permis de rêver ! L’avenir le dira.
https://fsspx.news/fr/le-vatican-interroge-les-eveques-du-monde-sur-la-place-du-rite-extraordinaire-57826?utm_source=Fraternité+Saint-Pie+X+%7C+Lettre+d%27information&utm_campaign=afc1fa92ac-EMAIL_CAMPAIGN_2020_05_05_06_23&utm_medium=email&utm_term=0_a6b7ceb6e8-afc1fa92ac-203920569
Je ne suis pas Orléaniste, mais je serai aasez d’accord avec ce que dit le Prince J’ean d’Orléans sur son blog :
Mgr le Comte de Paris : « La liberté de culte est une liberté fondamentale de notre pays »
Post published:2 mai 2020Post Category:A la Une / Idées / Media
29 Avr 2020 | La Courone.
https://www.actionfrancaise.net/2020/05/02/mgr-le-comte-de-paris-la-liberte-de-culte-est-une-liberte-fondamentale-de-notre-pays/
Ce mercredi 29 avril, le chef de la Maison royale de France, Monseigneur le Comte de Paris, a pris la parole, via son compte Twitter, en publiant une série de trois tweets, dans lesquels le Prince appelle à ce que le déconfinement soit organisé de façon progressive et non de façon partiale.
« La liberté de culte est une liberté fondamentale de notre pays. Laissons, comme le propose Jean-Christophe Fromantin les maires et les responsables religieux s’entendre de manière raisonnable sur le sujet.
Tout le monde s’accorde pour un retour à la normale de façon progressive, mais pas de façon partiale comme proposé par le gouvernement hier. Tout ce qui ajoute de l’humain à l’Homme et qui fait appel à notre responsabilité nous reste interdit (culte, culture, cafés, …).
C’est contre la maladie qu’il faut se battre et non contre les hommes. Prenons garde à ne pas céder à une infantilisation digne des régimes autoritaires. »