SOMBREUIL Marie-Maurille de (1767-1823) dite l’héroine au verre de sang.
Un personnage appartenant à la « petite histoire » de la Révolution française, Jeanne-Jacques-Marie-Anne-Françoise de Virot Sombreuil, née en Haute-Vienne, a suscité beaucoup de passion et quelques interrogation
Pour prendre connaissance de la totalité de l’article que nous remercions son auteur de nous avoir fait parvenir, merci d’activer le lien suivant :
http://ecriplus.centerblog.net/270-une-femme-courageuse-dans-la-tourmente-r-volutionnaire
On massacre partout, des Carmes à Montrouge.
Aux portes des prisons grouillent, le verbe haut,
Des égorgeurs en rage, aux forts relents de bouge…
Tu veux sauver ton père ? Alors, fais ce qu’il faut !
Tu vois ce verre ? Il est rempli d’un beau sang rouge,
Tout juste recueilli là-bas, sous l’échafaud
Bien laqué, chatoyant, et presque encore chaud
Regarde, ne dirait-on pas qu’une âme y bouge ?
Eh bien ! fier rejeton du ci-devant Sombreuil,
Si tu veux épargner au marquis le cercueil,
Nous te mettons, ce verre, au défi de le boire ! »
Maurille, alors, fixant le breuvage vivant,
Le cœur entre les dents, s’exécute, inscrivant
Le plus beau trait d’amour filial de l’histoire.
Bernard Lallement
https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article3116
cLa famille de Maurille paya un incroyable tribut à l’ogre révolutionnaire. Voilà qui remet les « valeurs de la République » à leur juste place
Le pére. Charles François de Virot (Viraud ou encore Vireaux) marquis de Sombreuil né le 12 janvier 1723 à Ensisheim (Haut-Rhin), mort guillotiné le 17 juin 1794 à Paris,
Il est nommé gouverneur des Invalides le 16 décembre 1786, et ne peut s’opposer au pillage de son établissement en juillet 1789. Il est promu lieutenant général le 20 mai 1791. Considéré comme suspect pour avoir pris part à la défense du palais des Tuileries le 10 août 1792, accusé d’activisme anti-révolutionnaire il est détenu successivement à la prison de l’Abbaye, où se situe l’épisode du verre de sang, puis à Port-Libre ( NDLRB. Quelle ironie!) (ex-Port-Royal) le 27 décembre 1793, puis à Sainte-Pélagie le 2 mai 1794.
Condamné à mort le 29 prairial an II (17 juin 1794) par le tribunal révolutionnaire (Fouquier-Tinville) de Paris, comme complice de la conspiration du soulèvement des prisons et de la tentative d’assassinat contre le représentant du peuple Collot d’Herbois, il est conduit à l’échafaud de la place du Trône Renversé avec la tenue des parricides (chemise rouge, la tête et le visage voilés d’une étoffe noire).
Son corps est jeté, avec ceux des cinquante-trois autres suppliciés, dans la fosse commune, aujourd’hui incluse dans le cimetière de Picpus.
Les fréres.
- Stanislas François Antoine de Virot de Sombreuil, né le 23 septembre 1768 au château de Leychoisier à Bonnac-la-Côte, (Haute-Vienne), il est guillotiné, le même jour que son père, le 29 prairial an II (17 juin 1794) à Paris. Son corps repose avec celui de son père, dans une fosse commune au cimetière de Picpus.
- Charles Eugène Gabriel de Virot de Sombreuil, né le 11 juillet 1770, héros malheureux de l’expédition de Quiberon de 1795, tentative de débarquement des émigrés en Bretagne. Il est fusillé par les révolutionnaires à Vannes, le 28 juillet 1795. Son corps repose, avec ceux de 750 royalistes français (fusillés en dépit des engagements du général Hoche qui leur avait promis la vie sauve), en tant que prisonniers de guerre, dans la chapelle du Champ-des-Martyrs, à Brech (Morbihan)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_François_de_Virot_de_Sombreuil
Pour en savoir plus : Notre revue Lectures Françaises ( B.P. 70001 ( 86190 Chiré en Montreuil ) avait publié un long article de 5 pages denses dans ce que nous appelions » La Contre-Encyclopédie » du numéro 450 – octobre 1994 . Il était signé Michel Desforges et donnait une dizaine de sources ( livres et articles ) Ce numéro est encore disponible sur notre site chire.fr
Jean Auguy
https://i.imgur.com/Hms9zcZ.jpg
« FIANCE EN DIEU FIANCE CERTAINE »
Blason de la famille de Certaines. D’azur au cerf passant d’or : Nivernais ; extraction chevaleresque 1392, honneurs de la cour.
Devise : « Fiance en Dieu fiance certaine »
Cette œuvre a été réalisée les 15, 16 et 17 août 2020.
Le 15 août nous fêtions l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, décrétée fête nationale sous Louis XIII suite à son vœu de 1638. Notre Dame vers qui toutes les suppliques doivent se tourner. Le 16 août, nous fêtions le père de notre mère du Ciel, saint Joachim de la tribu de Juda et de l’antique famille de David, époux de sainte Anne qui portera en son sein l’Immaculée mère de Dieu.
Comme pour la branche capétienne le Ciel fera un geste d’amour pour ce couple en mal d’enfant, un ange annonçant à saint Joachim le miracle par le don de sa fille prédestinée.
Les hasards de la vie m’ont fait brièvement croiser la route de la branche comtale de la famille de Certaines. C’est leur devise que j’ai gardée en mémoire toutes ces années, elle surgit parfois comme un rappel de conduite et d’espérance chrétienne.
Elle est en effet digne d’être retenue et pourrait servir de méditation à toute âme en perte d’espoir. Elle peut tracer une ligne de vie pleine d’assurance car qui met sa confiance en Dieu peut la tenir pour certaine.
Faisons un bref retour sur la noblesse de notre terre de France dont les milieux mondains où dominent les apparences en ont dénaturé le statut, les exigences et cette haute voie qu’est le service et l’honneur. Dans le catalogue de la noblesse française édité en 1989 par Régis Valette aux éditions Robert Laffont (travaux en lien avec l’ANF, association d’entraide de la noblesse française) ce dernier indiquait qu’il ne subsistait que quatre mille familles authentiquement nobles en France dans la seconde moitié du XXème siècle.
Je le cite en page 9 : « plus de dix mille familles présentent – au moins aux yeux du profane – par des particules et des titres, les signes extérieurs de la noblesse. Cela veut dire qu’en dépit des apparences, une sur trois seulement est noble, les deux autres, au mieux, de haute bourgeoisie ».
Soit un tiers seulement des familles d’apparence nobles l’est réellement et pour une moitié l’a fait constater auprès du seul organisme reconnu par la république dite française qu’est l’A.N.F.
La marge d’incertitude nous précise-t-il, demeure tout de même importante dans cette liste et le catalogue de Régis Valette est une valeur sûre pour délier le vrai du faux.
La classification par ordre d’ancienneté dans cet état pour ces familles s’établit ainsi.
Au premier rang nous avons les familles d’extraction chevaleresque, c’est-à-dire remontant leur filiation sur preuve au moins au XIVème siècle avec l’état militaire de chevalerie (la famille de Certaines en fait partie).
Au second rang nous avons les familles d’ancienne extraction, remontant sur preuve leur filiation au XVème siècle.
Au troisième rang nous avons les familles d’extraction, remontant sur preuve leur filiation au XVIème siècle.
Suivent ensuite la noblesse par anoblissement par lettres (passage immédiat à la noblesse) par charges (passage graduel à la noblesse) comme les parlements, chambre des comptes, cour des aides, cour des monnaies, bureau des finances des trente-six généralités (trésoriers et greffiers) secrétaire du roi.
La noblesse par fonction: municipale pour les maires et les échevins de seize villes privilégiées.
La noblesse d’épée (anoblissement par une fonction militaire), maréchal de camp et troisième génération de chevaliers de Saint-Louis.
Pour la période post-révolutionnaire, la noblesse du XIXème siècle nous trouvons, la noblesse d’empire (1808-1814) de la restauration (1814-1830), de Louis-Philippe roi des Français (1830-1848) et du second empire (1852-1870).
Pour fermer ce chapitre, je laisse la parole à monsieur Valette qui contrairement à moi fait autorité :
« Sans doute l’histoire de la noblesse française prête à controverses mais, en définitive, il faut bien admettre que le second ordre de l’État est, sous l’Ancien régime français, tout autre chose qu’une oligarchie matérialiste. Par-delà ses erreurs, ses défauts, la noblesse française incarne certaines valeurs altruistes dites chevaleresques, son éthique est intrinsèquement respectable, souvent respectée, admirablement quelquefois, et l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Lorsque, deux cents ans exactement après ces élections aux États généraux de 1789 qui vont changer dramatiquement le destin de notre pays, le chercheur retrouve ces milliers de familles éteintes, son émotion ne fait pas obstacle à une certaine joie. Ce simple catalogue ne permet-il pas de faire revivre un peu les noms des représentants de cette armée de bougres à beaux noms qui marchent sur toute l’épaisseur de l’histoire et des traditions et ne mériterait-il pas d’être aussi un mémorial ? »
Ce catalogue a été édité en 1989 comme l’indique Régis Valette, le bel hommage qu’il rend à cet ordre ayant majoritairement bien servi la couronne est à retenir. Force est de constater que si les dirigeants républicains ont voulu singer la fonction royale, certaines lignées de cette élite ont voulu se valoriser par un nom d’apparence noble…à rallonge comme le nez de Pinocchio.
N’oublions pas à ce sujet que la particule est un appendice grammatical pouvant précéder un nom de terre pour une famille ayant fait ses preuves de noblesse. Pas un signe avéré de noblesse puisque quelques familles nobles n’ont pas de particule, voir les familles Durand (anoblie en 1789) du Languedoc ; Durye (1742-1753 et 1753-1775) du Bourbonnais, Dugon (extraction 1565, comte en 1827) de Bourgogne ; Chevignard (1728-1731 secrétaire du roi) Bourgogne etc… et d’autres affichant une particule ne sont pas issus de la noblesse.
Le cri de l’âme qu’est la devise de cette famille, en ce temps de tristesse qui n’a rien à envier à 1989. Cette triste année qui commémorait la révolution dite française ainsi que la demande de vœux de consécration au Sacré-Cœur par sainte Marguerite Marie auprès du roi-soleil.
Ce cri de guerre spirituel par la prière qui en est le support doit nous maintenir dans l’espérance que nous avons du triomphe des Cœurs Sacrés, de la continuité de notre combat à la suite de cette « armée de bougres à beaux noms » pour qui l’ascenseur social cher à notre élite contemporaine n’avait rien à envier, comptant dans leurs rangs des familles roturières s’étant élevées par leurs mérites.
Que cette devise belle et riche d’espérance providentialiste nous soutienne, sans oublier ce cerf passant d’or relié à Dieu puisqu’il en a « fiance » et qui n’est pas sans nous rappeler le cerf blanc de saint Hubert et celui des saints Jean de Matha et Félix de Valois, fondateur de l’ordre Trinitaire pour la libération des captifs (que nous sommes).
Que ce blason soit ainsi une pierre de plus vers ce chemin de libération que le Christ illumine d’or et qui nous promet par son triomphe annoncé un ciel d’azur aux couleurs des armes de France.
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